mercredi 7 octobre 2009

Les effets positifs de la grippe A (H1N1)

Xavier Verdeil, spécialiste en épidémiologie et hygiène hospitalière à l'hôpital Purpan explique : Nous n'avons plus été confrontés à une pandémie, c'est-à-dire diffusion humaine rapide de virus, depuis plusieurs décennies. La dernière grande pandémie remonte à l'hiver 1918-1919 et on se souvient aussi de la pandémie de grippe en Asie en 1957. Depuis on attend la suivante.
Quelle leçon tirer de ces premiers mois de grippe H1N1 ?
D'abord, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a su se l'approprier rapidement. Le fait que l'on parle beaucoup de ce qui aller arriver a eu des effets positifs. Les gens ne réagissent plus comme au début de l'épidémie quand on a vu les premières images de la population portant des masques au Mexique. On est passé de la peur à un sentiment de recul. La grippe H1N1 angoisse moins les gens aujourd'hui. Et contrairement à l'idée qu'on en parle trop, je crois qu'il est bon pour apprivoiser une crainte, de jouer la médiatisation.
Vous êtes aussi hygiéniste. Est-ce que le rappel des gestes élémentaires comme se laver les mains avec soin, est un message efficace ?
Ce n'est pas moi qui dirais le contraire. Sur ce point, les pouvoirs publics font des efforts appréciables. On équipe maintenant les écoles de vrais postes de lavage des mains dignes de ce nom. Cela n'a pas toujours été le cas et c'est un progrès. Le fait de se laver les mains très souvent ou de se moucher avec des mouchoirs en papier aura aussi la vertu de faire régresser d'autres maladies cet hiver et au printemps. On s'attend à constater moins de gastro-entérites ou de bronchiolites, ce qui est une très bonne nouvelle surtout pour les tout-petits.