vendredi 1 mai 2009

Une nouvelle technologie pour un diagnostic rapide du type de grippe

Portfastflu est un projet européen doté d’un budget de 3.8 millions d’euros dont l’objectif est le développement d’un système de diagnostic rapide de surveillance et d’alerte très précoce de la grippe Le système servira également au diagnostic au chevet du patient dans les pays développés et en voie de développement.

Le système se présente sous la forme d’un appareil compact entièrement automatisé, pour réaliser l’extraction, l’amplification par PCR en temps réel (RT-PCR) et la détection également en temps réel sur biopuce de l’ARN viral. Il permettra la détection du virus de la grippe à partir d’un échantillon humain ou animal, en permettant d’identifier la nature moléculaire des antigènes du virus : H (hémagglutinie) ou N (neuraminidase) notamment dans des formes actuelles aviaire ou porcine.

Les partenaires du projet Portfastflu sont la société Genewave (Palaiseau, Genopole d’Evry), coordinateur du projet, l’Université de Nottingham Trent (Royaume-Uni), Biosensia (Dublin, Irlande), le CIRAD (Montpellier), le laboratoire VIB de l’Université de Gand (Belgique), Ikerlan (Mondragon, Espagne), Gaiker (Zamudio, Espagne), la Fondation Basque pour la Recherche et Innovation dans la Santé (San Sebastian, Espagne) et Whatman (Maidstone, Royaume-Uni).

Cette technologie promet de réduire à une heure environ le temps nécessaire au diagnostic de toutes les formes connues de grippe incluant l’aviaire (H5N1) et la porcine (H1N1). En cas d’émergence d’une pandémie, la capacité à diagnostiquer et typer rapidement le virus sur le terrain aura un impact très important sur le contrôle de la propagation de l’épidémie et son traitement précoce, réduisant le nombre des contaminations humaines et le taux de mortalité. Cette technologie pourrait servir dans la lutte contre les grippes aviaires faiblement et hautement pathogènes, en permettant l’établissement plus rapide des zones de confinement et l’élimination des oiseaux infectés avant que l’infection ne se propage.

Cette mesure préventive est vue par de nombreux pays comme hautement préférable à l’usage controversé de vaccins contre la grippe aviaire. L’aptitude à identifier les différentes souches (type A : H1N1, H2N3, H3N2, H5N1, H5N2, H7N1, H7N7, H9N2, H9N9, et type B) a été démontrée à mi-parcours du projet Portfastflu (avril 2009). Les tests en milieu hospitalier et sur le terrain débuteront en décembre 2009.