La France vient d'ajouter deux cas à la liste des patients atteints du virus de la grippe A (H1N1) sur son territoire. Aucun cas grave à signaler.
"Nous avons deux cas supplémentaires" qui se sont déclarés dimanche "en Saône-et-Loire", a précisé sur France-Inter, Roselyne Bachelot, le ministre de la santé. Il s'agit de deux personnes revenant des Etats-Unis, a ajouté Mme Bachelot. "Il n'y a toujours pas (...) de personnes qui se sont contaminées l'une l'autre sur notre sol", a-t-elle souligné.
Ces deux nouveaux cas portent désormais à 15 le nombre de patients atteints par la grippe mexicaine.
"Cinq Etats américains selon l'Institut de veille sanitaire (InVS) ont été déclarés zones à risque", a rappelé la ministre. "Nous n'interdisons pas les vols, bien entendu, ni de s'y rendre, mais il faut le faire pour (...) des raisons professionnelles ou familiales impératives", a-t-elle ajouté
Comment expliquer la différence constatée entre la létalité au Mexique et en Europe ou dans le reste du monde actuellement ?
Il ne semble pas qu'il s'agisse d'une différence dans la prise en charge avec une rapidité et une efficacité des soins.
La question se pose de savoir s'il s'agit bien du même virus. Les analyses en cours au Canada et au Royaume Uni apporteront sans doute un début de réponse. On sait que ce virus dit de la grippe porcine a une capacité à muter très rapidement. On aurait déjà repéré plusieurs souches. La capacité à intégrer dans son génome des nouvelles séquences peut faire craindre le pire. On ne comprend d'ailleurs toujours pas pourquoi aucune épizootie n'est signalée chez les porcs. Un seul cas a été noté au Canada, avec passage d'un soigneur vers son élevage. Tous les animaux ont été abattu, non pas par prudence mais par impossibilité de commercialiser ces bêtes.