mercredi 18 novembre 2009

Les généralistes français pourraient vacciner dans leur cabinet contre la grippe A (H1N1) à partir de décembre

Alors que médecins et pharmaciens réclament une réorganisation de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1, il semblerait qu'ils aient été entendus par Roselyne Bachelot. Hier, à l'Assemblée nationale, la ministre de la santé a annoncé que "nous pourrions, en décembre, dans des conditions ciblées, étendre la vaccination à certains cabinets libéraux". Selon la ministre, les raisons de sa réticence à faire participer les médecins généralistes à la vaccination, sont avant tout "logistiques".
En effet, la plupart des vaccins sont livrés en flacons multidoses. Chacun pouvant permettre de vacciner 10 personnes. Or une fois ouvert, le vaccin doit impérativement être utilisé dans les 24 heures. De plus, il doit respecter certaines conditions de froid pour sa conservation.Des arguments non valables pour la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), syndicat majoritaire des médecins libéraux, et la Fédération des syndicats pharmaceutiques (FSPF) qui estiment "qu'il n'existe aucun obstacle matériel" à leur implication. "Puisqu'on ne peut pas aller individuellement acheter ce flacon chez son pharmacien, comment livrer 50 000 cabinets de médecins généralistes avec des moyens logistiques dont je ne dispose pas ?", rétorque Roselyne Bachelot. Elle assure néanmoins que les médecins "sont tout à fait aptes à procéder à une vaccination antigrippale dans leur cabinet", précisant que ce n'est pas "la compétence des médecins qui est en jeu".

La ministre a donc indiqué hier que la vaccination pourrait être étendue à certains cabinets libéraux, "en décembre, dans des conditions ciblées". Réelle volonté d'impliquer les médecins ou effet d'annonce visant à calmer les tensions ? La question reste pour l'heure sans réponse. En tous cas, Roselyne Bachelot invite dès à présent les médecins à prouver leur capacité à entrer dans la campagne de vaccination. "Maintenant, la balle est dans leur camp pour nous montrer qu'ils en ont la possibilité" a-t-elle précisé.