mercredi 18 novembre 2009
Grippe porcine : Pénurie momentanée de vaccins dans certains cantons suisses
Ce n'est pas en France ... mais en Suisse, car dans ce pays ce sont les généralistes qui vaccinent. Aux dernières nouvelles la France envisagerait de copier le système devant le fiasco de la vaccination.
Les médecins généralistes doivent mettre les bouchées doubles pour faire face à la demande de vaccination contre la grippe A (H1N1). La campagne progresse de manière très variable d'une région à l'autre, en fonction du rythme de livraison des doses de vaccins.
Plusieurs cantons, comme Bâle-Ville ou Genève, connaissent des problèmes de pénurie momentanée, a indiqué François Héritier, président de la Société suisse de médecine générale. Certains cantons viennent seulement de recevoir les vaccins, à l'image du Jura, qui a reçu les livraisons lundi. L'organisation régionale de la distribution est en cause, analyse M. Héritier. "Dans certaines régions, ça joue, dans d'autres pas", dit-il, en citant l'exemple de Genève, où se pose un problème de coordination. Les médecins généralistes genevois ont d'ailleurs écrit il y a trois jours une lettre au ministre de la santé Pierre-François Unger pour se plaindre de la situation. Du côté des généralistes, on ne cache pas une certaine frustration et un certain mécontentement. Aux problèmes de distribution s'ajoutent une surcharge de travail et des difficultés d'organisation. Le personnel doit faire des choix, en repoussant par exemple à plus tard des tâches administratives. "Les structures de certains cabinets ne sont en outre pas toujours adaptées pour effectuer dix vaccinations en un jour", note le président de la Société suisse des médecine générale. Or ce délai doit être tenu parce que le vaccin, livré par doses de dix, doit être administré dans les 24 heures. Pour l'instant, la vaccination s'effectue sur les groupes à risques et le personnel soignant. Cette première phase devrait être achevée d'ici la fin de la semaine prochaine. Difficile à dire en revanche quand le reste de la population pourra commencer à se faire vacciner, selon M. Héritier. "Cela dépendra de la disponibilité des vaccins. Mais ce sera plutôt à partir de janvier, ce qui risque d'être tard par rapport au développement de la pandémie".