dimanche 29 novembre 2009

Des solutions existent pour simplifier la vaccination contre la grippe A (H1N1) en France

Devant la désorganisation, les médecins généralistes réclament le droit de vacciner contre la grippe A dans leur cabinet

L'apport des généralistes dans la campagne de vaccination permettrait de s'occuper plus rapidement des "patients les plus à risques et les personnes isolées qu'ils sont souvent les seuls à voir et qui ne peuvent se déplacer". Plusieurs syndicats médicaux de généralistes demandent "aux autorités compétentes d'organiser rapidement une réunion de travail", pour "définir les modalités d'organisation de la vaccination dans les cabinets de médecine générale".


Les médecins du travail et le Service de santé des Armées en renfort

Confronté à un afflux important de demandes de vaccination contre la grippe, le gouvernement français a décidé de faire appel aux médecins du travail et au service de santé des armées pour renforcer son dispositif, mais n'a pas encore indiqué s'il comptait faire appel aux généralistes. Le nombre de personnes vaccinées est passé de 12 000 le 12 novembre, date d'ouverture des centres de vaccination collective, à près de 120 000 le 25 novembre, selon les chiffres des ministères de l'intérieur et de la santé.

Le gouvernement reconnaît que des "tensions" ont été constatées "souvent et essentiellement dans les centres urbains". A Paris, par exemple, la fréquentation moyenne des centres de vaccination est passée d'un millier par jour au début de la campagne à 4 699 en fin de semaine, provoquant d'importantes files d'attentes. Sur 1 080 centres prévus en métropole, les deux tiers fonctionnent à ce jour et sont souvent pris d'assaut par la population rendue inquiète par la propagation de l'épidémie – le nombre de morts a augmenté de 16 % en une semaine à travers le monde et de 85 % en Europe. Nicolas Sarkozy a demandé, samedi, un renforcement du dispositif de vaccination. Conformément aux directives du chef de l'Etat, des instructions ont été données aux préfets pour ouvrir "très rapidement" les centres non encore opérationnels et pour allonger les plages d'ouverture de ceux en service, notamment le mercredi et le samedi.