vendredi 30 mai 2008

BHI n°140


• Le 22 mai 2008, les autorités sanitaires du Bangladesh ont annoncé la confirmation du 1er cas humain de grippe aviaire A(H5N1) diagnostiqué dans ce pays.
• Il s’agit d’un garçon de 16 mois, originaire de Dhaka dont l’infection remonte à janvier 2008. Il a survécu. Des contacts avec de la volaille avaient été documentés.
• Les 1ers examens biologiques réalisés au Bangladesh étaient positifs pour le virus de la grippe A mais négatifs pour H1, H3 et H5. Des prélèvements envoyés ultérieurement au CDC d’Atlanta dans le cadre de la surveillance de la grippe saisonnière se sont avérés positifs pour A(H5N1) (culture et PCR).
• Les 1ers foyers d’influenza aviaire au Bangladesh (volaille) ont été identifiés en février 2007. Au 22 mai 2008, des foyers ont été confirmés dans 47 districts.
• Depuis le début de l’épidémie en 2003, le Bangladesh est le 15ième pays à avoir confirmé des cas humains de grippe aviaire (AH5N1).
Le bilan des cas humains confirmés biologiquement et notifiés à l’OMS de 2003 au 27 mai 2008 est de 383 cas et 241 décès.

lundi 26 mai 2008

Bangladesh : 1er cas de grippe aviaire


Le ministère de la Santé du Bangladesh a annoncé aujourd'hui la découverte du premier cas humain de grippe aviaire de type H5N1 dans le pays.

Le ministère précise dans un communiqué qu'un enfant a été infecté par le virus en janvier. Il a reçu un traitement et est en voie de guérison. Le communiqué précise que le cas a été diagnostiqué par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, basés à Atlanta, aux Etats-Unis.

Le Bangladesh a abattu ces derniers mois des centaines de milliers d'oiseaux après la détection du virus l'an dernier.

jeudi 22 mai 2008

382 cas et 241 décès


Cas humains confirmés biologiquement et notifiés à l’OMS de 2003 au 20 mai 2008 : 382 cas, 241 décès. Le tableau ci-dessous donne la situation par pays fin avril.

jeudi 8 mai 2008

Grippe - L'arme fatale ?

La lutte contre les maladies infectieuses devrait connaître un nouveau développement avec les anticorps monoclonaux (MAbs). Dans la revue Nature , des chercheurs de l'école de médecine d'Atlanta et de la fondation de recherche médicale d'Oklahoma présentent une méthode de clonage pour les fabriquer à tire-larigot.

Des volontaires ont été vaccinés contre la grippe, puis on leur a prélevé les cellules fabriquant les anticorps. Par clonage en éprouvettes, ces cellules ont fourni de grandes quantités d'anticorps utilisables. Ce procédé ne réclame que quelques semaines, alors que la fabrication de vaccins réclame, au minimum, deux à trois mois.

Un gain de temps capital, surtout quand il s'agira de lutter contre une pandémie de grippe aviaire ou de n'importe quelle autre maladie contagieuse comme l'anthrax.

Un chercheur de l'Université Laval a découvert comment déjouer la mutation des virus


Les vaccins actuels ne sont pas pleinement efficaces parce que leur action se limite à la production d'anticorps.

Photo: Agence Reuters

Les vaccins demeurent encore aujourd'hui impuissants à nous protéger de façon durable contre des maladies infectieuses, comme la grippe, le sida ou l'hépatite C. La raison: les pathogènes responsables de ces pathologies évoluent rapidement et parviennent ainsi à déjouer les armes vaccinales dont nous disposons. Dans le cadre du congrès de l'Association francophone pour le savoir (Acfas), qui se déroule toute la semaine à Québec, un chercheur de l'Université Laval a annoncé hier avoir élaboré une nouvelle stratégie susceptible d'engendrer une vaccination universelle contre toutes les souches émergentes de ces pathogènes dévastateurs. Cette véritable révolution vaccinale nous permettrait notamment de faire face à la menace d'une pandémie de grippe en toute quiétude.

Subissant sans cesse de nouvelles mutations qui changent la configuration de leur surface, les virus de la grippe, du sida et de l'hépatite C, ainsi que la salmonelle, bactérie responsable de la fièvre typhoïde, finissent un jour ou l'autre par échapper aux anticorps produits à la suite de l'administration d'un vaccin. Car ces anticorps n'ont pour cible que des protéines situées à la surface du virus, lesquelles sont susceptibles de subir des mutations.

«On sait aujourd'hui que les prochains vaccins devront s'attaquer à des cibles qui sont conservées au cours de l'évolution de la souche virale», a expliqué Denis Leclerc, virologue au Centre de recherche en infectiologie de l'Université Laval. «On connaît déjà plusieurs de ces cibles. Le problème est que nous n'arrivons pas à déclencher une réponse immunitaire suffisamment vigoureuse contre ces cibles pour assurer une bonne protection. C'est là la grande problématique dans le domaine de la vaccination aujourd'hui.»

Lors de l'émergence de nouveaux virus de la grippe, par exemple, ce sont les protéines de la surface des virus qui se modifient. Les protéines qui participent à la structure interne du virus demeurent quant à elles intactes. «Le virus ne peut se permettre de modifier ses protéines internes car il perdrait ainsi son potentiel infectieux, a expliqué le chercheur. Il nous faut donc orienter la réponse immunitaire contre ces protéines qui sont conservées malgré les mutations successives qui transforment la surface du virus.»

Mais pour atteindre ces protéines internes, appelées épitopes, la réponse immunitaire ne devra pas se réduire à la production d'anticorps qui neutralisent l'infection en s'attachant spécifiquement à certaines protéines situées à la surface du virus, a poursuivi M. Leclerc. La réponse immunitaire doit aussi comporter un deuxième volet, cellulaire celui-là, au cours duquel un bataillon de cellules est dépêché sur les lieux de l'infection pour y éliminer les cellules infectées.

Pour le moment, il n'existe aucune technologie vaccinale capable de provoquer une réponse immunitaire de type cellulaire contre les cibles conservées, a rappelé Denis Leclerc. «Tous les vaccins disponibles sur le marché ne génèrent que des anticorps. Or, comme les virus mutent très rapidement, les anticorps que vous avez générés à la suite de votre vaccination ne reconnaîtront pas les nouvelles souches qui émergent.»

Pour provoquer une réponse cellulaire, il faut aider le système immunitaire au moyen d'un adjuvant, un stimulant pourrait-on dire. Et l'adjuvant qu'a choisi le virologue Denis Leclerc est un «pseudovirion», c'est-à-dire une molécule ayant la forme d'un virus infectant spécifiquement les végétaux.

Pour produire cet adjuvant en quantités suffisantes pour la préparation de vaccins, le scientifique a introduit le gène responsable de la structure de ce virus végétal dans des bactéries qui ont reproduit en de multiples exemplaires la forme exacte du virus végétal. «Ce pseudovirion ayant la forme d'un bâtonnet a le potentiel de déclencher les deux volets de la réponse immunitaire, a affirmé le virologue. Le système immunitaire des mammifères, y compris l'humain, reconnaît ce genre de structure cristalline et hautement répétitive comme un grand danger puisqu'il n'en a jamais rencontrée [les humains ne sont jamais exposés aux virus infectant les végétaux]. Au fond, ce pseudovirus végétal n'est absolument pas dangereux pour les mammifères, mais quand on l'injecte sous la peau d'un mammifère, il déclenche la forte réponse immunitaire de type cellulaire que l'on recherchait. Et si on y associe une cible -- un épitope conservé -- appartenant au pathogène, la réponse immunitaire sera alors dirigée contre cette cible», et donc contre les cellules infectées par ce pathogène.

Toutes les structures cristallines et hautement répétitives comme celle du pseudovirion végétal ont la capacité de déclencher de vigoureuses réponses immunitaires comportant à la fois la production d'anticorps et la réponse cellulaire ou cytotoxique qui tue les cellules infectées que le système immunitaire a repérées, a résumé le conférencier.

Un vaccin universel

Le futur vaccin qu'a mis au point l'équipe de Denis Leclerc se composera donc de pseudovirions auxquels on attachera une cible, en l'occurrence une protéine appartenant à l'intérieur du pathogène à abattre et qui est commune à toutes les différentes souches de ce pathogène parce qu'elle n'est pas soumise à cette évolution constante et rapide que subissent les souches virales, comme l'influenza. «Si on veut préparer un vaccin contre la grippe, on accolera à la surface de l'adjuvant, c'est-à-dire du pseudovirus végétal, les protéines structurales internes M1 ou NP présentes chez tous les virus de l'influenza. On obtiendra ainsi un vaccin universel qui devrait nous protéger contre toutes les souches de grippe qui pourraient émerger, y compris une grippe aviaire. Peu importe la souche qui circule, on administrera chaque année le même vaccin», a souligné le chercheur avant d'ajouter que l'adjuvant du vaccin induit également une longue mémoire immunologique (assurée par la présence de cellules-mémoires) pouvant atteindre de trois à cinq ans. Ce qui veut dire que le système immunitaire d'une personne vaccinée reconnaîtra tout nouveau virus de la grippe qui pourrait infecter cette personne dans les années suivant sa vaccination et déclenchera une réponse immunitaire efficace (comportant ses deux volets) contre lui.

La technologie imaginée par Denis Leclerc et ses collègues possède plus d'un atout. Elle est aussi très polyvalente car il est possible de l'adapter à n'importe quelle maladie infectieuse. Présentement, le chercheur mène de front des programmes de recherche non seulement sur la grippe, mais aussi sur la fièvre typhoïde, avec un collègue mexicain, Constantino Lopes-Macias, de l'IMSS de Mexico, et sur le cancer du sein en collaboration avec l'immunologiste Réjean Lapointe, du CHUM. «Quand mon collègue du CHUM aura identifié une cible interne aux cellules cancéreuses, je la couplerai à mon adjuvant, qui alors déclenchera une réponse immunitaire contre la tumeur cancéreuse», a ajouté Denis Leclerc pour expliquer que sa technologie vaccinale pourrait aussi servir d'immunothérapie contre le cancer.

Les succès obtenus jusqu'à maintenant en recherche fondamentale permettent désormais à Denis Leclerc et à ses collègues de démarrer des études cliniques. «Nous sommes rendus à l'étape où nous avons besoin d'un financement industriel parce que ce ne sont pas les Instituts de recherche en santé (IRSC) qui vont payer pour les phases cliniques», a annoncé le virologue, qui affirmait avoir discuté la veille avec un investisseur potentiel . La révolution vaccinale est vraiment en branle.

Grippe aviaire en Corée du sud : 5 cas humains détectés à Séoul


Au moins cinq cas humains de grippe aviaire suspects ont été signalés aux autorités locales mercredi matin à Séoul après la confirmation de l'existence de foyers à Séoul plus tôt, a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Les autorités de santé ont révélé que cinq personnes ont révélé des symptômes de fièvre ou de toux depuis mardi.

Les autorités ont fait des tests sanguins sur cinq personnes afin de confirmer s'ils sont positifs au virus H5N1, a rapporté l'agence Yonhap.

Le ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche a annoncé mardi que des responsables de quarantaine ont détecté le virus H5N1 hautement pathogène sur des poulets morts dans un vivarium d'oiseaux situé dans l'est de Séoul.

C'est la première fois que le virus H5N1 touche Séoul depuis qu'une nouveau cycle de l'épidémie de la grippe aviaire est confirmé fin mars dans le pays.

L'épidémie dans la capitale a augmenté les inquiétudes selon lesquelles les autorités sont incapables de contenir la maladie qui a fait 6 millions de volailles tuées jusqu'ici.

mercredi 7 mai 2008

dimanche 4 mai 2008

Les foyers de grippe aviaire se propagent en Corée du Sud


Des foyers de grippes aviaire se sont propagés dans six des neuf provinces de Corée du Sud en dépit des abattages massifs ordonnés par les autorités, a-t-on appris samedi de source officielle.

Le dernier foyer impliquant la présence du virus hautement pathogène H5N1 a été mis au jour mercredi dans un restaurant de la ville de Daegu (300 km au sud-est de Séoul), a précisé le ministère de l'Agriculture.

Au total, 23 foyers ont été recensés alors que plus de cinq millions de poulets et canards ont été abattus depuis la découverte, début avril, d'un premier foyer à Gimje (260 km au sud de Séoul).

Des foyers avaient été précédemment détectés en mars 2007. Quelques mois auparavant, en novembre 2006, après la découverte de sept cas, la Corée du sud avait dû suspendre ses exportations de volaille vers le Japon, Hong Kong et Taïwan, notamment.

Le virus H5N1 a tué plus de 240 personnes dans le monde depuis la fin 2003. Aucun cas humain n'a encore été identifié en Corée du Sud.

jeudi 1 mai 2008

Grippe aviaire pour de faux

Le virus H5N1 est transmissible à l'homme et contagieux, il a déjà tué 150 personnes en Haute-Garonne et 13 852 malades sont recensés. C'est le scénario catastrophe élaboré par l'Etat pour simuler durant deux jours une pandémie grippale sur le département. Débuté hier, cet exercice mobilise notamment des établissements scolaires, parmi lesquels le lycée de Saint-Orens, réquisitionné pour être transformé en centre de consultation et de coordination sanitaire et social. Si la réalité devait rattraper la fiction, les élèves resteraient chez eux et ses locaux accueilleraient alors des patients. Equipés de masques de protection, certains lycéens se sont prêtés au jeu de rôle grandeur nature, transformés pour un jour en patients contaminés. « Je devrais assurer la continuité pédagogique, gérer la coordination des différents centres de consultation du secteur, mais aussi faire face à l'approvisionnement en médicaments ou encore en matériel », explique leur proviseur Pierre Donadieu. A la préfecture, la cellule de crise coordonne l'ensemble des services. « L'armée gère la sécurisation de Purpan, confronté à l'affluence, la trésorerie générale s'assure par exemple que les distributeurs d'argent sont bien alimentés », détaille Loïc Armand, sous-préfet de Muret dont l'objectif est d'améliorer le dispositif.