lundi 30 novembre 2009

Premier décès en Libye de la grippe A (H1N1)

La Libye a enregistré son premier cas de décès dû à la grippe porcine, une femme âgée de 40 ans en 5ème semaine de grossesse qui souffrait d'une toux sèche et de difficultés respiratoires, a annoncé, dimanche à Tripoli, le secrétaire du comité populaire libyen de la Santé et de l'Environnement, Mohamed Hijazi.

Selon M. Hijazi, ce cas n'avait pas été identifié à son début et la patiente a été soignée d'abord par plusieurs antibiotiques en raison de la fièvre et des infections dont elle souffrait. Ce n'est qu'après que l'analyse des prélèvements nasaux effectués ont dévoilé une infection au virus A (H1N1). Le responsable libyen a précisé que le décès de cette femme remonte au 24 novembre courant. La Libye avait annoncé, le 23 novembre courant, la découverte de 18 nouveaux cas de grippe porcine composés en majorité de non-Libyens et actuellement dans les hôpitaux où ces patients reçoivent les soins appropriés, ce qui porte le nombre total des cas enregistrés dans le pays à 40 malades, y compris le cas mortel.

Dix nouveaux décès de la grippe A en France depuis vendredi

Une enfant de 6 ans ne présentant a priori aucune caractéristique de santé laissant présager un risque est décédée samedi des suites d'une grippe A (H1N1) au centre hospitalier de Chartres (Eure-et-Loir). Ce qui porte à 10 les nouveaux décès liés au virus de la grippe H1N1 en France métropolitaine depuis le dernier bilan de vendredi.

Depuis le début de l'épidémie 86 personnes sont décédées en métropole, a indiqué lundi l'Institut de veille sanitaire (InVS), qui a également recensé 41 nouveaux cas graves par rapport au dernier bilan. Dans le cas du décès de la fillette à Chartres, «les investigations complémentaires parvenues en début d'après-midi à l'hôpital permettent d'affirmer que l'enfant est toutefois décédée d'une co-infection du virus de la grippe A et d'un streptocoque A, qui a été en l'occurrence un élément déterminant», a indiqué le directeur adjoint de l'hôpital, Yvon Le Tilly. «Le virus H1N1 a vraisemblablement fragilisé l'enfant contaminé par cette infection d'origine bactérienne», a expliqué le docteur Florence Phan, chef du service pédiatrie, aux hôpitaux de Chartres. «Mais à l'heure où je vous parle, il m'est impossible de vous dire si le virus H1N1 a précédé ou suivi le streptocoque A», a-t-elle ajouté. «Aucun autre cas de grippe A avéré n'a été constaté au sein de l'école où était scolarisée l'enfant. Une cellule d'urgence et de soutien composé de médecins psychologues va être mise en place», a indiqué Alain Espinasse, secrétaire général de la préfecture d'Eure-et-Loir. L'école située dans le quartier de Beaulieu n'a pas été fermée. «Le décès de la petite fille est survenu au cours de son hospitalisation après son admission aux urgences pédiatriques dans la nuit de vendredi à samedi», a précisé dans un communiqué le directeur des hôpitaux de Chartres, Jacques Bernard. «L'enfant avait été pris en charge une première fois aux urgences pédiatriques de l'hôpital jeudi», a indiqué le directeur adjoint de l'hôpital, Yvon Le Tilly, lors d'une conférence de presse.

Son cas n'inspirait pas de crainte, selon les équipes médicales, qui l'ont invité à rentrer chez elle après avoir été auscultée, précise-t-on de mêmes sources. «Malgré une prise en charge médicale et paramédicale spécialisée, l'état de santé de l'enfant s'est rapidement dégradé, au cours des heures suivantes», a-t-il ajouté. Les tests effectués sur la petite fille ont permis d'identifier le virus H1N1. Les plages horaires des centres de vaccination d'Eure-et-Loir vont être renforcés dès cette semaine, a fait savoir encore la préfecture. Le président de la république a également demandé à ce que les centres de vaccinations ouvrent le dimanche. Des mesures de protection, à travers un traitement préventif ou curatif de Tamiflu ont été immédiatement engagées tant auprès de l'entourage familial que du personnel soignant en contact avec l'enfant, selon l'hôpital.

Au total, depuis le début de l'épidémie, 461 personnes ont été hospitalisées en métropole. Parmi elles, 137 sont toujours en réanimation ou en unités de soins intensifs, selon l'InVS.

Découverte en Chine du premier cas de deux chiens malades testés positifs au virus A (H1N1)

Le Bureau d'information du Ministère chinois de l'Agriculture vient de publier hier une information selon laquelle le Ministère a reçu le 25 novembre de l'Université de l'Agriculture de Chine un rapport dans lequel il est dit que la clinique vétérinaire de son école de médecine vétérinaire a annoncé mercredi que deux des 52 chiens malades analysés ont été testés positifs au virus de la grippe A (H1N1) et que l'analyse génétique a conclu que le virus détecté sur les chiens et la souche humaine du virus étaient à 99 % similaires. Des officiels concernés ont indiqué que c'est le premier cas découvert en Chine où deux chiens sont testés positifs au virus A (H1N1).

Face à cette situation de découverte de virus A (H1N1) sur les deux chiens, un responsable du Bureau des cas de maladies graves du Bureau d'Agriculture de la Municipalité de Beijing a indiqué que d'après les informations qu'il a recueillies, ce c'est le premier cas de deux chiens testés positifs au virus A (H1N1) dans le pays et que suite à la découverte dernièrement au Heilongjiang de virus A (H1N1) sur des porcs, c'est la deuxième fois qu'on découvre en Chine ce genre de virus sur des animaux.

Ce responsable a poursuivi en disant que d'après les analyses de spécialistes, au Heilongjiang, c'était durant le transport ou bien à l'abattoir que les porcs testés positifs au virus A (H1N1) avaient dû attraper la grippe et que c'était l'être humain qui leur avait transmis le virus. D'après lui, les cas qui se sont produits dans certains pays, par exemple aux Etats-Unis, au Canada ou en Belgique, on a constaté que ce sont des êtres humains porteurs de virus A (H1N1) qui le transmettent par la suite à des animaux. A l'inverse, c'est-à-dire les cas de transmission de cette maladie d'animaux à l'être humain, il n'y a jusqu'à présent aucune conclusion définitive car la chose est en état d'étude. C'est pourquoi il pense que pour ce premier cas de tests positifs de virus A (H1N1) sur les deux chines, il est fort possible que ce sont leurs maîtres ou bien ces malades porteurs de ce virus qui ont des contacts étroits avec eux qui leur ont transmis cette maladie. Il a insisté sur le fait que le chien porteur du virus A (H1N1) peut le transmettre à d'autres chiens.

Le ministère de l'Agriculture a appelé les autorités locales à renforcer et d'intensifier davantage, sur la base du travail accompli auparavant, le degré de la prévention, de la supervision et du contrôle, à intensifier la surveillance et la recherche sur les cas d'animaux atteints de la grippe A (H1N1), à renforcer les études et les analyses comparatives sur les virus et à surveiller étroitement la mutation du virus A (H1N1) chez les animaux.

En Mayenne un enfant de 4 ans décède de la grippe A

Un petit garçon âgé de 4 ans, scolarisé en petite section à l’école maternelle Jacques-Prévert de Château-Gontier (Mayenne) est décédé tôt samedi matin, des suites de la grippe A.

À ce jour, il s’agit du premier cas de décès déclaré dans ce département. Les symptômes grippaux s’étaient déclarés la veille. «L’enfant avait été hospitalisé le jour même à Château-Gontier, indique le sous-préfet de Château-Gontier. Sa santé pulmonaire était fragile.» Les familles des écoliers ont été averties de ce drame dans la nuit de samedi à dimanche, par la cellule de crise mise en place en mairie. L’école reste ouverte et l’accueil est bien assuré ce mardi. Les obsèques du petit garçon seront célébrées demain.

Une expérience parmi tant d'autres d'un médecin irrité par la mauvaise organisation de la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1) en France

VACCINATION « GRIPPE A » : HISTOIRE VECUE et QUESTIONS à Mme la MINISTRE - UN MG PARISIEN « EN QUETE DU VACCIN »

En médecin responsable (et aussi en professionnel libéral soucieux de ne pas être absent 8 jours pour cause de grippe…) j’avais décidé, sans état d’âme, de me faire vacciner dès réception de ma « convocation ». Premier « étonnement » pour le XVIIIème arrondissement (192 000 habitants) il n’y a que 3 sites de vaccinations, dont 1 hors de l’arrondissement. Soit 2 lieux de vaccinations seulement sur le XVIIIème alors que 12 départements de métropole sont moins peuplés que notre seul arrondissement. Deuxième « étonnement » le document reçu ne me donne ni les horaires d’ouverture ni un numéro de téléphone à contacter pour les connaitre. Je me rends donc un peu avant 9h et avant mes consultations à l’une des adresses indiquées. Pour trouver porte close et pas la moindre indication sur les heures d’ouverture. J’aurais dû prévoir qu’un « machin » organisé par la CPAM et le Ministère ne pouvait qu’être ouvert avec parcimonie. Qu’à cela ne tienne, je profite de mes visites pour me rendre, l’après midi même, à la seconde adresse. Un centre de PMI proche de mon cabinet. Une pancarte « centre de vaccination » et une porte ouverte. Je crois que je vais, enfin, obtenir cette précieuse injection citoyenne et responsable.
Il y a bien une « équipe complète de vaccination » et personne (je dis bien personne) pour se faire vacciner. Je ne vais donc sans doute pas perdre trop de temps. Pas de chance on me répond, d’un ton peu aimable, que « dans ce centre on ne vaccine que les enfants ». Circulez il n’y a rien à voir. Pourtant cette adresse figurait bien sur le document qui m’a été nominativement adressé par la Sécu qui doit savoir que je ne suis plus un enfant. La moutarde me monte, un peu, au nez mais c’est encore plus embêtant pour le petit grand père, insuffisant respiratoire, arrivé après moi et que l’on renvoie, quelques minutes plus tard, sérieusement essoufflé, avec à peine un mot d’excuse (« c’est pas nous, on n’est pas responsables ») …
Retour au centre du matin : « un gymnase » mais pas n’importe lequel : Le plus loin de tout (dans le coin le plus excentré de l’arrondissement entre le périphérique, le boulevard extérieur et les voies ferrées de la gare du Nord) à plus de 10 minutes de marche du métro le plus proche !!! Un endroit où je n’imagine pas que la moitié de mes papys mamies puissent se rendre par leurs propres moyens. Deux vigiles costauds qui font le pied de grue, un cheminement fléché dans des sous sols incommodes et me voici, enfin dans un gymnase, immense et quasi vide. Vide de clients du moins (nous ne sommes que 4). Car il n’y a pas moins de 12 personnes réquisitionnées pour faire fonctionner ce « machin ». Outre les vigiles, 2 employés pour vous distribuer des papiers à remplir, 2 autres pour vous prendre les papiers et remplir, manuellement, des fiches en plusieurs exemplaires (informatique ? Connait pas !!!). Imaginez le suivi d’un tel fatras de papiers si les français décidaient en fin de compte de se faire massivement vacciner. Assis à une table isolée, solitaire, un brave docteur de la DASS qui doit interroger tout le monde, mais qui, à la différence des médecins traitants, ne connait personne. Donc cela prend du temps. Il m’assure qu’il comprend mon irritation, m’assure qu’il n’y est pour rien et que « je dois me plaindre directement au ministère » !!! Ajoutez 4 élèves infirmières préposées à la « préparation des vaccins » (« sic ») qui bavardent joyeusement et une seule infirmière piqueuse pour les 4 « boxs » prévus. Au total tout cela tout cela m’aura pris un peu plus de 20 minutes. Ne reste plus qu’à trouver la sortie et à marcher à nouveau vers le métro…. Au total une bonne heure de perdue. Heureusement encore qu’il n’y avait personne !!!

QUESTIONS (CONCRETES et INQUIETES) à Mme la MINISTRE :
Comment les malades, les personnes âgées, celles à mobilité réduite, c’est à dire souvent les sujets les plus fragiles vont-ils pouvoir se rendre dans un centre aussi éloigné ?
Le Ministère et la Sécu ont-ils prévus de rembourser les taxis ou d’organiser des vaccinations à domicile ? Ou ont-ils fait le choix (implicite mais scandaleux) de ne pas vacciner ceux des habitants qui ne sont pas aptes à se rendre par leurs propres moyens dans le seul centre de leur arrondissement ?
Question identique : Compte tenu des horaires d’ouverture limités comment pourront se faire vacciner les « parisiens qui bossent » et qui, le plus souvent, partent au boulot avant l’ouverture et en reviennent après la fermeture !! Auront-ils le droit de demander à leur patron de « prendre des heures » ? ou devront-ils « prendre des RTT » (s’ils en ont !!!) ??? A l’inverse : Si l’on veut atteindre l’objectif affiché de 60 % de vaccinés avant la fin de l’année (au-delà ce sera, sans doute, presque trop tard…) il faudrait que près de 120 000 habitant du XVIIIème passent par ce seul centre soit plus de 3 000/jour ou 450/heure soit plus de 7 par minute… Et cela, compte non tenu, de la « revaccination » sans doute médicalement inutile mais encore officiellement prônée qui « double le problème » (essentiellement utile, semble-t-il, pour tenter de fourguer les 90 millions de doses couteusement achetées aux Labos quant il n’y a que 64 millions de français).
Navré mais le «machin» que vous avez mis en place est totalement incapable de répondre ne serait-ce qu’à une petite partie de cet objectif. Cet échec annoncé est le résultat tristement prévisible de la volonté obstinée du gouvernement de mener cette campagne en négligeant («méprisant» serait plus exact) le tissu existant des professionnels.
- On aurait pu vacciner aussi bien (sinon mieux) , avec autant de sécurité et de traçabilité (sinon plus) en utilisant le réseau des médecins généralistes et les infirmières libérales. Et on aurait sûrement « vacciné davantage » si les patients avaient eu à se rendre dans des lieux qu’ils connaissent, auprès de professionnels en qui ils ont confiance.
- Quitte à proposer, par ailleurs, des « vaccinations collectives » dans les PMI (c’est fait pour cela…), les écoles (la médecine scolaire, cela existe encore…) ou les entreprises (médecine du travail). Liste non limitative.
- Ce qui n’aurait pas empêché d’organiser, EN PLUS, des centres de vaccination spécifiques mais « non pas au bout du monde » là où personne ne va et ou peu de monde n’ira (solution ubuesque imaginée sans doute dans la perspective d’un « fantasme épidémique ») mais au contraire « là où sont nos concitoyens » (hall de gare, mairies, stations de métro voire, pourquoi pas, centres commerciaux !!!). Un peu à l’image des « camions de la transfusion sanguine » qui se rapprochent des français pour mieux les motiver.
Question subsidiaire : Le contribuable que je suis, VEUT savoir combien aura coûté réellement (comptabilité analytique à l’appui) un tel dispositif bureaucratique, dans lequel il y a pléthore de personnel pour, en fin de compte, à ce jour et dans ce centre : Un seul médecin pour interroger et une seule infirmière « pour piquer », le tout dans une salle de plusieurs centaines de m2.
- Combien cela aura couté PAR PERSONNE VACCINEE ???
- Et combien aura couté, indirectement, en termes de personnes « NON VACCINEES », (vaccins gaspillés.. patients non vaccinés et de ce fait « inutilement » malades) car il est plus que probable que la lourdeur du dispositif, et sa complexité d’accès, ne pourront, hélas, que renforcer la prévention irrationnelle et imprévisible des français contre CE vaccin.
Un médecin généraliste navré de ce gachis.
Dr. Philippe SOPENA

Vaccination contre la grippe A (H1N1) : La CSMF répond à la CFDT

Au moment où les Français découvrent l’organisation désastreuse et effrayante de la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1), avec des files d’attentes interminables et inhumaines indignes de notre pays, le gouvernement persiste à vouloir imposer son choix rigide des centres de vaccinations collectifs, refusant l’offre de service des médecins libéraux.

L’extension de la vaccination dans les cabinets libéraux, à côté des centres de vaccination collectifs, permettrait d’apporter une réponse aux files d’attentes, mais surtout donner l’indispensable coup d’accélérateur pour gagner la course contre la montre engagée pour endiguer l’épidémie. Les centres de vaccination collectifs ont péniblement vacciné 1 million de personnes en 3 semaines. Les médecins généralistes et les pédiatres libéraux, si la possibilité leur en était offerte, à raison de 20 vaccinations chacun, ce qui correspond à une faible activité pour ce type d’acte, et deux flacons de vaccin multi doses, pourraient vacciner 1 million de personnes par jour, tout en garantissant la traçabilité et le respect de la chaine
du froid.

Lorsque, ce matin sur Europe 1, le secrétaire général de la CFDT, se déclare opposé aux vaccinations par les médecins libéraux dans leurs cabinets, pour des motifs de rémunération, il dit en réalité tout haut ce que la ministre de la santé pense tout bas. Pour la CSMF, la CFDT rompt le pacte du mensonge imposé par la ministre qui avait fait croire que l’Europe entière avait écarté les cabinets libéraux de la vaccination, alors que c’est faux notamment en Belgique, en Allemagne et en Grande- Bretagne.

La CSMF dénonce la volonté de la CFDT et de la ministre de la santé de vouloir imposer un système de santé étatisé. La question de la rémunération est un argument fallacieux car les médecins et l’ensemble des personnels qui interviennent dans les centres de vaccination sont déjà rémunérés par l’Assurance Maladie. L’implication des médecins libéraux se ferait dans les mêmes conditions, afin que les patients ne soient évidemment pas pénalisés et n’aient rien à débourser.

Les médecins libéraux veulent simplement rendre service à leurs patients en les vaccinant, ce sont des soignants avant tout, il est totalement scandaleux de vouloir les faire passer pour des « affairistes » comme le suggère François Chérèque. Les femmes et les hommes qui exercent ce métier le font d’abord et avant tout par vocation et pour servir. Ils ne méritent pas d’être dénigrés, même si l’espoir de la CFDT est d’imposer demain, un système de santé étatisé et sans médecine libérale. L’échec de l’expérience grandeur nature que nous vivons aujourd’hui devrait inciter la CFDT et le gouvernement à réviser leur modèle.

dimanche 29 novembre 2009

Trois premiers décès de la grippe A (H1N1) en Algérie

Trois personnes dont un nouveau-né sont mortes des suites de la grippe A (H1N1) en Algérie. L’annonce en a été faite officiellement par le ministère de la Santé jeudi soir. Ce sont les trois premiers cas mortels confirmés dans le pays. Une femme de 50 ans est décédée à la suite de complications liées à son état de santé à Biskra et une jeune femme de 27 ans ainsi que son bébé sont morts à Oran, a annoncé le ministère, sans aucune précision sur la date de ces décès. Notons que jusqu’à présent, 274 cas de grippe A (H1N1) ont été enregistrés en Algérie.

Grippe A (H1N1) : L’Institut de Veille Sanitaire et la rétention d’information

Le jeune Aurélien Ferrier, décédé le 13 septembre dernier à Saint-Étienne dans la Loire, est l’un des deux cas en France de mutation du virus de la grippe H1N1. Cette information a été révélée vendredi 27 novembre par l’InVS (Institut national de veille sanitaire) en même temps que les trois cas norvégiens.

http://www.leprogres.fr/fr/france-monde/article/2321670,192/Un-virus-mutant-avait-tue-un-jeune-Stephanois.html

Vous avez bien lu : le 13 septembre, un jeune homme de 26 ans, «sain», ne souffrant d’aucune pathologie, meurt d’un virus mutant de la grippe H1N1. Or, ce n’est que deux mois et demi après sa mort que l’Institut de veille sanitaire annonce la nouvelle.

Question : Pourquoi l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS) a-t-il attendu deux mois et demi avant d’annoncer la nouvelle ?

« Les virologues vont être très attentifs à cette mutation, on va analyser à nouveau tous les cas graves. », relève le professeur Bruno Pozzetto, chef du laboratoire de virologie du CHU de Saint-Étienne, qui a appris cette nouvelle, il y a trois jours.

Le jeune homme de 26 ans est mort le lendemain de son hospitalisation, le 12 septembre, aux urgences de manière brutale et un peu inexpliquée. On comprend mieux aujourd'hui pourquoi il présentait ce fameux poumon blanc. Ce syndrome est ainsi appelé car, à la radio, la partie inférieure du poumon apparaît de couleur blanche. En fait, le virus grippal avait muté, ce qui lui donnait la capacité d'envahir la partie basse de l'organe où il peut se multiplier plus aisément.

Le virus pandémique H1N1, dans sa forme classique, est moins invasif et se cantonne généralement dans la partie haute des voies respiratoires, ce qui limite les dégâts. Cette mutation s'opère de manière aléatoire et plutôt à l'intérieur de l'organisme. Ce qui pourrait signifier que la forme mutante n'est pas contagieuse, du moins pour l'instant.

Personne ne peut prédire « la probabilité pour que ce virus sauvage émerge et prenne le pas sur celui existant ». Hélas, lorsqu'il survient, grâce à sa capacité à infecter les cellules pulmonaires et à les détruire, il provoque une insuffisance respiratoire fatale.

Inutile de paniquer, tempère le virologue : « Tous les porteurs de virus mutés ne feront pas, forcément, une forme grave de la grippe, même si la probabilité est augmentée ». Mais la situation justifie, selon lui, une vaccination de masse.

« Ce vaccin est un miracle de technologie, un produit sûr et efficace. On a eu la chance d'en bénéficier dans un délai assez bref, il ne faut pas le bouder. En outre, c'est la seule façon d'empêcher le virus de circuler et donc de muter. »

Des solutions existent pour simplifier la vaccination contre la grippe A (H1N1) en France

Devant la désorganisation, les médecins généralistes réclament le droit de vacciner contre la grippe A dans leur cabinet

L'apport des généralistes dans la campagne de vaccination permettrait de s'occuper plus rapidement des "patients les plus à risques et les personnes isolées qu'ils sont souvent les seuls à voir et qui ne peuvent se déplacer". Plusieurs syndicats médicaux de généralistes demandent "aux autorités compétentes d'organiser rapidement une réunion de travail", pour "définir les modalités d'organisation de la vaccination dans les cabinets de médecine générale".


Les médecins du travail et le Service de santé des Armées en renfort

Confronté à un afflux important de demandes de vaccination contre la grippe, le gouvernement français a décidé de faire appel aux médecins du travail et au service de santé des armées pour renforcer son dispositif, mais n'a pas encore indiqué s'il comptait faire appel aux généralistes. Le nombre de personnes vaccinées est passé de 12 000 le 12 novembre, date d'ouverture des centres de vaccination collective, à près de 120 000 le 25 novembre, selon les chiffres des ministères de l'intérieur et de la santé.

Le gouvernement reconnaît que des "tensions" ont été constatées "souvent et essentiellement dans les centres urbains". A Paris, par exemple, la fréquentation moyenne des centres de vaccination est passée d'un millier par jour au début de la campagne à 4 699 en fin de semaine, provoquant d'importantes files d'attentes. Sur 1 080 centres prévus en métropole, les deux tiers fonctionnent à ce jour et sont souvent pris d'assaut par la population rendue inquiète par la propagation de l'épidémie – le nombre de morts a augmenté de 16 % en une semaine à travers le monde et de 85 % en Europe. Nicolas Sarkozy a demandé, samedi, un renforcement du dispositif de vaccination. Conformément aux directives du chef de l'Etat, des instructions ont été données aux préfets pour ouvrir "très rapidement" les centres non encore opérationnels et pour allonger les plages d'ouverture de ceux en service, notamment le mercredi et le samedi.

samedi 28 novembre 2009

La vaccination des enfants contre la grippe A en France

Les parents vont devoir faire la queue plusieurs fois pour parvenir à faire vacciner leurs enfants. Il va falloir jongler entre les heures d'ouverture des centres de vaccination, les disponibilités des parents et les horaires scolaires. Pour le peu, comme on le constate, que tous les bons d'une même famille ne parviennent pas en même temps, cela obligera les familles de se rendre à plusieurs reprises dans les centres ... un système vraiment mal adapté.

Et il faudra recommencer au bout de trois semaines car pour les enfants le principe d'un rappel est maintenu. Cela concerne les enfants scolarisés en maternelle et primaire, car pour les plus grands le vaccin sera injecté dans les établissements scolaires.

Cliquer sur le document ci-contre pour l'agrandir

Bond spectaculaire du nombre de décès dus à la grippe A en Europe

En une semaine, le virus de la grippe A a fait «au moins 7 826 morts» dans le monde, soit plus d'un millier de décès supplémentaires (+16 %), selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié vendredi. Le précédent bilan mondial faisait état d'environ 6 750 morts dans 206 pays et territoires.

C'est en Europe que le nombre de victimes a fait un bond spectaculaire.
Le virus est à l'origine d'«au moins 650 morts», soit un progression de 85 % en une semaine, avec 300 décès supplémentaires. «La généralisation et la transmission croissante du virus pandémique a été observée à travers le continent et la plupart des pays qui n'avaient pas encore constaté au cours des dernières semaines, une activité élevée de maladies grippales ont vu leur augmentation rapide», relève l'OMS.

En France, 30 décès supplémentaires en une semaine

Les pays où la progression du virus s'accélère sont la Suède, la Norvège, la Moldavie et l'Italie. La maladie a déjà atteint un pic en Belgique, en Bulgarie, au Belarus, en Irlande, au Luxembourg, en Norvège, en Serbie, en Ukraine et en Islande, précise l'OMS. «Plus de 99 % des virus de type A en Europe étaient des virus pandémique H1N1 2009», selon les données de l'organisation. En France, 76 personnes sont décédées en métropole depuis le début de l'épidémie. Le bulletin de l'Institut national de veille sanitaire publié jeudi avait recensé 22 nouveaux décès en une semaine. Huit décès supplémentaires ont été signalés depuis, portant à 30 le nombre de nouvelles victimes en une semaine. Jusqu'à présent, le rythme était de 8 à 10 nouveaux morts par semaine.

Le continent américain reste cependant le plus durement frappé par la pandémie avec 5 360 morts enregistrés (+ 554 décès), suivi par la région Asie-Pacifique avec au moins 1 382 morts (+ 59). L'OMS relève «des signes que l'activité de la maladie a atteint un pic en Amérique du Nord, dans les Iles Caraïbes et dans un nombre limité de pays européens».

Un virus mutant de la grippe A, résistant au Tamiflu, à l'origine de 2 décès en France

Deux mutations du virus H1N1 ont été identifiées en France chez des patients décédés. L'un d'eux résisterait au médicament Tamiflu. Les autorités sanitaires assurent, en revanche, que les vaccins restent efficaces.

L'Institut de veille sanitaire (InVS) a annoncé, hier, que deux patients hospitalisés dans des villes différentes et porteurs d'une mutation du virus de la grippe H1N1 récemment signalée en Norvège sont décédés en France. Un constat qui s'accompagne d'une nouveauté : pour l'un des patients s'ajoute «une autre mutation connue pour conférer une résistance à l'oseltamivir», le Tamiflu, a indiqué l'InVS. Il s'agit de la première souche résistante en France parmi les 1 200 analysées à ce jour.

La mutation du virus «pourrait augmenter les capacités du virus à atteindre les voies respiratoires basses, et, notamment, à atteindre le tissu pulmonaire», a indiqué l'InVS. Cependant, «l'efficacité des vaccins actuellement disponibles n'est pas remise en cause», a-t-il précisé. Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé, publié hier, le nombre de victimes a fait un bond en Europe, atteignant le bilan d'au moins 650 morts (+ 300), soit une progression de plus de 85 % en une semaine. La maladie semble avoir atteint un pic en Belgique, en Bulgarie, au Belarus, en Irlande, au Luxembourg, en Norvège, en Serbie, en Ukraine et en Islande. Une très forte activité du virus est actuellement constatée en Suède, en Norvège, en Moldavie et en Italie. Le continent américain reste le plus durement frappé par la pandémie avec 5 360 morts enregistrés (+ 554 décès), suivi par la région Asie-Pacifique avec au moins 1 382 morts (+ 59).

Les Pays-Bas vont vendre 19 millions de vaccins contre la grippe H1N1

Les Pays-Bas, qui avaient commandé 34 millions de doses de vaccins contre la grippe H1N1, vont prochainement en revendre 19 millions, a annoncé le ministère de la Santé vendredi.

"Le Conseil des ministres a décidé de vendre les vaccins excédentaires contre la nouvelle grippe A (H1N1) à des pays qui manquent fortement de vaccins", a indiqué le ministère dans un communiqué. Environ deux millions de vaccins seront vendus en décembre et plus de 17 millions de vaccins seront vendus "dans les premiers mois de 2010", selon cette source. Un porte-parole du ministère, Toon van Wijk, a précisé que "la Macédoine et Malte ont déjà montré de l'intérêt" pour les vaccins. La décision sur les pays auxquels les vaccins seront vendus sera prise "dans les semaines à venir", a-t-il précisé. Selon le ministère, 6 millions de personnes présentent des risques d'infection aux Pays-Bas et sont donc appelées à se faire vacciner deux fois, comme le préconisent les services sanitaires. "Le ministre part du principe qu'il ne sera pas nécessaire de faire vacciner d'autres groupes de personnes (...) vu le déroulement de l'épidémie", selon le communiqué, qui précise que 2,2 millions de doses sont par ailleurs réservées au cas où l'épidémie se renforcerait. Les Pays-Bas avaient commandé par précaution 34 millions de doses au groupe de pharmacie suisse Novartis. Les premiers lots avaient été livrés en octobre.

vendredi 27 novembre 2009

Grippe A : Hausse de 85 % du nombre de morts en Europe en une semaine

La pandémie de grippe A (H1N1) s'accélère dans le monde et particulièrement en Europe. Le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que le virus a fait "au moins 7 826 morts" dans le monde, soit plus d'un millier de décès supplémentaires, une hausse de 16 %, en une semaine.
C'est en Europe que la hausse du nombre de décès est la plus importante. Le nombre de victimes a fait un bond spectaculaire avec une progression de plus de 85 % en une semaine, atteignant "au moins 650 morts". Selon l'InVS, le virus aurait déjà fait 76 morts en France métropolitaine.
Le continent américain reste cependant le plus durement frappé par la pandémie avec 5 360 morts enregistrés (+554 décès), suivi par la région Asie-Pacifique, avec au moins 1 382 morts (+59). L'OMS relève "des signes que l'activité de la maladie a atteint un pic en Amérique du Nord, dans les îles Caraïbes et dans un nombre limité de pays européens". "Aux Etats-Unis et au Canada, la transmission grippale reste très active et géographiquement étendue", selon les données de l'OMS, qui note que "l'activité de la maladie semble avoir atteint un pic dans toutes les régions des Etats-Unis."
"En Europe, la généralisation et la transmission croissante du virus pandémique a été observée à travers le continent et la plupart des pays qui n'avaient pas encore constaté au cours des dernières semaines une activité élevée de maladies grippales ont vu leur augmentation rapide", relève l'OMS. "Une très forte activité [du virus] a été constatée en Suède, en Norvège, en Moldavie et en Italie", tandis que la maladie a déjà atteint un pic en Belgique, en Bulgarie, au Belarus, en Irlande, au Luxembourg, en Norvège, en Serbie, en Ukraine et en Islande, précise l'OMS.
Par ailleurs, les autorités sanitaires françaises ont révélé vendredi que deux patients français sont morts d'une forme mutante du virus. Cette mutation est semblable a celle déjà observée en Norvège.

jeudi 26 novembre 2009

Le bilan des décès dus à la grippe A (H1N1) porté à 68 en France, dont 22 cas cette semaine

Vingt-deux nouveaux décès liés à la grippe A (H1N1) ont été recensés en France en une semaine, ce qui porte à 68 le nombre de morts depuis le début de l'épidémie.

Vaccin de la grippe A : Lettre ouverte de cinq professeurs du CHU de Caen

Cinq professeurs du CHU de Caen répondent à un certain nombre de questions au sujet de la vaccination et du virus H1N1. Se faire vacciner ou non ? Face à ce dilemne, cinq professeurs du CHU de Caen ont pris la plume. Leur lettre ouverte doit permettre à chacun de pouvoir se décider.

«Nous avons lu avec intérêt les réactions de parents d'élève publiées le 18 novembre dans Ouest-France. Il est dommage que la communauté médicale ne soit pas capable de donner une position unanime vis-à-vis de la vaccination contre cette nouvelle grippe. Une des raisons de la difficulté à établir un message clair est que c'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que nous détectons et observons le développement d'une pandémie grippale (les pandémies 1918-19, 1958, 1968 étaient déjà très largement installées et avancées lorsqu'elles ont été identifiées).

Il n'est pas très étonnant que le positionnement de la communauté médicale vis-à-vis d'une maladie nouvelle soit difficile (allant au départ d'un certain catastrophisme (« et si c'était une nouvelle grippe espagnole ! ») à la négligence (« ne vous inquiétez pas, ce n'est qu'une grippette ! »). Une fois posé cela et considérant le flot d'informations contradictoires et de qualité extrêmement variable circulant sur internet et dans de nombreux médias, on comprend aisément que la majorité de nos concitoyens ait le plus grand mal à se déterminer.

Il est donc de notre devoir de dire haut et fort un certain nombre de points parfaitement établis :

- OUI, il y a bien un nouveau virus de diffusion mondiale, responsable d'une nouvelle forme de grippe qui a commencé à remplacer les virus de la grippe saisonnière.

- OUI, davantage de personnes seront touchées par cette grippe (chaque année, entre 5 et 10 % des gens font la grippe, cette année ce sera entre 15 et 30 % de la population, voire davantage).

- OUI, cette grippe qui touchera plus de monde sera également plus grave et fera plus de morts. Nous disposons déjà des données de l'épidémie hivernale dans l'hémisphère sud qui vient de se produire en juillet et août : environ 10 à 15 fois plus de cas de grippe ont nécessité une hospitalisation en réanimation en comparaison des 5 dernières années.

- OUI, certaines personnes ont un sur-risque de faire une forme grave potentiellement mortelle. Les patients souffrant notamment de pathologies cardiaques ou respiratoires (y compris l'asthme), de diabète sévère, de surpoids important, les femmes enceintes à partir du 2ème trimestre, les nourrissons ; mais attention, lorsqu'on étudie les cas de forme grave, pour presque 30 % d'entre eux, les personnes atteintes n'avaient aucun antécédent médical particulier.

- OUI, la grippe semble moins agressive que ceci n'a été craint initialement en mai-juin (cette nouvelle grippe ne fait pas les mêmes ravages que la grippe espagnole), mais elle reste nettement plus contagieuse et plus grave que la grippe saisonnière

- NON, les vaccins n'ont pas été fabriqués en dehors des règles de sécurité usuelles. Ils ont bénéficié de la même procédure de fabrication industrielle que le vaccin contre la grippe saisonnière, la différence tient au fait que la plupart des vaccins contre le nouveau virus A (H1N1)v contient un adjuvant de type squalène. Ce type d'adjuvant (il y en a plusieurs sortes, proches les unes des autres) est connu depuis le milieu des années 1990, est employé dans plusieurs vaccins en routine depuis plusieurs années. Par exemple, le Gripguard ®, vaccin contre la grippe saisonnière, commercialisé depuis plusieurs années, vendu à plus de 45 millions de doses dans le monde. L'adjuvant squalène du vaccin contre la nouvelle grippe le plus utilisé en France (Pandemrix ®) est connu depuis le début des années 2000, a été testé lors d'essais thérapeutiques contre diverses maladies sur au moins 30 000 personnes sans effet secondaire grave. Un adjuvant très proche de celui contenu dans le Pandemrix ® est contenu dans le vaccin contre les virus responsables du cancer du col de l'utérus (Cervarix ®) et déjà utilisé chez des millions de personnes dans le monde. Il est irrationnel de paniquer les foules en agitant d'éventuels effets secondaires graves sans citer ces chiffres. Aucun médecin ne prescrit le moindre comprimé d'aspirine en disant qu'il n'y aucun risque, tout simplement parce que le risque zéro n'existe pas, mais le médecin doit dire s'il y a plus de bénéfices que de risques à suivre tel ou tel traitement. Clairement, dans le cas de cette nouvelle grippe les avantages de la vaccination surpassent les inconvénients

- OUI, même si l'on n'a pas de fragilité particulière, la vaccination a un intérêt important car elle protège l'individu vacciné, et diminue aussi le risque que les proches ou les personnes en contact soient exposés au virus (il faut savoir que la contagiosité débute dans les 24 h qui précèdent les symptômes : quand le malade déclare la grippe, il a déjà contaminé des personnes la veille !). Ainsi, la vaccination contre la grippe (saisonnière, et encore plus celle-ci) est recommandée à tous les soignants. Le même raisonnement doit être appliqué à toutes les personnes s'occupant de la petite enfance (éducation, crèches, etc.). C'est le même raisonnement qui conduit à proposer aux parents de nourrissons de moins de 6 mois (qui ne peuvent être vaccinés) de se faire vacciner afin de ne pas transmettre à leur bébé une grippe possiblement très grave à cet âge.

Voilà une sélection des arguments les plus importants à connaître afin de prendre du recul face au déferlement d'informations de toute sorte et de pouvoir décider ou non de se faire vacciner et de faire vacciner ses proches.»

Pr Renaud Verdon (Maladies Infectieuses), Pr Bernard Guillois (Néonatologie), Pr Jacques Brouard (Pédiatrie), Pr Astrid Vabret (Virologie), Pr Gérard Zalcman (Pneumologie)

Angleterre : La grippe sans le savoir

Le virus est il plus méchant en France qu’en Angleterre ?

Selon l’agence sanitaire officielle, qui a fait des tests sanguins pour contrôler le niveau d’infection, il y a plus d’enfants touchés qu’on ne le croyait en Angleterre. Dans certaines régions (Londres, Birmingham) un tiers des enfants auraient été contaminés cet été mais seulement un sur dix a développé des symptômes. Habituellement, sur deux personnes touchées par le virus de la grippe, l’une développe la maladie. Avec la grippe A (H1N1), il y a 3 à 5 fois plus de gens qui ont été infectés que de malades recensés.

Conclusion de l’agence : le virus est plus répandu mais moins « méchant » qu’on ne l’estimait ; le degré d’immunité des enfants serait plus élevé qu’on ne le croyait ; l’épidémie, à ce jour, est moins sévère qu’on ne l’avait prévu. Ne sont donc vaccinés que les groupes à risque. Pas de vaccination générale dans les lycées et les collèges, comme en France. De plus, les écoles ne sont pas fermées si il y a un cas de grippe A (H1N1). Il y a jusqu'à 715 000 cas recensés qui ont fait 142 morts.

Décès brutal d'une fillette de 9 ans porteuse du virus A (H1N1)

Malgré les tentatives de réanimation, une fillette de 9 ans, scolarisée à Pégomas, est décédée brutalement aux urgences de l'hôpital de Grasse, mardi matin.

Une fillette de 9 ans atteinte du virus de la grippe A (H1N1) est décédée, dans la nuit de lundi à mardi, aux urgences de l'hôpital de Grasse. C'est ce qu'a indiqué, hier, la direction de l'établissement dans un communiqué précisant qu'il « conviendra de faire une analyse plus fine des causes du décès, incluant les antécédents personnels de l'enfant et les résultats de l'autopsie ». Depuis jeudi dernier, la fillette résidant à Pégomas, présentait un syndrome grippal qui s'est accentué ce week-end. Lundi soir, les parents ont contacté SOS Médecin qui a fait appel au SMUR pour transporter l'enfant aux urgences de l'hôpital Clavary.

À son arrivée vers minuit, elle était « consciente » et son état clinique « stable ». Mais sans raisons connues pour l'instant, celui-ci s'est brutalement aggravé débouchant sur un arrêt cardio-respiratoire. Pendant plus d'1 h 30, l'équipe médicale - composée de médecins urgentistes, d'un médecin réanimateur et d'un pédiatre - a tenté de ranimer la petite fille. En vain hélas. À 1 h 45 du matin, le corps médical ne pouvait que constater son décès. Un décès « inexpliqué ». Un prélèvement naso-pharyngé a été effectué mardi et envoyé pour analyse au laboratoire de virologie du CHU de Nice. Après deux analyses agréées par le centre national de référence de la grippe, les résultats, connus hier en début d'après-midi, ont donc confirmé que « la patiente était atteinte du virus de la grippe A (H1N1) ».

Ce qui n'explique cependant pas les causes du décès. Pour cela, « avec l'accord de la famille, une demande d'autopsie à visée scientifique a été formulée auprès du service d'anatomopathologie du CHU de Nice », indique la direction de l'hôpital de Grasse « très bouleversée par ce drame ». Les résultats de l'autopsie devraient être connus en milieu de semaine prochaine. Reste que la dégradation brutale de l'état de santé de la fillette a beaucoup surpris et choqué l'équipe médicale. L'enfant avait-elle un facteur à risque ? Rien ne permet de l'identifier particulièrement. On sait simplement qu'elle présentait un asthme modéré ne nécessitant pas de traitement particulier. Qu'elle aurait aussi été hospitalisée l'an dernier pour insuffisance respiratoire à la suite d'une grippe banale. Dès ce matin, l'école Marie-Curie de Pégomas, où était scolarisée la fillette en CE2, sera fermée pour une durée non déterminée. Un médecin sera dépêché aujourd'hui pour répondre aux interrogations des parents. Hier, l'équipe médicale de l'hôpital de Grasse rappelait l'impérieuse nécessité de se faire vacciner.

Vaccination contre la grippe A (H1N1) : Les étudiants en médecine appelés à aider, selon Valérie Pécresse


La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a annoncé ce jeudi qu'elle allait demander l'aménagement des horaires des étudiants en médecine afin qu'ils puissent aider à la vaccination contre la grippe A (H1N1) dans les centres.

"Je vais proposer effectivement aux présidents d'universités et aux doyens des facultés de médecine d'aménager les horaires des étudiants de façon à ce qu'ils puissent être plus nombreux pour aider dans les centres de vaccination et (...) augmenter l'amplitude d'ouverture des centres" de vaccination, a-t-elle déclaré. Ces étudiants en médecine ne seront pas rémunérés, car employés sur "le principe de la réquisition". "Ils ont une mission de service public à accomplir, c'est un bon test pour eux, c'est une bonne expérience professionnelle que de voir la gestion d'une crise sanitaire", a justifié Mme Pécresse. La ministre a voulu rassurer sur la qualité de la vaccination des étudiants en médecine en rappelant qu'ils "ont plusieurs années de formation, quatre ou cinq ans", soit "plus qu'une infirmière diplômée".

mercredi 25 novembre 2009

Les fumeurs particulièrement encouragés à se faire vacciner contre la grippe A (H1N1)

L'Office français de prévention du tabagisme (OFT) prévient les fumeurs qu'ils sont plus menacés par la grippe A. L'Office les incitent à se faire vacciner et à s'arrêter de fumer par précaution pour mieux faire face au virus H1N1.
L'OFT publie un petit livret intitulé "Les fumeurs malades de la grippe...", à l'occasion du troisième congrès de la Société française de tabacologie prévu jeudi et vendredi prochains à Brest.
Selon ce livret, le risque de contracter la grippe est particulièrement élevé pour les fumeurs. Pour l'Office "il existe une augmentation de respectivement 21 %, 33 %, 43 %, 45 % et 59 % du risque de contracter la grippe chez les fumeurs". Cet organisme ajoute qu'en cas de grippe chez un fumeur, la maladie sera plus sévère.

Près de 400 établissements scolaires fermés en France

En France, le nombre d'établissements fermés ne cesse d'augmenter. En Europe, le nombre de décès a pratiquement doublé toutes les deux semaines depuis mi-octobre.

La grippe H1N1 continue de prendre de l'ampleur. Ce mercredi, 396 établissements scolaires sont fermés en France, contre 252 mardi, sur 55 000 écoles et 11 000 collèges et lycées. Il s'agit de 344 écoles et 359 classes. Dans le secondaire, 52 collèges et lycées et 227 classes sont fermés. On compte par ailleurs 60 nouveaux cas graves de grippe H1N1 pandémique et un décès de plus depuis le bilan de mercredi dernier.
"Au total, depuis le début de l'épidémie, 305 personnes ont été hospitalisées. Parmi elles, 101 sont toujours en réanimation ou unités de soins intensifs", a indiqué l'Institut de veille sanitaire (InVS). "Le nombre des décès signalés en métropole depuis le début de l'épidémie s'élève à 57, soit un de plus que lors du bilan du 20 novembre".
Cette propagation pourrait ralentir dans les prochains jours. En effet, la campagne de vaccination débute à partir de ce mercredi dans les collèges et lycées. Celle des écoliers de primaire commencera début décembre. Vendredi, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a déclaré que cette vaccination aura lieu "uniquement sur accord parental recueilli par écrit". Tous les établissements n'étant pas concernés ou prêts dès le premier jour, il est donc conseillé de se renseigner.
Par ailleurs, l'agence européenne du médicament a annoncé, vendredi, qu'elle recommandait une seule dose de Focetria (Novartis) et de Pandemrix (GlaxoSmithKline) pour les adultes âgés de 18 à 60 ans, et pour les enfants et adolescent à partir de 9 ans. En revanche, pour les enfants plus jeunes et les personnes présentant des déficiences immunitaires, la recommandation reste de deux doses, "pour assurer que leur système immunitaire répond de manière adéquate à la vaccination".
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM) conseille fortement de se vacciner. En effet, il a recensé 169 décès liés au virus la semaine dernière en Europe. Depuis mi-octobre, le nombre de décès a pratiquement doublé toutes les deux semaines. Le président de la Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ESCMID), Javier Garau, a souligné que "ne pas se faire vacciner peut avoir de graves conséquences. Personne ne devrait rejeter un vaccin sûr et efficace quand il s'agit d'un virus imprévisible capable de tuer des enfants ou de jeunes adultes en pleine santé".

Le directeur général de la Santé, Didier Houssin, a également a annoncé qu'il fallait suivre la recommandation de vaccination, surtout depuis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, vendredi, que la Norvège avait détecté une mutation du virus dans trois cas. "C'est parce qu'on craignait une telle mutation qu'on a fait en sorte qu'un certain nombre de nos vaccins soient des vaccins avec adjuvant, pour pouvoir éventuellement faire face à des mutations", a souligné Didier Houssin. Il a souligné que cette mutation était "préoccupante" mais qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter particulièrement.

mardi 24 novembre 2009

Grippe H1N1 : Premier décès en Estonie

L'Estonie a enregistré lundi son premier décès lié à la grippe H1N1, celui d'un garçon de 13 ans, a annoncé le ministère des Affaires sociales de ce pays balte.

L'enfant est mort à l'hôpital aux premières heures de lundi, alors qu'il avait été pris de fièvre vendredi, a-t-il indiqué dans un communiqué. Le ministère n'a pu préciser si le virus H1N1 avait provoqué une complication d'un autre problème médical. Selon la télévision estonienne, le jeune garçon n'avait pas de maladie chronique mais il avait contracté une pneumonie en même temps que la grippe. 269 cas de grippe H1N1 ont été enregistrés depuis mai en Estonie, le plus souvent dans la tranche d'âge 10-19 ans, selon les autorités. Le pays compte 1,3 million d'habitants.

Grippe H1N1 : Un lot de vaccins de GSK provoque des allergies graves au Canada

Un nombre inhabituel de réactions allergiques "graves" à un lot de vaccins contre la grippe H1N1 du laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) a été constaté au Canada, a signalé ce mardi l'OMS qui maintient toutefois ses recommandations pour une vaccination massive.

"Un nombre inhabituel d'allergies graves au vaccin a été enregistré au Canada", a indiqué un porte-parole de l'OMS, Thomas Abraham, précisant que ces allergies concernaient un lot de vaccins produits par le groupe pharmaceutique GSK. Le produit émanant de ce lot a entraîné, entre autres, des réactions affectant le cœur et le poumon. Cette réaction dite "choc anaphylactique" peut s'avérer fatale dans certains cas. "Les autorités canadiennes ont rappelé" ce lot et "mènent les recherches" nécessaires pour établir les causes de ces allergies, a ajouté M. Abraham, qui n'a pas précisé le nombre exact de cas graves détectés. Il a cependant assuré que l'OMS ne changeait pas dans l'immédiat ses recommandations concernant les vaccinations à grande échelle. Celles-ci restent, selon l'organisation, le moyen le plus efficace pour lutter contre un virus jugé "vicieux" qui a tué environ 6 750 personnes dans le monde depuis son apparition au printemps. "Nous devons d'abord comprendre ce qui s'est passé au Canada", a insisté le porte-parole.

GSK a reconnu qu'un lot de 172 000 doses de son vaccin Arepanrix - sur les 7,5 millions de doses expédiées au Canada - semblait avoir entraîné un pourcentage "un peu plus élevé" que les 1/100 000 réactions fortes admises pour de tels produits. La porte-parole de GSK n'a pas été en mesure d'indiquer le nombre de doses administrées mais a précisé que le lot incriminé n'avait pas été à proprement parler "rappelé". Le laboratoire a demandé aux autorités médicales de suspendre son administration. Elle a assuré que le laboratoire britannique "continuait à enquêter" sur les raisons de ces réactions apparemment dues à son vaccin qui n'ont pas empêché le programme de vaccination de se poursuivre comme prévu au Canada. Le pays est particulièrement touché par la première pandémie de grippe atypique du siècle où, selon les dernières données de l'OMS datant du 20 novembre, "la transmission grippale continue de s'intensifier sans montrer clairement qu'elle a atteint un pic". Le 17 novembre, les autorités canadiennes avaient elles-mêmes dénombré près de 200 morts ainsi que 36 cas de réactions graves sur les 6,6 millions de personnes vaccinées (soit environ un cinquième de la population). La vaccination y a démarré fin octobre de façon chaotique, des Canadiens affolés ayant envahi massivement les centres de vaccination d'un océan à l'autre, forçant les autorités à lancer des appels au calme. Contrairement au Canada, la vaccination contre la première pandémie de grippe atypique du siècle est loin de faire l'unanimité dans de nombreux pays de l'hémisphère nord actuellement confrontés à une deuxième vague de ce virus d'origine porcine, aviaire et humaine. L'OMS est montée au créneau à plusieurs reprises pour contrer les suspicions contre le vaccin soupçonné d'avoir été fabriqué trop rapidement et pouvant entraîner de nombreux effets secondaires. L'agence onusienne a répété vendredi qu'il restait "efficace" et ce, malgré des cas de mutations du virus enregistrés en Norvège. Quant à la trentaine de décès signalés parmi les 65 millions de doses administrées dans 16 pays, les études ont conclu que le vaccin n'en était pas la cause, a rappelé jeudi l'OMS.

Les centres de vaccination pris d'assaut à Paris

La fréquentation des centres de vaccination français contre la grippe A(H1N1) a été multipliée par sept en une semaine, atteignant 70 000 entrées contre 10.000 initialement et contraignant le gouvernement à des "réglages", selon la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.
Sur France Info, elle a annoncé une augmentation des personnels et un élargissement des horaires d'ouverture. Roselyne Bachelot demande surtout aux personnes qui n'ont pas le bon de vaccination de la Sécurité sociale de ne pas se présenter dans les centres. "Je vais redonner les consignes. Il faut vacciner selon un ordre de priorité (...) Pas de bon, pas de vaccin. Ne vous présentez pas dans les centres si vous n'avez pas votre bon", a-t-elle dit. Les livraisons des 94 millions de doses de vaccin commandées par la France vont s'étaler jusqu'à février, a-t-elle dit. La ministre a remarqué que l'opinion publique avait fait volte-face sur le sujet.

"La vaccination est un grand succès, on a mis en pièces un certain nombre de défaitistes et de catastrophistes (...) Il y a besoin de réglages car nous n'attendions pas, c'est vrai, un tel engouement", a-t-elle déclaré. Elle a fait état de 400 000 consultations supplémentaires la semaine dernière liées à la grippe A (H1N1), mais ne souhaite toujours pas orienter les patients vers les généralistes. Elle demande au contraire des personnels supplémentaires vers les centres de vaccination. Les médecins réquisitionnés ou volontaires sont payés 66 euros par vaccination, a-t-elle précisé. "Si nous avons choisi la vaccination en centre, ce n'est pas une lubie du ministère (...) Nous avons un ordre de priorité, nous ne pouvons pas disperser, diffuser nos stocks", a-t-elle dit. Les vaccins sont conditionnés dans des flacons multi-doses. La vaccination va démarrer à partir de mercredi dans les lycées et collèges pour les enfants, directement dans les établissements, avec l'autorisation des parents, a dit la ministre. Le ministre de l'Education Luc Chatel a précisé sur RTL que le gouvernement devait décider cette semaine si la vaccination s'opérera avec une seule dose, ou deux, comme cela avait été choisi jusqu'à maintenant. "C'est aux autorités sanitaires françaises, sous l'autorité de Roselyne Bachelot, de s'exprimer sur ce point", a dit le ministre. Un comité interministériel se réunira mercredi. Le retour à la vaccination à une dose laisserait le gouvernement français avec des doses de vaccins en trop, alors que l'opération a coûté près d'un milliard d'euros. A partir de lundi prochain, les élèves du primaire et des maternelles seront accueillis dans les centres de vaccination. Le gouvernement recommande aussi aux enseignants de se faire vacciner et Luc Chatel a annoncé qu'il donnerait l'exemple en le faisant prochainement lui-même. L'épidémie de grippe A (H1N1) a fait 48 morts en France dont trois personnes sans facteur de risque connu, selon le dernier bulletin épidémiologique remontant au 18 novembre.

Grippe A : Certains pays ont atteint le pic de l'épidémie

Plus de 6 770, c'est le dernier bilan des décès dus à la grippe A recensés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à travers 206 pays, depuis le début de l'épidémie. Selon son dernier bulletin, la très grande majorité des décès (4 806) est observée sur le continent américain.

D'après l'organisation onusienne, la progression de la grippe H1N1 s'intensifie dans la plupart des régions tempérées de l'hémisphère nord comme en Amérique du nord et dans une grande partie de l'Europe. Toutefois, l'OMS note "qu'il existe des signes précoces de pic épidémique dans certaines régions" de l'hémisphère nord. Aux Etats-Unis en particulier, l'activité grippale reste intense mais "semble avoir atteint un pic dans la plupart des régions". Le Canada continue quant à lui d'observer une transmission active, avec un taux de consultation très élevé chez les jeunes de 5 à 19 ans. En Europe, l'OMS indique que l'expansion de l'épidémie est croissante, "mais la circulation la plus intense du virus, s'est produite dans le nord, l'est et le sud-est". Ainsi, la grippe A semble avoir aussi atteint son apogée dans certains pays : Islande, Irlande, Royaume-Uni et Belgique. En Asie, la transmission du virus reste active.

L'OMS estime à 65 millions le nombre de personnes ayant déjà reçu le vaccin contre la grippe A. Selon l'organisation, "toutes les données recueillies à ce jour indiquent que les vaccins contre la grippe H1N1 sont aussi sûrs que les vaccins contre la grippe saisonnière".

Source : Bulletin de l'OMS - 20 novembre 2009

lundi 23 novembre 2009

Les vaccins contre la grippe A (H1N1) se font désirer à Paris

Malgré l'affluence du week-end, tous les centres de vaccination ne les ont pas reçus...

«Des gens vont mourir parce qu'ils ne seront pas vaccinés.» Le message de Roselyne Bachelot, mercredi, semble avoir porté ses fruits.

Les centres de vaccination contre la grippe A (H1N1) ont été pris d'assaut ce week-end. A Paris, 2 607 personnes se sont présentées pour se faire vacciner samedi, contre 970 le samedi précédent, selon les chiffres de la Préfecture de Paris. Une affluence due à la campagne proactive du gouvernement mais aussi à l'augmentation des cas. Une école du 16e arrondissement a dû fermer ses portes samedi, un quart des effectifs sur 482 élèves étant malade. Au total, plus de 1,5 million de personnes ont déjà contracté le virus en France.

«On nous a dit de revenir mercredi»
Reste que le dispositif de vaccination prend du retard, notamment concernant le vaccin sans adjuvant, réservé aux femmes enceintes de plus de trois mois et aux enfants âgés de six mois à 24 mois (sans facteur de risques).

Selon les autorités sanitaires, ce vaccin était disponible à partir de vendredi. Or, ce lundi, plusieurs centres de vaccination n'avaient toujours pas reçu les doses, selon la préfecture. Un salarié de 20minutes.fr, père de jumeaux âgés de 15 mois, s'est présenté dans la matinée au centre pédiatrique du 4e arrondissement (Hôtel Dieu - Parvis Notre-Dame) et rien n'était prêt. «On nous a dit de revenir mercredi.» A la préfecture, on confirme que la vaccination ne sera lancée que le 25 novembre dans les sept centres pédiatriques que compte la capitale, destinés à accueillir les enfants de six mois à 3 ans ainsi que les fratries et les adultes accompagnateurs.

«Tout cela est en train d'être mis en place»

Quid des femmes enceintes? Elles peuvent se rendre, normalement, dans l'un des 20 centres de vaccination pour adultes. Mais hormis le centre du 5e arrondissement, la préfecture n'était pas en mesure ce lundi midi de confirmer quel autre centre avait reçu ou non les vaccins sans adjuvant. «Tout cela est en train d'être mis en place», explique-t-on. Pour les collégiens et lycéens, le ministère de l'Education nationale a pris les devants: la vaccination doit débuter mercredi mais elle se fera par étapes, tous les établissements n'étant pas concernés ou prêts dès le premier jour. Il est donc conseillé de se renseigner, précise-t-on rue de Grenelle.

Grippe H1N1 : 252 établissements scolaires fermés en France

Le nombre d'établissements scolaires fermés en raison de la grippe H1N1 a de nouveau augmenté, atteignant 252 lundi midi (contre 210 vendredi en milieu d'après-midi) sur un total de quelque 55 000 écoles et 11 000 collèges et lycées.

Selon le comptage de 12h30 du ministère de l'Education nationale, 252 écoles et établissements scolaires étaient fermés, ainsi que 364 classes, dans 22 académies sur 26 en métropole.
En primaire, il s'agit de 211 écoles et 221 classes.
Dans le secondaire, de 41 collèges et lycées (soit deux de moins que vendredi) et 143 classes.

Pour juguler la propagation du virus H1N1, les préfets peuvent fermer une classe, voire un établissement, pour six jours, à partir de trois cas apparus dans la même semaine dans une même classe, ou dans des classes ayant des activités partagées, comme la cantine. Face à l'impossibilité de dépister ce virus chez tous les malades, l'application de ces dispositions s'est avérée variable selon les départements, en fonction de l'appréciation de chaque préfet.

Courbes de la grippe A (H1N1) en Europe

La grippe A prend de l'ampleur en région lyonnaise

Branle-bas de combat contre le virus H1N1. A partir d'aujourd'hui, les Hospices civils de Lyon restreignent l'accès à leurs hôpitaux « pour éviter la propagation du virus de la grippe A ». Les visites sont désormais interdites « pour toute personne grippée ou enrhumée » et comme depuis plusieurs semaines déjà aux enfants de moins de 15 ans. Dans les maternités, seuls les conjoints peuvent rendre visite aux patientes venant d'accoucher. Et pour les enfants hospitalisés, le droit de visite est réservé uniquement aux deux parents, rappellent les HCL.

Face aux nombres de cas de plus en plus importants, chez les enfants comme parmi le personnel enseignant, le rythme des fermetures d'établissements scolaires s'accélère. Après avoir fermé quatre écoles la semaine dernière, le préfet a rallongé la liste ce week-end. A partir de ce matin, les écoles Jean-Macé (7e), Makarenko (Vaulx-en-Velin) et le collège Jean-Giono (Saint-Genis-Laval) ne recevront plus d'élèves durant une semaine. Et pour la première fois, deux crèches font également l'objet de ces mesures (Quivogne à Lyon 2e et Ranvier à Lyon 8e). Une décision justifiée « par la fragilité des enfants accueillis, notamment les bébés de moins de 6 mois », qui ne peuvent pas être vaccinés.