Les médecins suisses s’approvisionneront du vaccin contre la grippe a (H1N1) dans les pharmacies selon leurs besoins. Toute personne souhaitant se faire vacciner sans appartenir à un groupe à risque (libre choix) devra en discuter avec son médecin. C’est lui qui fournira le vaccin. En Belgique c'est également le médecin généraliste qui vaccinera sa patientèle. La France a opté pour une méthode complexe qui ignore les réalités du terrain, on retrouve les éternels travers d'un système dirigiste qui d'un côté recommande d'avoir un médecin traitant et qui d'un autre côté est incapable d'une application simple de ce principe !
Pourquoi deux pays francophones voisins ont choisi une autre solution tellement plus efficace ? Face à ce qui pourrait être un flop on assiste à des tentatives tous azimuts (appel du Conseil de l'Ordre, réactivation des formations par l'OGC, etc). Il n'est pas encore trop tard pour admettre l'erreur de stratégie et savoir imiter nos voisins, car la pandémie va arriver et il faut réagir rapidement, même si le calme relatif actuel sur le front épidémique fait plutôt penser à une drôle de guerre.
Après avoir fait l’actualité une partie de l’été, la grippe A (H1N1), annoncée à grand renfort de mises en garde pour septembre, est plutôt aux abonnés absents. Sur le front de la grippe A, peut-on baisser la garde ? «La situation est actuellement plutôt calme», affirme le Dr Yves Thomas, directeur du Centre national de l’influenza, à Genève, dont le laboratoire de virologie est mandaté par l’OMS pour la surveillance mondiale de la grippe. «Nous ne recevons que 20 à 30 prélèvements par semaine, et ils contiennent très peu de virus H1N1, pas plus d’un par semaine.» Ce constat paraît en contradiction avec les propos cités hier par l’ATS de Jean-Louis Zurcher, porte-parole de l’Office fédéral de la santé publique: «Nous pensons que pratiquement tous les patients qui consultent leur médecin pour des symptômes grippaux sont atteints du virus H1N1.»
Epidémie imminente ?
Ce qui est sûr, c’est que la vague épidémique annoncée pour l’arrière-été ne s’est pas produite. «Pour ce qui est de septembre, on s’est trompé. Mais nous avons beaucoup d’indicateurs montrant que l’épidémie ne va pas tarder à arriver, selon le Dr Thomas. Les indicateurs nous viennent notamment des Etats-Unis, où plusieurs Etats du nord se trouvent en phase épidémique, tout comme le Mexique, où la grippe a redémarré. En Irlande, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, elle augmente.» «En fait, on ne sait pas quels sont exactement les facteurs qui favorisent le départ de la grippe, admet le Dr Thomas. On sait que les températures extérieures basses favorisent la circulation du virus. De même, lorsqu’il fait froid, l’émission d’aérosols augmente, or ces derniers constituent une voie de transmission importante.» La grippe saisonnière atteint son pic durant deux mois, entre novembre et avril. Le virus H1N1 sévira probablement à la même période. Si les deux virus ont de forts liens de parenté, il serait faux de croire que le vaccin contre la grippe saisonnière offre une protection contre les deux virus.