mercredi 25 novembre 2009

Près de 400 établissements scolaires fermés en France

En France, le nombre d'établissements fermés ne cesse d'augmenter. En Europe, le nombre de décès a pratiquement doublé toutes les deux semaines depuis mi-octobre.

La grippe H1N1 continue de prendre de l'ampleur. Ce mercredi, 396 établissements scolaires sont fermés en France, contre 252 mardi, sur 55 000 écoles et 11 000 collèges et lycées. Il s'agit de 344 écoles et 359 classes. Dans le secondaire, 52 collèges et lycées et 227 classes sont fermés. On compte par ailleurs 60 nouveaux cas graves de grippe H1N1 pandémique et un décès de plus depuis le bilan de mercredi dernier.
"Au total, depuis le début de l'épidémie, 305 personnes ont été hospitalisées. Parmi elles, 101 sont toujours en réanimation ou unités de soins intensifs", a indiqué l'Institut de veille sanitaire (InVS). "Le nombre des décès signalés en métropole depuis le début de l'épidémie s'élève à 57, soit un de plus que lors du bilan du 20 novembre".
Cette propagation pourrait ralentir dans les prochains jours. En effet, la campagne de vaccination débute à partir de ce mercredi dans les collèges et lycées. Celle des écoliers de primaire commencera début décembre. Vendredi, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a déclaré que cette vaccination aura lieu "uniquement sur accord parental recueilli par écrit". Tous les établissements n'étant pas concernés ou prêts dès le premier jour, il est donc conseillé de se renseigner.
Par ailleurs, l'agence européenne du médicament a annoncé, vendredi, qu'elle recommandait une seule dose de Focetria (Novartis) et de Pandemrix (GlaxoSmithKline) pour les adultes âgés de 18 à 60 ans, et pour les enfants et adolescent à partir de 9 ans. En revanche, pour les enfants plus jeunes et les personnes présentant des déficiences immunitaires, la recommandation reste de deux doses, "pour assurer que leur système immunitaire répond de manière adéquate à la vaccination".
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM) conseille fortement de se vacciner. En effet, il a recensé 169 décès liés au virus la semaine dernière en Europe. Depuis mi-octobre, le nombre de décès a pratiquement doublé toutes les deux semaines. Le président de la Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ESCMID), Javier Garau, a souligné que "ne pas se faire vacciner peut avoir de graves conséquences. Personne ne devrait rejeter un vaccin sûr et efficace quand il s'agit d'un virus imprévisible capable de tuer des enfants ou de jeunes adultes en pleine santé".

Le directeur général de la Santé, Didier Houssin, a également a annoncé qu'il fallait suivre la recommandation de vaccination, surtout depuis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, vendredi, que la Norvège avait détecté une mutation du virus dans trois cas. "C'est parce qu'on craignait une telle mutation qu'on a fait en sorte qu'un certain nombre de nos vaccins soient des vaccins avec adjuvant, pour pouvoir éventuellement faire face à des mutations", a souligné Didier Houssin. Il a souligné que cette mutation était "préoccupante" mais qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter particulièrement.