samedi 31 octobre 2009

Les contrats de la France avec les fabricants de vaccin contre la grippe A dévoilés

Le voile est levé. Presque totalement. L'Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus) a rendu accessibles, vendredi 30 octobre, trois des quatre contrats de commande de vaccins contre la grippe A (H1N1). Le député socialiste Gérard Bapt, qui avait reproché, la veille, à la ministre de la santé un manque de transparence sur ces contrats a indiqué, le même jour, que "la façon dont l'Eprus a répondu à la commande de l'Etat" lui paraissait "régulière". La question la plus épineuse reste cependant l'étendue de la protection juridique conférée aux fabricants de vaccins.

L'Eprus a ainsi donné suite à l'avis favorable rendu le 8 octobre par la Commission d'accès aux documents administratifs saisie par des journalistes de l'hebdomadaire Le Point après le refus de l'établissement public de leur communiquer les contrats. Celui signé avec le laboratoire américain Baxter n'a pas été rendu public en raison d'une clause de confidentialité. "En l'absence de consentement préalable écrit du laboratoire tel que prévu dans l'article 17 du marché, aucun élément ne paraît être communicable", indique l'Eprus.

Le contrat avec Baxter porte sur 50 000 doses de vaccin produit sur culture cellulaire et donc injectable aux personnes allergiques à l'œuf, contrairement aux vaccins classiques. Il comprendrait aussi, selon nos informations, l'achat de plus de 100 000 doses d'un vaccin contre la méningite produit par Baxter.

Pour les marchés passés avec Novartis (16 millions de doses), Sanofi Aventis (28 millions de doses) et GSK (50 millions de doses), le degré de divulgation varie pour les documents transmis au Monde. "Les informations couvertes par le secret industriel et commercial ont été occultées", fait savoir l'Eprus pour les deux premiers contrats. Dans le cas de celui le liant à GSK, seules les annexes - et encore caviardées - ont été communiquées. Elles sont les seules à figurer sur la "liste verte" et non la "liste rouge " soumise à la confidentialité. Exit le reste du document, y compris "toutes les données concernant la pharmacovigilance", pour peu qu'elles n'interfèrent pas avec les obligations légales des "autorités locales compétentes".

Pas plus que dans les autres documents rendus publics par l'Eprus n'apparaissent les prix. Ceux-ci ont pourtant déjà été indiqués par le ministère de la santé : de 6,25 euros, pour le moins cher (Sanofi Aventis) à 10 euros pour celui de Baxter.

La question de l'étendue de la responsabilité des fabricants en cas d'incident lié à leur produit est particulièrement sensible, surtout dans un climat où l'innocuité des nouveaux vaccins a été au coeur de polémiques. Aux Etats-Unis, la ministre de la santé Kathleen Sebelius a signé cet été un texte par lequel les fabricants sont protégés contre la menace d'éventuelles poursuites judiciaires et d'indemnités à payer en cas d'effets indésirables survenant chez des personnes vaccinées contre le virus A (H1N1) (Le Monde du 16 septembre).

"Nous avons refusé d'intégrer dans les contrats une clause que l'on ne peut qualifier que de "scélérate", exonérant totalement - hormis faute manifeste - les industriels", indique l'entourage de Roselyne Bachelot-Narquin. Les quatre contrats comportent une "clause de responsabilité". Elle rappelle que "le titulaire (du marché) est, en principe, responsable du fait des produits défectueux".

Dans le cas où le vaccin ne comporte pas de défaut et est conforme aux spécifications de son autorisation de mise sur le marché, "considérant les circonstances exceptionnelles", l'Etat "s'engage à garantir le titulaire contre les conséquences de toute réclamation ou action judiciaire" qui pourraient être engagées contre lui dans le cadre de la vaccination.

Au ministère de la santé, l'entourage de Mme Bachelot indique qu'en l'absence de faute, la survenue d'éventuels effets indésirables connus, comme ceux figurant dans l'autorisation de mise sur le marché, entrerait dans le cadre des accidents médicaux. Ceux-ci peuvent donner lieu à un recours auprès de l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam). La situation est plus floue s'agissant d'effets indésirables inattendus.

L'engagement de l'Etat, tel que le reconnaissent ces quatre contrats, va plus loin et offre une protection plus étendue que les dispositions prévues à l'article L 3 131 du code de la santé publique en cas de "menaces sanitaires graves", indiquent plusieurs juristes interrogés par Le Monde.

La sensibilité du sujet laisse supposer que les premières manifestations pathologiques imputées, à tort ou à raison, à la vaccination contre le virus grippal A (H1N1) risquent de donner lieu à des controverses et des procédures judiciaires. L'histoire a montré que les controverses en la matière pouvaient durer des années.

vendredi 30 octobre 2009

Conseils des experts à l’OMS sur la politique et les stratégies vaccinales contre la pandémie

Le Groupe stratégique consultatif d'experts sur la vaccination, qui conseille l’OMS sur la politique et les stratégies en matière de vaccination et de vaccins, a consacré une séance aux vaccins contre la grippe pandémique lors de sa session du 27 au 29 octobre. Ses membres ont examiné la situation épidémiologique actuelle de la pandémie dans le monde et étudié les différentes questions et options dans la perspective de la santé publique.

Les points à l’ordre du jour portaient sur la disponibilité des vaccins, les résultats des essais cliniques sur l’immunogénicité du vaccin et les premiers résultats du suivi de l’innocuité dans les pays où l’administration de vaccins contre la grippe pandémique A (H1N1) a commencé. Les experts ont également donné à l’OMS leur avis sur le nombre de doses vaccinales nécessaires pour être protégé, en fonction des différents groupes d’âge, sur l’administration concomitante des vaccins contre la grippe pandémique et la grippe saisonnière et sur l’utilisation du vaccin chez la femme enceinte. Ils ont présenté leurs recommandations sur la composition du vaccin à utiliser contre la grippe saisonnière dans l’hémisphère Sud en 2010.

Situation actuelle

Dans le monde, les adolescents et les jeunes adultes continuent de constituer la majorité des cas et les taux d’hospitalisation sont les plus élevés pour les très jeunes enfants. Entre 1 % et 10 % des patients en phase clinique de l’infection doivent être hospitalisés. Sur l’ensemble des patients hospitalisés, 10 % à 25 % nécessitent une admission en unité de soins intensifs et 2 % à 9 % en meurent. Les femmes enceintes au deuxième ou troisième trimestre de leur grossesse représentent en moyenne 7 % à 10 % des patients hospitalisés. Par rapport à l’ensemble de la population, elles ont un risque dix fois plus élevé de nécessiter une admission en unité de soins intensifs. Sur la base de ces constatations et d’autres qui ont été faites, les experts ont présenté un certain nombre de recommandations.

Recommandation d’une dose unique

Les experts ont relevé que les autorités de réglementation ont désormais homologué divers vaccins contre la grippe pandémique : vivants atténués, inactivés adjuvés et inactivés non adjuvés. Le Groupe recommande de n’administrer qu’une seule dose de vaccin aux adultes et adolescents à partir de l’âge de dix ans, si cette posologie correspond aux indications des autorités de réglementation. Les données sur l’immunogénicité chez l’enfant de plus de 6 mois et de moins de 10 ans sont limitées et de nouvelles études s’imposent. Lorsque les autorités nationales ont décidé de donner la priorité aux enfants pour les premières vaccinations, le Groupe recommande de commencer par administrer une seule dose de vaccin au plus grand nombre possible d’enfants. Il souligne en outre la nécessité de faire des études pour préciser les posologies efficaces chez les sujets immunodéprimés.

Administration concomitante de vaccins

Les essais cliniques portant sur l’administration concomitante des vaccins contre la grippe saisonnière et la grippe pandémique sont en cours, mais le Groupe prend acte de la recommandation des US Centers for Disease Control and Prevention de ne pas administrer simultanément les vaccins vivants atténués contre la grippe saisonnière et la grippe pandémique. Les experts recommandent de n’administrer simultanément contre les deux formes de grippe que des vaccins inactivés ou un vaccin inactivé et un vaccin vivant atténué. Rien n’indique à leurs yeux que l’administration concomitante de vaccins, telle qu’elle est recommandée, augmente le risque d’effets secondaires.

Innocuité des vaccins

Les experts ont examiné les premiers résultats de la surveillance des personnes ayant été vaccinées contre la pandémie et n’ont trouvé aucune indication de réactions indésirables inhabituelles. On a signalé certaines manifestations post-vaccinales indésirables, mais elles restent bien en deçà des limites de celles que l’on observe habituellement avec les vaccins saisonniers, dont le profil d’innocuité est excellent. Bien que ces premiers résultats soient rassurants, il faut continuer de surveiller les effets indésirables.

Vaccination des femmes enceintes

En ce qui concerne les vaccins pour les femmes enceintes, le Groupe relève que les études des vaccins vivants atténués et inactivés adjuvés ou non adjuvés sur l’animal de laboratoire n’ont pas mis en évidence d’effets nocifs directs ou indirects sur la fécondité, la grossesse, le développement de l’embryon ou du fœtus, la naissance ou le développement post-natal. Sur la base de ces données et du risque sensiblement plus élevé d’une issue sévère chez la femme enceinte infectée par le virus pandémique, le Groupe a recommandé d’autoriser l’administration de tout vaccin homologué chez la femme enceinte, dans la mesure où les autorités de réglementation n’ont pas trouvé de contre-indication spécifique.

Vaccins pour l’hémisphère Sud en 2010

Le Groupe a également étudié la composition des vaccins devant être utilisés pendant l’hiver 2010 dans l’hémisphère Sud. Deux options ont été évaluées : un vaccin trivalent, efficace contre le virus pandémique H1N1, le virus saisonnier H3N2 et les virus grippaux B ou un vaccin saisonnier bivalent, efficace contre les virus H3N2 et B, mais devant éventuellement être complété par un vaccin monovalent contre le H1N1. Les experts ont conclu qu’il fallait garder ces deux options pour la composition des vaccins à utiliser dans l’hémisphère Sud, la décision finale devant être prise en fonction des besoins nationaux.

A Montréal des services pédiatriques congestionnés avec la deuxième vague de grippe A

Les urgences de l'Hôpital de Montréal pour enfants et du centre hospitalier universitaire Sainte-Justine débordent. En raison de la deuxième vague de la pandémie de grippe A (H1N1), les deux établissements fonctionnent à 180 % de leur capacité.

En conférence de presse jeudi matin, les directeurs des urgences des deux hôpitaux ont lancé un message aux parents: si les enfants présentent des symptômes de grippe bénins, ils doivent demeurer à la maison. «Les urgences sont réservées aux cas urgents», ont-ils répété.«Comme la maladie est bénigne, je pense qu'on fait face, à ce stade-ci aujourd'hui, à une psychose du H1N1», a dit le Dr Michael Arsenault, directeur médical des services d'urgence au CHU Sainte-Justine. Il estime que près de la moitié des enfants qui se présentent aux urgences de son établissement depuis une semaine présentent des symptômes d'allure grippale. Puisque plusieurs cas sont «bénins», a-t-il souligné, son équipe pourrait avoir du mal à soigner promptement les enfants les plus souffrants.

«Le mécanisme pour dépister ceux qui sont plus malades dépend du triage. Et si le triage est débordé par des cas de personnes moins malades, ça rend le travail au triage très difficile et c'est ça qui pourrait causer des problèmes», a-t-il expliqué. La mort subite d'un garçon de 13 ans en Ontario de symptômes s'apparentant à la grippe A (H1N1) suscite l'inquiétude chez beaucoup de parents dont l'enfant est fiévreux. La direction des deux hôpitaux comprend les préoccupations des parents. Elles leur demande toutefois, s'ils sont inquiets, de consulter d'abord un médecin de famille ou encore le personnel d'une clinique sans rendez-vous de leur quartier.

Au Canada les urgences pédiatriques sont débordées et la pénurie de vaccin pourrait faire reconsidérer la stratégie vaccinale contre la grippe A

Pour le moment, la santé publique n'envisage pas de devancer la campagne de vaccination massive, ni de changer l'ordre de priorité établi pour les groupes vulnérables. «La limite est le nombre de vaccins disponibles», souligne le directeur de la santé publique de Montréal, le Dr Richard Lessard.

Ce n'est pas avant le début de novembre que la région sera en mesure de recevoir les quantités maximales dont elle a besoin chaque semaine pour vacciner la population, soit 200 000 doses. «On ne veut pas le modifier maintenant (l'ordre de priorité), mais si la situation se détériorait, c'est évident qu'on pourrait reconsidérer nos priorités et on travaille déjà sur des scénarios alternatifs», ajoute le Dr Lessard.

À Montréal, la campagne de vaccination massive débutera le 6 novembre. Ailleurs, notamment en Montérégie, cette campagne débute dès lundi prochain. Cette semaine, la vaccination est plutôt destinée aux grands malades hospitalisés et aux travailleurs de la santé. Mais certains centres de vaccination ont été pris d'assaut hier. C'était le cas à Longueuil, où un centre a même manqué de doses parce que trop de personnes s'étaient présentées sur l'heure du midi. A Montréal, les choses rentrent dans l'ordre graduellement. L'Agence de santé et des services sociaux de Montréal se défend d'ailleurs d'avoir pris du retard dans la distribution des doses de vaccin. «On démarre un exercice de grande envergure. (...) C'est normal qu'il y ait des ajustements en cours de route», affirme le président et directeur général de l'Agence, David Levine. Hier matin, 56 des 120 sites identifiés pour la vaccination des travailleurs de la santé avaient reçu leurs doses de vaccin. Le CHUM et le CUSM ont ainsi pu commencer la vaccination des patients les plus malades hospitalisés sur les étages ainsi que du personnel et des médecins travaillant aux urgences et aux soins intensifs.

D'ici le 6 novembre, 110 000 personnes devraient ainsi avoir été vaccinées dans l'île de Montréal, ajoute M. Levine. «La raison pour laquelle l'ensemble des doses n'est pas distribuée, c'est pour des raisons de protection du vaccin lui-même», complète le directeur de la santé publique de Montréal, le Dr Richard Lessard. Le vaccin est notamment sensible à la lumière et doit être entreposé dans un endroit à température déterminée, si bien que l'Agence ne distribue que les quantités nécessaires à la fois. Les délais dans le début de la vaccination à Montréal ont eu des échos jusqu'à l'Assemblée nationale hier. Questionné par l'opposition qui déplore les ratés et la confusion qui existe, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a reconnu avoir fait part de ses «inquiétudes» à l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal à ce sujet. «Pour rassurer la population, il y a quelques endroits où il y a eu des difficultés qu'on corrige très rapidement. Mais, pour l'ensemble du Québec, la vaccination est très bien entreprise», a souligné le ministre. À ce jour, Québec a investi 200 millions pour la lutte contre la grippe A (H1N1).

Premier décès en Allemagne de la grippe A d'une femme de 48 ans en bonne santé

Une femme de 48 ans, qui n'avait pas d'ennuis de santé connus, est décédée en Allemagne des suites de la grippe A (H1N1), a annoncé ce vendredi l'hôpital universitaire de Bonn.

Il s'agit du premier décès en Allemagne d'une personne bien portante. Par ailleurs, les autorités ont fait état de la mort d'un enfant de cinq ans atteint d'une grave infection pulmonaire. Ces deux décès portent à cinq le nombre de morts consécutives au virus de la grippe A/H1N1 dans le pays. Dans les trois premiers cas, les personnes qui ont succombé au virus souffraient d'autres maladies.

Ukraine : Premier cas mortel de grippe H1N1

L'Ukraine a enregistré "au moins" un cas mortel de grippe H1N1, a annoncé vendredi le ministère de la Santé, alors que l'ouest du pays est en proie à un début de panique après la mort de 30 personnes d'une pneumonie d'origine inconnue.

"Un cas de grippe porcine est confirmé" sur une des 30 personnes décédées dans l'ouest de l'Ukraine, a annoncé la porte-parole du ministère, Lioudmila Gordon, lors d'une conférence de presse à Kiev. Pour les 29 autres décès, il sera très difficile d'établir un diagnostic, la plupart des victimes s'étant présentées trop tard chez le médecin pour que des analyses concluantes puissent être effectuées, a-t-elle expliqué. "On peut dire aujourd'hui que l'Ukraine est entrée dans la zone de l'épidémie de grippe H1N1", a déclaré le ministre de la Santé, Vassyl Kniazevitch.

Fermeture de toutes les écoles en Ukraine pour cause de grippe A

L'Ukraine connaît un début de panique après la mort de 30 personnes d'une pneumonie d'origine inconnue. Au moins un cas de grippe H1N1 est confirmé sur ces 30 décès. Le Premier ministre a annoncé l'annulation des rassemblements publics.


Le Premier ministre ukrainien Ioulia Timochenko (photo ci-contre) a annoncé vendredi la fermeture de tous les établissements scolaires et l'annulation des rassemblements publics dans le pays pour trois semaines en raison de la pandémie de grippe H1N1.
L'Ukraine a enregistré "au moins" un cas mortel de grippe H1N1, a annoncé vendredi le ministère de la Santé, alors que l'ouest du pays est en proie à un début de panique après la mort de 30 personnes d'une pneumonie d'origine inconnue.

Diagnostic difficile à établir

"Un cas de grippe porcine est confirmé" sur une des 30 personnes décédées dans l'ouest de l'Ukraine, a annoncé la porte-parole du ministère, Lioudmila Gordon, lors d'une conférence de presse à Kiev. Pour les 29 autres décès, il sera très difficile d'établir un diagnostic, la plupart des victimes s'étant présentées trop tard chez le médecin pour que des analyses concluantes puissent être effectuées, a-t-elle expliqué. "On peut dire aujourd'hui que l'Ukraine est entrée dans la zone de l'épidémie de grippe H1N1", a déclaré le ministre de la Santé, Vassyl Kniazevitch.

Grippe A : +14 % de morts selon l'OMS

Le nombre de victimes de la grippe pandémique H1N1 a augmenté de 14 % soit 700 morts supplémentaires en une semaine atteignant ainsi 5 700 décès, indique le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié vendredi. Le précédent bilan de l'OMS faisait état d'au moins 5 000 morts dans 195 pays et territoires de la planète depuis l'apparition du virus H1N1 en mars-avril. Les Amériques restent les plus touchés.

Vaccination contre la grippe A avancée en France pour les professionnels de santé libéraux

Face à la recrudescence du nombre de cas de grippe A (H1N1) en Ile-de-France, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a décidé de donner "la possibilité aux médecins, sages-femmes et infirmiers libéraux, de se faire vacciner s'ils le souhaitent, au sein des établissements de santé sans attendre l'ouverture des centres de vaccination", précise vendredi un communiqué.

Les professionnels de santé pourront se faire vacciner du 2 au 10 novembre dans les "centres hospitaliers qui bénéficient d'un SAMU et d'une consultation grippe". Ceux qui préfèrent attendre, "seront prioritaires à l'ouverture des centres de vaccination le 12 novembre".

Onze cas mortels de grippe A en Italie dont 4 hier

L'Italie a enregistré onze décès de la grippe H1N1, dont quatre pour la seule journée d'aujourd'hui, a annoncé à Rome le vice-ministre de la Santé selon lequel l'Italie est le pays d'Europe qui compte le plus de personnes atteintes par la pandémie.

La ville de Naples a enregistré quatre morts en trois jours, parmi lesquels un détenu, conduisant les autorités à ordonner la vaccination des agents pénitentiaires et de la population carcérale à risque. Plusieurs retraités ainsi qu'une femme de 43 ans, hospitalisée à Rimini (nord) pour des problèmes respiratoires, et un médecin qui venait d'opérer un patient, ont été également victimes de la maladie. Le nombre de personnes atteintes de la grippe porcine "s'est considérablement accru", a ajouté le vice-ministre, Ferruccio Fazio, selon lequel l'Italie compte le plus grand nombre de personnes souffrant de cette maladie, avec un taux de 380 pour 100 000 habitants. Selon le Centre national d'Epidémiologie, 200 000 cas ont été enregistrés en une semaine, et les personnes les plus touchées sont les enfants de cinq à quatorze ans.

jeudi 29 octobre 2009

La première vague de grippe A débute à peine en France, la deuxième surviendra en 2010

Le nombre de patients hospitalisés aux urgences en raison de la grippe A (H1N1) a doublé la semaine dernière en France et la recrudescence de cas est encore plus marquée en Ile-de-France. Les médecins refusent de céder à la panique et encouragent les patients à consulter leur médecin généraliste avant de se rendre aux urgences.

Depuis l’annonce en début de semaine du décès d’une femme de 38 ans, surveillante de cantine d’une école maternelle de l’Oise, victime de la grippe H1N1, il semble que les inquiétudes au sujet de l’épidémie repartent de plus belle. « Toutes les urgences pédiatriques en Ile-de-France ont une augmentation d’activité de 75 % à 80 % par rapport à une période similaire sur les quatre ou cinq dernières années », avertissait hier, sur France Inter, le Pr Gérard Chéron, chef du service réanimation, urgence et anesthésie pédiatrique de l’hôpital Necker à Paris.

Une situation qui confirme les derniers chiffres publiés par l’Institut de veille sanitaire (INVS). Car selon sa directrice générale, le docteur Françoise Weber : « La situation est très évolutive, notamment en Ile-de-France, où la progression de l’épidémie est très rapide avec + 55 % de consultations la semaine dernière. C’est une progression qui commence à gagner toute la France métropolitaine », avec en tête les grands centres urbains. Et les déplacements massifs prévus à l’occasion des vacances de la Toussaint devraient accélérer la propagation du virus.

30 % des habitants de l’Union Européenne
La grippe A est en augmentation dans de nombreux pays de l’hémisphère Nord, selon l’INVS. D’ailleurs, un habitant de l’Union européenne sur trois pourrait être infecté par le virus dans les prochains mois, selon les prévisions de la commissaire européenne à la Santé, Androulla Vassiliou.

« Dans ce cas, nous devons nous attendre malheureusement à un nombre de morts importants », a-t-elle ajouté. Mais malgré ces chiffres inquiétants, le professeur Chéron refuse de céder à la panique. Si les urgences « sont là pour tous les cas graves, comme une intolérance alimentaire absolue ou une insuffisance respiratoire, la grippe, ça se soigne chez son médecin généraliste, chez son pédiatre, dans son quartier », rappelle-t-il, avant de préciser que « cette pandémie aura deux vagues. Nous n’en sommes qu’à la première vague, une deuxième suivra, courant 2010 ».

mercredi 28 octobre 2009

Les vaccins contre la grippe saisonnière plébiscités et en rupture dans certaines pharmacies en France

Situation paradoxale, on assiste cette année à une volonté très importante de se protéger contre la grippe dite saisonnière, à tel point que dans certains endroits le vaccin n'est plus disponible. Les vaccins commercialisés en France sont : Vaxigrip ®, Influvac ®, Mutagrip ®, Gripguard ®, Immugrip ® et Tétagrip ®. On remarque le même phénomène avec le vaccin anti-pneumococcique le Pneumo 23 ®.

Cela est bénéfique en permettant d'empêcher au maximum les virus saisonniers de s'implanter et donc d'avoir des cas associant les grippes saisonnières et pandémiques en trop grand nombre chez des mêmes patients multipliant de ce fait toutes les possibilités de recombinaison. Par ailleurs il sera plus facile de diagnostiquer une grippe pandémique chez un sujet vacciné pour la grippe saisonnière. Il semble donc que la crainte qui existe vis-à-vis du vaccin pandémique correspond plus à l'idée de l'insuffisance du recul et non pas de la vaccination elle-même. On peut espérer qu'avec le temps la stratégie vaccinale sera mieux acceptée et qu'il sera possible de faire passer le message de la prévention pour éviter de devoir faire face à un afflux de demande lorsque la pandémie commencera à produire des ravages.

Les chiffres publiés ce mercredi confirment la forte progression du virus de la grippe A (H1N1)

Tous les indicateurs sont dans le rouge. Les chiffres publiés ce mercredi par l'Institut de veille sanitaire (InVs) confirment la montée en puissance de l'épidémie de grippe A (H1N1). La progression se fait particulièrement sentir en Ile-de-France, où les consultations pour grippe ont augmenté de 55 % en une semaine chez les médecins généralistes. Même constat dans les hôpitaux, où le nombre de passage aux urgences pour symptômes grippaux a doublé dans toute la France.

Plus de consultations aux urgences pédiatriques

En région parisienne, les urgences pédiatriques enregistrent même une suractivité proche de 80 %, selon le chef du service de réanimation pédiatrique de l'hôpital Necker à Paris, le professeur Gérard Chéron. Or, l'expérience montre que, normalement, les services pédiatriques connaissent une baisse d'activité pendant les derniers jours des vacances de la Toussaint, l'activité remontant ensuite «à son maximum, dans les 48 heures après la rentrée» a-t-il expliqué sur France Inter. Voilà qui n'augure rien de bon pour les semaines à venir, d'autant que, selon Gérard Chéron, «ces vacances vont être le vecteur de diffusion vers les régions françaises de la grippe A et dans les grandes agglomérations. La contamination sera extrêmement rapide.» La semaine dernière, 76 patients ont été hospitalisés pour cause de grippe A (H1N1) dont 22 dans un état grave. Quatre personnes sont décédées.

Grippe H1N1 : 47 nouveaux cas mortels au Mexique en une semaine, 318 au total

Le Mexique a enregistré 47 nouveaux cas mortels de grippe H1N1 au cours de la semaine écoulée, pour un nouveau total de 318 décès et de 50 234 cas de contamination depuis l'apparition du virus au printemps dernier, a annoncé mardi le ministère de la Santé à Mexico.

Le Mexique avait été en avril et mai le foyer mondial de la diffusion du virus qui a fait au moins 4 108 morts dans le monde, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Au Mexique, la nouvelle vague de contamination apparue à l'automne affecte surtout les régions du Chiapas et du Yucatan (sud-est), de Nuevo Leon (nord-est) et de Michoacan (ouest), et de la capitale.

L'avis des pédiatres sur l'organisation complexe de la vaccination contre la grippe en France

Les pédiatres ont confiance dans les vaccins contre la grippe A (H1N1) et dans la campagne de vaccination mise en place par les autorités sanitaires françaises, mais ils émettent quelques réserves sur les modalités de son application.

Leur principale réserve porte sur l'impossibilité de vacciner eux-mêmes contre la grippe A (H1N1) les enfants en cabinet libéral ou dans les centres de protection maternelle et infantile (PMI). Cette réserve rejoint d'ailleurs celle de l'Académie nationale de médecine, qui a demandé d'autoriser les médecins généralistes à pratiquer eux-mêmes cette vaccination "plus particulièrement dans l'éventualité où certaines personnes ne pourraient se rendre dans les centres de vaccination à cause de leur état ou de conditions climatiques défavorables". Le ministère de la Santé justifie sa décision de pratiquer la vaccination dans des centres de vaccination par les contraintes techniques liées à la disponibilité des vaccins, principalement en multidoses, et par sa volonté de voir les médecins traitants se consacrer aux soins de leurs patients et non à la vaccination en cas de juxtaposition du pic épidémique et de la campagne de vaccination.

"Les cabinets libéraux et les PMI ont de tout temps assuré les vaccinations avec des conditions de sécurité optimales. Les médecins y connaissent bien leurs patients et ont leur confiance, ce qui aurait permis une meilleure couverture vaccinale", soulignent ces spécialistes. "L'évaluation des indications et contre-indications y aurait été au moins aussi pertinente que dans les centres dédiés. La traçabilité des vaccins y aurait été tout aussi possible et la traçabilité des patients vaccinés meilleure". Les pédiatres mettent aussi le doigt sur l'application des recommandations chez l'enfant vacciné pour la première fois qui va être "rendue difficile par l'impossibilité de faire les deux vaccins grippaux (saisonnier et pandémique) le même jour". Ils déplorent le fait qu'un délai de trois semaines ait été recommandé - uniquement en France - entre ces deux vaccins et rappellent que les deux vaccins nécessitent, chacun, deux injections, à trois semaines d'écart.

Premier décès en Afghanistan de la grippe A (H1N1)

L'Afghanistan a enregistré son premier décès lié à la grippe H1N1, a annoncé aujourd'hui le ministère de la Santé afghan. "La victime était un ingénieur de Kaboul. Il travaillait pour une société de construction", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Ahmad Farid Rahid. Il a ajouté que l'homme, décédé hier dans un hôpital de Kaboul, était "en relation avec des étrangers" de par son travail.

La grippe A est une "menace sociale"

Pour Patrice Bourdelais, historien et professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, l'épidémie pourrait provoquer de graves tensions dans le pays.

Le ministère de la Santé n'a cessé de communiquer durant l'été. Aujourd'hui, les stocks de vaccins sont là, mais l'épidémie se fait attendre. Certains doutent même de son existence. Alors pourquoi les pouvoirs publics se sont-ils autant mobilisés ?

Il y a d'abord un particularisme français. Depuis l'affaire du sang contaminé, le principe de précaution régit l'attitude de nos gouvernants en matière de santé publique. Mais, plus généralement, aujourd'hui, c'est l'ensemble des sociétés contemporaines qui présentent un seuil de tolérance extraordinairement bas aux événements imprévisibles et dramatiques. Un décès, et c'est la Une des journaux télévisés. La mort fait peur, elle a été peu à peu exclue de notre environnement, au point que nous sommes très démunis face à elle. Qui se souvient que la grippe de Hongkong a provoqué en France, durant l'hiver 1968, la disparition de 28 000 personnes ? Où est notre mémoire collective de ces deuils ?

Comment expliquez-vous l'évidente réticence des populations à se faire vacciner, même gratuitement ?

On peut appeler cela le syndrome de Pierre et le loup. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a eu beau monter ce phénomène en épingle, les Français, eux, ne voient toujours rien venir. Pis, on leur explique que le vaccin a été (trop ?) rapidement étudié par les autorités de santé, qu'il contient des adjuvants comme le mercure, notamment. Comme les pouvoirs publics, les individus raisonnent en termes de risque. Sans doute le risque épidémique est-il actuellement, à leurs yeux du moins, inférieur au risque vaccinal.

Il suffirait donc que l'épidémie arrive vraiment pour que la demande de vaccins explose ?

C'est très vraisemblable, et je ne vois pas comment on échapperait alors à des tensions sociales importantes, en France comme ailleurs. Il n'est pas impossible que certains gardent précieusement par devers eux "leur" Tamiflu, voire en arrivent à se battre pour faire partie des premières personnes vaccinées... Les personnes saines vont accuser les malades d'être irresponsables pour ne pas s'être fait vacciner. Ce ne sera pas la guerre civile, mais les clivages à l'intérieur des pays risquent d'être plus nets encore que ceux entre nations.

D'autant que les conditions de distribution du vaccin ne sont pas totalement réglées...

C'est même, à ma connaissance, une première dans l'histoire de notre pays. Les pouvoirs publics ont établi une hiérarchie entre les prioritaires (personnel de santé, adolescents...) et les moins prioritaires (la population générale). Tout le monde pourra être vacciné, mais pas la même semaine. Or, sur ce point précis, les pouvoirs publics manquent de pédagogie ; à mon avis, ils commettent une erreur, car certaines réactions seront violentes.

De quelle violence parlez-vous ?

Ceux qui apprendront brutalement qu'ils ne pourront être vaccinés au moment où ils le souhaitent le vivront très mal. Pour peu que survienne un élément supplémentaire (chômage, origine étrangère, quartier difficile, etc.), ils en concevront un sentiment d'injustice fort, quelque chose de l'ordre du "décidément, je ne suis pas un Français comme les autres". Ils se sentiront abandonnés par le gouvernement. De ce point de vue, la grippe A constitue une menace pour la cohésion sociale.

Grippe A (H1N1) : Le Québec conserve ses priorités

Le décès d'un troisième adolescent ontarien dû à la grippe A (H1N1) n'incitera pas le Québec à revoir l'ordre de priorité des groupes qui recevront le vaccin dans la province, contrairement à l'Ontario.

Le Dr Alain Poirier (en photo ci-contre), directeur national de santé publique du Québec fait le point : « On ne peut pas changer toute la priorisation [sic] de l'offre de la vaccination sur ces premiers cas », a réagi mardi le directeur national de santé publique du Québec, le Dr Alain Poirier. Les jeunes de 5 à 18 ans en santé seront donc vaccinés après le personnel de la santé et les gens considérés à risque. Le Dr Poirier a cependant indiqué que les jeunes du même âge présentant des problèmes de santé faisaient partie du premier groupe ciblé par la campagne de vaccination, comme cela était prévu. Il a en outre rappelé que les priorités ont été établies à la lumière des milliers de cas constatés antérieurement. Les enfants de moins de cinq ans ont eu plus de problèmes que les enfants plus âgés, particulièrement quand ils avaient une maladie chronique sous-jacente, a-t-il expliqué. « Si cela change, a-t-il poursuivi, bien sûr, on va s'ajuster ». Le Dr Poirier a toutefois reconnu que la situation est préoccupante pour les parents, mais il invite la population à appliquer les mesures recommandées pour se protéger.

Les jeunes de 5 à 18 ans en santé feront toutefois partie du deuxième groupe ciblé en priorité. Dans les régions où les écoles comptent un grand bassin d'élèves, la vaccination en milieu scolaire sera privilégiée, mais ce ne sera pas le cas dans l'ensemble de la province. Le Dr Poirier croit que ce type de vaccination n'est pas le meilleur moyen pour rejoindre efficacement les élèves fréquentant les écoles de petite taille.

Des retards à Montréal

À Montréal, la vaccination contre la grippe A (H1N1) a commencé mardi auprès des grands malades, après avoir connu quelques ratés lundi, qui devait être le premier jour de la vaccination. L'opération se poursuivra mercredi pour les travailleurs de la santé. Lundi, les autorités sanitaires de l'île n'ont pas été en mesure de vacciner qui que ce soit, en raison de retards dans la livraison des vaccins. Ailleurs, la vaccination a parfois commencé dans la confusion. À Longueuil, par exemple, des centaines de personnes se sont présentées lundi matin dans un centre de vaccination, même si la priorité devait d'abord être donnée aux employés de la santé. Le ministre de la Santé du Québec, Yves Bolduc, demande aux citoyens d'être patients.

Par ailleurs, près d'une vingtaine d'étudiants qui habitent aux résidences de l'Université McGill ont éprouvé les symptômes de la grippe au cours de la dernière semaine. Selon le Dr Pierre-Paul Tellier, directeur des services de santé de McGill, il est probable que les étudiants soient atteint du virus de la grippe H1N1. Le Dr Tellier tire cette conclusion du fait que la grippe saisonnière se manifeste surtout en janvier. L'université a installé des distributrices de savon antiseptique dans les résidences et offre des masques chirurgicaux aux étudiants malades. En outre, le premier ministre Jean Charest montrera l'exemple. Sa famille et lui se feront vacciner au début de la phase de vaccination générale, qui doit commencer le 2 décembre.

Premiers morts de la grippe H1N1 en Mongolie

Le ministère mongol de la Santé a averti ce mercredi que la grippe H1N1 pourrait prendre "des proportions épidémiques" dans le pays qui vient de faire état de ses premiers décès.

Quatre personnes sont décédées de la grippe H1N1 en Mongolie, seulement deux semaines après l'apparition du virus dans le pays, ont indiqué des responsables sanitaires ainsi que l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Le nombre de personnes infectées croît de jour en jour et il y a donc de grands risques que la propagation de la grippe (H1N1) prenne une dimension épidémique", a annoncé le ministre de la Santé Sambuu Lambaa après des discussions avec des responsables de l'OMS. Le gouvernement mongol a tenu une réunion d'urgence mardi. En deux semaines 392 personnes ont été infectées, en grande majorité dans la capitale Oulan Bator. Parmi elles, quatre personnes se trouvaient hospitalisées dans un état grave.

Les autorités ont interdit tout événement culturel ou sportif jusqu'à nouvel ordre et rallongé les vacances des élèves du secondaire d'une semaine jusqu'au 5 novembre, afin de limiter les risques de propagation du virus. La Mongolie, pays isolé et sous-développé, dispose de près de 4 millions d'euros pour l'achat de vaccins et de matériel de diagnostic, mais ne peut vacciner que 2 % de sa population de 2,7 millions d'habitants d'ici au 9 novembre. La Mongolie est enclavée entre la Russie et la Chine, où un 3e cas mortel de grippe vient d'être enregistré, au Xinjiang (nord-ouest), a annoncé mercredi la presse officielle. Selon le ministère de la Santé chinois cité par le Global Times, au total 35 664 cas ont été enregistrés dans le pays qui connaît actuellement une "deuxième vague" de contaminations.

mardi 27 octobre 2009

Soupçons de grippe aviaire en Belgique

Un cas suspect de grippe aviaire a été découvert dans le nord-est de la Belgique chez un cygne sauvage trouvé mort près de la ville de Lommel, non loin de la frontière néerlandaise, ont annoncé lundi les autorités belges, qui ont entamé des tests pour vérifier si l'oiseau a succombé au virus H5N1.

Selon Pascal Houbaert, porte-parole de l'agence belge de sécurité des aliments, les experts suivent la procédure normale en effectuant des tests sur le volatile, découvert par des promeneurs dimanche dans une rivière près de Lommel à 106 km au nord-est de Bruxelles.

Les 1 100 centres de vaccinations seront opérationnels en France à partir du 12 novembre

Un habitant de l’Union européenne sur trois pourrait être touché dans les prochains mois, a annoncé hier Androulla Vassiliou, la commissaire européenne à la Santé. Elle a appelé les Européens à se faire vacciner massivement. En France, la campagne de vaccination contre la grippe A va justement bientôt rentrer dans sa phase active. Après les personnels de santé, actuellement traités dans les hôpitaux, toute la population sera concernée après les vacances de la Toussaint, à partir du 12 novembre exactement. La vaccination se fera par ordre de priorité en fonction du risque face à cette maladie : les femmes enceintes en premier, suivies des nourrissons avec certains facteurs de risques, comme l’insuffisance respiratoire, puis les adultes atteints par certaines pathologies, comme l’asthme ou le diabète. Pour faire face à cet afflux supposé massif de population mais qui sera peut-être limité en fonction d’un scepticisme important dans l’opinion publique sur l’utilité de cette vaccination, l’Etat a mis en place une gigantesque logistique.

Sur le territoire national, 1 100 centres de vaccination vont bientôt ouvrir leurs portes. Il y aura 166 sites en Ile-de-France répartis ainsi : Paris : 22, Seine-Saint-Denis : 21, Val-de-Marne : 15, Seine-et-Marne : 25, Essonne : 17, Hauts-de-Seine : 23, Yvelines : 29 et Val-d'Oise : 14

Le nombre de cas de grippe A en Russie largement sous-estimé

Le directeur de l'Institut de recherches sur la grippe Oleg Kisselev estime que le nombre de cas de grippe A (H1N1) en Russie est dix fois plus élevé que celui mentionné dans les statistiques officielles.

"Ces données ne sont pas véridiques", a-t-il indiqué mercredi lors d'une conférence de presse, commentant les dernières statistiques des autorités sanitaires russes faisant état de 927 cas confirmés. M.Kisselev a déclaré que les statistiques officielles mentionnaient principalement des cas de grippe importée, alors que son institut voit se multiplier les cas de contamination "intérieure", au sein des familles. Le directeur de l'Institut de recherches sur la grippe a expliqué le décalage entre les chiffres officiels et la situation réelle par des insuffisances au niveau du diagnostic. Selon lui, la mortalité provoquée par les complications de la grippe porcine est très élevée. "En moyenne, la mortalité est deux à quatre fois supérieure à celle provoquée par la grippe saisonnière", a conclu M.Kisselev.

Grippe H1N1 : Premiers cas mortels en Russie

Le ministère russe de la Santé a annoncé ce mardi les premiers cas mortels de grippe H1N1 en Russie, avec le décès de trois personnes à l'est du lac Baïkal, en Sibérie orientale, et d'une quatrième à Moscou.

Un patient est vacciné contre le virus de la grippe H1N1, le 10 septembre 2009 dans une clinique à Saint-Petersbourg

"En date du 27 octobre 2009, trois cas mortels dus au virus A (H1N1) ont été enregistrés dans la région (de Tchita en Sibérie)", a indiqué le ministère de la Santé et du Développement social dans un communiqué. Le département de la Santé de la mairie de Moscou a ensuite annoncé la mort d'une quatrième personne, une information confirmée peu après par le ministère de tutelle. "Nous confirmons cette information", a indiqué un porte-parole du ministère de la Santé, cité par l'agence Interfax.

Ce mardi matin, le médecin en chef russe, Guennadi Onichtchenko, avait le premier annoncé deux décès de cette forme de grippe, des femmes âgées de 29 et 50 ans, à Tchita. Quelques heures plus tard, le ministère de la Santé indiquait qu'il y avait finalement trois et non deux morts dans cette région proche de la frontière russo-chinoise. "Dans ces trois cas, les malades n'ont pas fait appel à un médecin et se sont soignés seuls pendant trois à cinq jours. Ils ont (alors) été hospitalisés (...) dans un état de gravité moyenne", a expliqué le ministère. "Au sixième et au septième jours, la maladie s'est aggravée d'un coup, évoluant en pneumonie et en insuffisance respiratoire. La mort est intervenue entre un et trois jours plus tard", conclut le communiqué. Selon le ministère, la Russie a enregistré 1 349 cas de grippe H1N1 depuis le début de l'épidémie : 393 personnes sont actuellement malades et 956 sont guéries. Fin septembre, un haut responsable scientifique avait annoncé qu'un médecin était mort du virus, mais ce premier cas mortel en Russie avait été démenti par la suite par le ministère russe de la Santé.

Plus de 150 000 personnes ont déjà reçu le vaccin Pandemrix ® contre la grippe A (H1N1)

Vendredi, le laboratoire britannique GSK a annoncé que plus de 150 000 personnes ont reçu son vaccin adjuvanté Pandemrix ® contre la grippe H1N1 en Europe. En effet, plusieurs gouvernements européens, dont la France, ont lancé leur campagne de vaccination contre la grippe A ces dernières semaines.

Selon GSK, plus de 10 millions de doses ont déjà été fournies aux gouvernements. Le laboratoire précise que les livraisons continuent et augmenteront dans les prochaines semaines. Par ailleurs, alors que le vaccin Pandemrix ® a déjà été testé auprès de 2 000 personnes, GSK annonce les premiers résultats des essais pédiatriques. En Espagne, 200 enfants âgés de 6 mois à 3 ans ont reçu le vaccin de GSK. Les résultats préliminaires sont plutôt positifs. "Chez ces jeunes enfants, le vaccin provoque une forte réponse immunitaire, après seulement une dose", selon Jean Stephenne, le président du laboratoire. De plus, les doses nécessaires pour ces enfants sont diminuées de moitié par rapport au dosage adulte. Si ces premiers résultats sont encourageants, les essais sont encore en cours et d'autres données devront les confirmer prochainement.

Source :
Pandemic (H1N1) 2009 Influenza Update : Experience of GSK's H1N1 adjuvanted vaccine, Pandemrix™, and preliminary paediatric results - 23 octobre 2009

Décès d'une surveillante de cantine, âgée de 38 ans, de la grippe A à Creil (Oise)

Une femme de 38 ans, atteinte de la grippe A (H1N1), est décédée samedi à Creil (Oise). Cette femme, qui souffrait de diabète et faisait donc partie des personnes à risque, avait été admise mardi dernier au centre hospitalier Laennec de Creil. L'origine de la mort a été confirmée par un médecin inspecteur de la DDASS et une cellule de crise a été mise en place lundi à Creil, où la victime travaillait au service restauration d'une maternelle du centre-ville.

"Deux écoles fréquentaient le réfectoire de cette maternelle. Les parents de 180 enfants ont été avisés aujourd'hui par un courrier déposé à domicile par la police municipale". Les enfants devront être auscultés par leur médecin de famille mais aucune mesure spécifique n'a été prise, l'établissement étant fermé pour les vacances scolaires. L'Institut de veille sanitaire (InVS) ne confirmait pas pour l'heure ce décès, renvoyant au prochain bulletin sur l'épidémie prévu ce mercredi.

lundi 26 octobre 2009

Premier cas mortel en Finlande de la grippe A (H1N1)

Le premier cas mortel de grippe H1N1 en Finlande a été enregistré chez une femme de 25 ans, ont annoncé les autorités sanitaires finlandaises ce lundi.

La jeune femme, qui souffrait également d'une affection de longue durée, est décédée samedi dans l'ouest du pays, huit jours après le diagnostic du virus, a indiqué l'Institut national de la Santé et de la Protection sociale finlandais dans un communiqué. "Une infection respiratoire due à la grippe H1N1 avait été diagnostiquée le 16 octobre et elle avait reçu du (traitement anti-grippal) Tamiflu le même jour", a précisé l'institut. Parmi les pays voisins de la Finlande, des cas mortels ont déjà été recensés en Suède et en Norvège. Aucun cas mortel n'a en revanche été rapporté en Russie. Quelque 520 cas de grippe H1N1 ont été enregistrés en Finlande, dont 50 au cours des deux dernières semaines. La vaccination contre le virus a commencé pour les personnels de santé et doit se poursuivre la semaine prochaine avec les femmes enceintes. Les autorités s'attendent au total à vacciner d'ici la fin de l'année 2 millions de Finlandais considérés à risques -les personnes de moins de 24 ans, atteintes d'une maladie grave, les femmes enceintes et les personnels de santé- sur une population totale d'environ 5,3 millions. La décision sur une éventuelle vaccination du reste de la population doit être prise plus tard, selon les autorités sanitaires.

L'Agence européenne maintient la double injection contre la grippe A

Contrairement aux attentes, l'Agence européenne du médicament (EMEA) vient de décider de maintenir un schéma de vaccination à deux doses espacées de trois semaines, alors que plusieurs études plaident en faveur d'une dose unique.

La semaine dernière, l'EMEA a reçu des données complémentaires concernant les trois vaccins déjà autorisés : Pandemrix, Forcetria et Celvapan. Après analyse, l'Agence européenne prend la décision "de maintenir les recommandations adoptées en septembre, pour que les trois vaccins soient délivrés en deux doses". Pourtant, l'EMEA indique "qu'une seule dose pourrait suffire pour les vaccins Pandemrix et Forcetria". Mais "les données actuelles ne permettent pas au comité de recommander une seule dose", ajoute-elle. L'EMEA explique la raison de son choix. Pour l'instance européenne, la protection induite par une seule dose de vaccin "n'est pas connue sur le long terme". Les études encore en cours confirmeront peut-être les résultats préliminaires. Ainsi, l'EMEA reverra les données complémentaires, et "les recommandations pourront changer en fonction des résultats". Cette décision intervient alors que plusieurs études scientifiques ont démontré qu'une seule dose permettait, au moins pour les adultes, d'acquérir une protection suffisante contre la grippe H1N1. Une observation confirmée également la semaine dernière par une représentante de l'OMS.
Source :
CHMP reviews recommendations on use of pandemic H1N1 vaccines, et EMEA scientific committee recommends updating product information for Focetria and Pandemrix - 23 octobre

La deuxième vague de grippe A (H1N1) atteint le Canada plus vite que prévu

La pandémie de grippe A (H1N1) est de retour. Et plus rapidement que prévu, selon les autorités de santé publique qui ont lancé hier la plus vaste campagne de vaccination de l'histoire du Québec.

«Nous sommes dans la deuxième vague de la pandémie. On avait anticipé qu'elle arriverait plus tôt que la grippe saisonnière. Eh bien, nous y sommes dans ce "plus"», a indiqué le Dr Alain Poirier. Le directeur national de santé publique participait avec le ministre de la Santé, Yves Bolduc, et le coordonnateur de la sécurité civile, Michel C. Doré, à une conférence de presse quelques heures après l'annonce de l'homologation du vaccin par Santé Canada. Ce feu vert du fédéral est le seul élément qui manquait aux provinces pour lancer leur campagne. Graphique à l'appui, le Dr Poirier a indiqué que «tous les éléments confirment que nous sommes dans la deuxième vague de la pandémie». Ces derniers jours, 174 cas de grippe A (H1N1) ont été confirmés au Québec, dont 27 ayant nécessité une hospitalisation. Le Québec a aussi enregistré son premier décès depuis le mois d'août. Il s'agit d'une dame de 87 ans décédée dans un CHSLD de la Rive-Sud de Québec. Dans tous les cas de grippe enregistrés, 97 % étaient causés par le virus H1N1, confirmant ainsi qu'il s'agit du seul virus actuellement en activité.

«On aurait espéré que le virus revienne un peu plus tard pour nous laisser temps de vacciner plus de Québécois, mais on doit faire face à son arrivée maintenant», a ajouté le Dr Poirier, qui a une fois de plus hier plaidé en faveur du vaccin, tout en rappelant qu'il n'est pas obligatoire. Le Québec possède présentement 400 000 doses du fameux vaccin sur un total de 11,5 millions commandées à la compagnie GlaxoSmithKline. Dès lundi, elles seront destinées aux travailleurs de la santé qui les recevront à leur lieu de travail. Par la suite, vraisemblablement à partir du 2 novembre, les gens faisant partie des groupes jugés à risques (femmes enceintes, malades chroniques et jeunes enfants) seront vaccinés en priorité dans des lieux prévus dans chaque région. Si toutefois une personne ne répondant pas à ces critères se présentait dans un centre de vaccination dans les premiers jours, elle ne devrait pas être retournée chez elle. «Il n'y aura pas de police pour surveiller, a illustré le Dr Alain Poirier. Mais on fait appel au sens civique de la population pour respecter les priorités de vaccination. Si jamais il y a vraiment trop d'affluence, on s'ajustera.»

Les modalités et les détails officiels sur les endroits et l'horaire de vaccination reviennent aux agences de la santé de chaque région. Dans la Capitale-Nationale, les détails seront dévoilés cet après-midi. On sait par contre déjà que le Carrefour Neufchâtel, le pavillon Desjardins de l'Université Laval, les Promenades Beauport et le Centre de foires deviendront des mégacliniques où seront vaccinées de 160 à 300 personnes à l'heure. La campagne devrait durer de cinq à sept semaines.

Le délai pour qu'une personne vaccinée produise des anticorps est d'environ 10 jours après le vaccin, a aussi ajouté le Dr Poirier.

dimanche 25 octobre 2009

Débuts frileux pour la campagne de vaccination contre la grippe A en France

Les vaccins sont d'ores et déjà arrivés à la pharmacie de l'hôpital qui est donc armé pour vacciner les rares candidats. (Photo : Sylvia Catarino).

La vaccination doit commencer lundi dans le milieu hospitalier. Mais les inscrits ne se bousculent pas, loin de là. Ils sont 120 à Chartres... sur plus de 2 000 employés, à peine plus à Dreux. Ils sont les premiers désignés pour la campagne de vaccination de la grippe A, car évidemment fortement exposés : Ce sont les personnels hospitaliers. Pourtant, à quelques jours du début des vaccinations, lundi à Chartres comme à Dreux, ils ne se bousculent pas aux portes pour s'inscrire, loin de là.

Et le lancement très médiatisé de la vaccination par le ministre Roselyne Bachelot, mardi, à l'hôpital Necker, n'a semble-t-il guère eu d'effet sur le personnel hospitalier d'Eure-et-Loir. Les hôpitaux de Chartres avouent... 120 candidats sur 2 234 agents, celui de Dreux, guère plus. « La pandémie annoncée n'a pas vraiment eu lieu, constate le Dr Edgar Souchet, directeur des soins aux hôpitaux de Chartres. Nous n'avons pas constaté ni d'afflux de patients, ni d'absentéisme parmi le personnel. Cela ne pousse pas à se faire vacciner, et les débats liés à la mise en circulation rapide du vaccin ont sans doute eu eux aussi leur rôle. » « C'est une réticence classique, souligne quant à elle le Dr Véronique Julié, médecin au Samu de Dreux et référente pour le vaccin contre la grippe A à l'hôpital de Dreux. « Les gens ne connaissent pas. On a dit tout et son contraire sur ce vaccin. Et puis, on ne veut pas être le premier... Mais on est vraiment dans l'irrationnel. Car curieusement, il y a une demande massive - plus de 500 inscrits - de vaccin pour la grippe saisonnière. Un tiers de plus que d'habitude... On sait pourtant que le vaccin contre la grippe saisonnière n'a aucun effet pour la grippe A... »

L'absentéisme, un fort enjeu
À Chartres comme à Dreux, la médecine du travail chargée des vaccins ne devrait pas être débordée lundi. Du fait du petit nombre de candidats. Mais aussi du fait de cet engouement pour la vaccination contre la grippe saisonnière, qui vient seulement de s'achever. Or, il faut un délai de trois semaines minimum entre les deux vaccins... Reste bien sûr que ceux qui hésitent pourront toujours se faire vacciner plus tard. « On va relancer une incitation à la vaccination », constate le Dr Edgar Souchet qui sait bien que l'enjeu est de taille pour l'organisation du personnel, et donc d'accueil des patients, en cas de fort absentéisme. Les services publics et a fortiori les hôpitaux ont tous mis sur pied un plan de continuité du service pour se préparer au pire. Un plan de secours droit tiré de l'expérience de la grippe aviaire. « Nous avons fait des simulations jusqu'à 40 % d'absents, explique de son côté le Dr Julié, On tiendra, mais ce serait vraiment très préoccupant », souligne-t-elle, peu optimiste quant à la réserve sanitaire : « Je ne suis pas certaine qu'il y ait beaucoup d'inscrits ! On a travaillé sur nos propres ressources, en faisant appel au personnel que nous connaissons. Mais pour le moment, les médecins retraités qui nous ont signalé qu'ils seraient disponibles en cas de besoin se comptent sur les doigts de la main, et les infirmières ne sont pas plus de vingt... » Voilà qui de fait serait bien peu en cas de vague d'absentéisme.

Pour une raison inconnue la Norvège a plus de décès de la grippe A (H1N1) que les autres pays scandinaves

Les autorités sanitaires norvégiennes ont préconisé vendredi une vaccination en masse contre la grippe H1N1 en Norvège, où la pandémie a fait 10 morts, alimentant les critiques sur une supposée lenteur de l'administration.

«La Direction de la santé a décidé de recommander à l'ensemble de la population de se faire vacciner», a annoncé la ministre de la Santé Anne-Grete Stroem-Erichsen lors d'une conférence de presse. Une vaccination en masse, sur une base volontaire, ne pourra toutefois avoir lieu qu'après celle des populations à risque, soit à compter de la mi-novembre, et pourrait ne pas être bouclée avant Noël, ont précisé les autorités sanitaires. Plusieurs voix, y compris des médecins et des élus, ont fustigé la lenteur supposée de la réaction des autorités, leur désorganisation, l'insuffisance des stocks distribués ou encore les priorités géographiques retenues. La Direction de la santé a, de son côté, invoqué la cadence limitée de livraison des vaccins Pandemrix par le groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline. La Norvège a commandé 9,4 millions de doses pour une population de 4,8 millions de personnes. «Notre recommandation ne doit pas être interprétée comme un changement de position de notre part sur la nature de cette maladie. Il s'agit d'une pandémie relativement peu agressive», a précisé Bjoern-Inge Larsen, le directeur de santé, lors de la conférence de presse. «De nombreuses personnes tombent malades mais peu subissent des conséquences sérieuses ou potentiellement mortelles», a-t-il ajouté. Un garçonnet de deux ans est devenu cette semaine la dixième victime de la grippe H1N1 en Norvège, où quelque 11 0000 personnes ont déjà contracté le virus, selon les estimations de la Direction de la santé.

Pour une raison inconnue, le nombre des victimes y est beaucoup plus élevé que dans les autres pays scandinaves.

Pour cause de grippe A la ligue reporte le match de football OM-PSG

C’est la commission des compétitions de la Ligue de football professionnel français qui a pris la décision. Le match choc de ce dimanche, l’affrontement des Parisiens et des Marseillais sur la pelouse du stade Vélodrome a été reporté. Il y aurait trois cas avérés et deux suspects. L’OM comme le PSG ont annoncé la nouvelle sur leurs sites respectifs. Puis la Ligue du football professionnel a officialisé la décision. Elle a été prise “à la suite de la recommandation formelle de la commission d’experts médicaux”, précise un communiqué diffusé sur le site de la LPF. Les joueurs parisiens et leur encadrement vont être placés en isolement pendant 72 heures.

Seuls 17 % des Français envisagent de se faire vacciner contre la grippe A (H1N1)

Seuls 17 % des Français envisagent de se faire vacciner contre la grippe A (H1N1), selon un sondage Ifop. Cette étude traduit un retournement radical de l'opinion des personnes interrogées. Mi-septembre, 55 % des personnes interrogées se disaient prêtes à se faire vacciner. (Reuters/Eric Gaillard).

Près d'un sondé sur deux (49 %) explique qu'il ne se fera "certainement pas vacciner" contre le virus qui a fait 36 morts en France, selon le dernier bilan de l'Institut national de veille sanitaire publié mardi.

Parallèlement, le niveau d'inquiétude des Français face à la grippe A chute très nettement : 16 % des sondés se disent inquiets contre 32 % il y a un mois. Le sondage a été réalisé les 22 et 23 octobre par téléphone ou à domicile auprès d'un échantillon de 965 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

samedi 24 octobre 2009

Grippe A : Obama déclare l'état d'urgence sanitaire aux Etats-Unis

Le président américain Barack Obama a proclamé un état d'urgence sanitaire aux Etats-Unis concernant l'épidémie de grippe H1N1, après le décès de plus de 1 000 personnes dans le pays depuis le printemps, a annoncé samedi la Maison Blanche.
La déclaration d'urgence, signée vendredi soir, qualifie la situation "d'urgence nationale". Elle renforce les capacités des centres médicaux à gérer l'afflux de patients atteints par le virus, en leur permettant de mettre en place des opérations d'urgence sans se conformer à certaines exigences fédérales. Dans ce document, M. Obama souligne que "la rapide augmentation des cas à travers le pays risque de submerger les services de santé". "En identifiant rapidement le virus, en mettant en oeuvre des mesures de santé publique, en informant les professionnels de santé et le public et en mettant au point une vaccination efficace, nous avons pris des mesures énergiques pour réduire l'impact de la pandémie et protéger la santé de nos citoyens", ajoute le président américain.

"Tenant compte de la progression continue de la pandémie, et pour continuer à préparer le pays, nous prenons des mesures supplémentaires pour faciliter notre réponse" à la maladie, ajoute le document. Dans une note adressée au Congrès américain, M. Obama affirme que la mesure d'urgence a été prise "afin d'être prêts dans l'éventualité d'une rapide augmentation des cas dans le pays qui pourrait submerger les services de santé". La pandémie de grippe H1N1 a fait plus de 1 000 morts et nécessité au moins 20 000 hospitalisations aux Etats-Unis depuis son apparition au printemps, avaient indiqué vendredi les autorités fédérales américaines. Pour le moment, l'infection par le virus H1N1 continue à se propager : 46 Etats sur 50 ont fait part de nombreux cas, qui se comptent par millions à l'échelle du pays et leur nombre continue à augmenter. Le directeur des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le Dr Thomas Frieden a déploré vendredi la trop lente livraison des vaccins, seule arme efficace pour enrayer cette pandémie qui frappe en priorité les jeunes adultes et les enfants. "Nous sommes désormais dans une période où la disponibilité des vaccins contre le virus H1N1 connaît une augmentation soutenue mais bien trop lente", a-t-il insisté. "Ceci est frustrant pour tout le monde et nous espérions avoir maintenant plus de vaccins", a dit ce médecin. Vendredi, les CDC comptaient 16,1 millions de doses de vaccin prêtes à être livrées. La semaine dernière les CDC avaient annoncé que le nombre de doses de vaccins disponibles atteindrait fin octobre 30 millions au lieu des 40 millions prévus initialement.