lundi 16 novembre 2009
La CSMF et la FSPF demandent au gouvernement de modifier l’organisation de la vaccination en France
Au moment où débute la vaccination de la population contre la grippe A (H1N1), la réticence des Français envers cette vaccination de masse s’exprime très clairement.
Une des raisons essentielles de cette méfiance tient à la façon dont la vaccination a été organisée : de façon collective et dans des lieux publics (gymnases, etc..). Les médecins traitants, principalement généralistes et pédiatres, mais aussi les pharmaciens d’officine qui distribuent habituellement tous les autres vaccins sont exclus. En contournant les professionnels de santé, interlocuteurs naturels des patients et dans lesquels ils ont placé leur confiance, le schéma de vaccination a crée un climat de doute. Malgré l’ampleur des efforts déployés, cette vision étatique et technocratique de la santé, peu rassurante a eu un effet démobilisateur. Le médecin de famille et le pharmacien constituent le « premier cercle » de confiance autour des patients. Vouloir passer outre cette relation de confiance et de proximité, c’est prendre le risque de l’échec. Les Français ne sont ne sont pas prêts pour un système de soins d’Etat déshumanisé, sans médecine libérale, sans officines, où des inconnus, certes qualifiés, mais qu’ils ne choisiraient pas, les soigneraient et leur distribueraient des produits de santé.
La CSMF, premier syndicat médical français et la FSPF, premier syndicat pharmaceutique de France, conscients de l’importance de réussir la campagne de vaccination regrettent d’avoir tenu écartés les médecins libéraux et les pharmaciens d’officine alors qu’ils sont, en réalité, et cette situation le démontre, le premier recours des Français. C’est pourquoi, compte tenu des enjeux en matière de santé publique, la CSMF et la FSPF, constatant qu’il n’existe aucun obstacle matériel, demandent d’impliquer les médecins libéraux dans leurs cabinets et les pharmaciens d’officines pour l’organisation de la vaccination. Il est encore temps, pour éviter l’échec de la politique de vaccination, et de rater la lutte contre la première pandémie du XXIème siècle, de rectifier le tir, d’écouter les acteurs de proximité que sont les médecins traitants et les pharmaciens d’officine car ils ont la confiance des patients et sont prêts à impliquer le réseau libéral pour la réussite de cette campagne.
Dr. Michel Chassang, Président de la CSMF et M. Philippe Gaertner, Président de la FSPF