mercredi 28 avril 2010

La paye des volontaires est grippée



« Ah bon, il y a des infirmiers qui ont été payés ? » Un brin provocateur, Matthieu Dworniczak, président du syndicat des infirmiers libéraux du Nord (Sniil), résume les déboires du personnel mobilisé cet hiver pour les vaccinations contre la grippe A. Selon lui, la majorité de ses collègues attendent toujours leur rémunération : « Apparemment, ça devait se faire ce mois-ci. » A la préfecture, on assure que 60 à 70 % du personnel de santé ont bien reçu leur paie. Et qu'« il n'y a aucun blocage qui empêcherait de régulariser toutes les situations ».


En fait, le blocage est surtout administratif, la préfecture devant traiter des situations très différentes : étudiants, professions libérales, fonctionnaires de mairie, de santé… A la mairie de Lambersart, où certains agents ont effectué jusqu'à 500 € d'heures supplémentaires dans les centres de vaccinations, on explique : « La préfecture nous avait d'abord demandé les relevés par mail, mais, comme ils ont été débordés, il a fallu les renvoyer par courrier classique. » Claude, médecin retraité, a dû aussi fournir trois fois les pièces justificatives (RIB, etc.) depuis novembre. Et n'a toujours rien touché. « Les services de l'Etat mettent tout en œuvre pour que le travail fourni vous soit indemnisé dans les plus brefs délais », indiquait un mail du 19 janvier.
Steeven Demora. En photo : Le préfet du Nord, Jean-Michel Bérard, avait montré l'exemple au début de la campagne. Le coût total de la vaccination dans le Nord atteint 2,2 millions d'euros. La rémunération varie de 14 € de l'heure, pour les étudiants infirmiers, à 66 € pour les médecins libéraux.

mardi 13 avril 2010

L’OMS admet des erreurs dans la gestion de la pandémie de grippe A (H1N1)



L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a admis le 12 avril des défauts dans la gestion de la pandémie de grippe A (H1N1). Le Docteur Keiji Fukuda, conseiller spécial sur la pandémie auprès de la directrice générale de l'OMS, était auditionné par un comité d’experts chargé d'évaluer la manière dont l’Organisation a géré la pandémie. « La réalité est qu'il existe une quantité énorme d'incertitudes [dans une pandémie]. Je pense que nous n'avons pas communiqué sur ces incertitudes. Cela a été interprété par beaucoup comme un processus non transparent », a-t-il déclaré.


Le Dr Fukuda a aussi qualifié d'« impitoyables » les « très hautes attentes pour l'information immédiate » des populations à travers le monde, alors que le virus se propageait rapidement à travers les frontières et que des blogs et d'autres nouveaux médias diffusaient des spéculations et des critiques. Il a aussi évoqué « la confusion sur les phases et le niveau de sévérité », en faisant référence à l'échelle de l'OMS à six niveaux sur les pandémies de grippe, qui prend en compte la propagation géographique du virus mais pas sa sévérité.