lundi 30 novembre 2009
Vaccination contre la grippe A (H1N1) : La CSMF répond à la CFDT
Au moment où les Français découvrent l’organisation désastreuse et effrayante de la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1), avec des files d’attentes interminables et inhumaines indignes de notre pays, le gouvernement persiste à vouloir imposer son choix rigide des centres de vaccinations collectifs, refusant l’offre de service des médecins libéraux.
L’extension de la vaccination dans les cabinets libéraux, à côté des centres de vaccination collectifs, permettrait d’apporter une réponse aux files d’attentes, mais surtout donner l’indispensable coup d’accélérateur pour gagner la course contre la montre engagée pour endiguer l’épidémie. Les centres de vaccination collectifs ont péniblement vacciné 1 million de personnes en 3 semaines. Les médecins généralistes et les pédiatres libéraux, si la possibilité leur en était offerte, à raison de 20 vaccinations chacun, ce qui correspond à une faible activité pour ce type d’acte, et deux flacons de vaccin multi doses, pourraient vacciner 1 million de personnes par jour, tout en garantissant la traçabilité et le respect de la chaine
du froid.
Lorsque, ce matin sur Europe 1, le secrétaire général de la CFDT, se déclare opposé aux vaccinations par les médecins libéraux dans leurs cabinets, pour des motifs de rémunération, il dit en réalité tout haut ce que la ministre de la santé pense tout bas. Pour la CSMF, la CFDT rompt le pacte du mensonge imposé par la ministre qui avait fait croire que l’Europe entière avait écarté les cabinets libéraux de la vaccination, alors que c’est faux notamment en Belgique, en Allemagne et en Grande- Bretagne.
La CSMF dénonce la volonté de la CFDT et de la ministre de la santé de vouloir imposer un système de santé étatisé. La question de la rémunération est un argument fallacieux car les médecins et l’ensemble des personnels qui interviennent dans les centres de vaccination sont déjà rémunérés par l’Assurance Maladie. L’implication des médecins libéraux se ferait dans les mêmes conditions, afin que les patients ne soient évidemment pas pénalisés et n’aient rien à débourser.
Les médecins libéraux veulent simplement rendre service à leurs patients en les vaccinant, ce sont des soignants avant tout, il est totalement scandaleux de vouloir les faire passer pour des « affairistes » comme le suggère François Chérèque. Les femmes et les hommes qui exercent ce métier le font d’abord et avant tout par vocation et pour servir. Ils ne méritent pas d’être dénigrés, même si l’espoir de la CFDT est d’imposer demain, un système de santé étatisé et sans médecine libérale. L’échec de l’expérience grandeur nature que nous vivons aujourd’hui devrait inciter la CFDT et le gouvernement à réviser leur modèle.