lundi 30 novembre 2009

Dix nouveaux décès de la grippe A en France depuis vendredi

Une enfant de 6 ans ne présentant a priori aucune caractéristique de santé laissant présager un risque est décédée samedi des suites d'une grippe A (H1N1) au centre hospitalier de Chartres (Eure-et-Loir). Ce qui porte à 10 les nouveaux décès liés au virus de la grippe H1N1 en France métropolitaine depuis le dernier bilan de vendredi.

Depuis le début de l'épidémie 86 personnes sont décédées en métropole, a indiqué lundi l'Institut de veille sanitaire (InVS), qui a également recensé 41 nouveaux cas graves par rapport au dernier bilan. Dans le cas du décès de la fillette à Chartres, «les investigations complémentaires parvenues en début d'après-midi à l'hôpital permettent d'affirmer que l'enfant est toutefois décédée d'une co-infection du virus de la grippe A et d'un streptocoque A, qui a été en l'occurrence un élément déterminant», a indiqué le directeur adjoint de l'hôpital, Yvon Le Tilly. «Le virus H1N1 a vraisemblablement fragilisé l'enfant contaminé par cette infection d'origine bactérienne», a expliqué le docteur Florence Phan, chef du service pédiatrie, aux hôpitaux de Chartres. «Mais à l'heure où je vous parle, il m'est impossible de vous dire si le virus H1N1 a précédé ou suivi le streptocoque A», a-t-elle ajouté. «Aucun autre cas de grippe A avéré n'a été constaté au sein de l'école où était scolarisée l'enfant. Une cellule d'urgence et de soutien composé de médecins psychologues va être mise en place», a indiqué Alain Espinasse, secrétaire général de la préfecture d'Eure-et-Loir. L'école située dans le quartier de Beaulieu n'a pas été fermée. «Le décès de la petite fille est survenu au cours de son hospitalisation après son admission aux urgences pédiatriques dans la nuit de vendredi à samedi», a précisé dans un communiqué le directeur des hôpitaux de Chartres, Jacques Bernard. «L'enfant avait été pris en charge une première fois aux urgences pédiatriques de l'hôpital jeudi», a indiqué le directeur adjoint de l'hôpital, Yvon Le Tilly, lors d'une conférence de presse.

Son cas n'inspirait pas de crainte, selon les équipes médicales, qui l'ont invité à rentrer chez elle après avoir été auscultée, précise-t-on de mêmes sources. «Malgré une prise en charge médicale et paramédicale spécialisée, l'état de santé de l'enfant s'est rapidement dégradé, au cours des heures suivantes», a-t-il ajouté. Les tests effectués sur la petite fille ont permis d'identifier le virus H1N1. Les plages horaires des centres de vaccination d'Eure-et-Loir vont être renforcés dès cette semaine, a fait savoir encore la préfecture. Le président de la république a également demandé à ce que les centres de vaccinations ouvrent le dimanche. Des mesures de protection, à travers un traitement préventif ou curatif de Tamiflu ont été immédiatement engagées tant auprès de l'entourage familial que du personnel soignant en contact avec l'enfant, selon l'hôpital.

Au total, depuis le début de l'épidémie, 461 personnes ont été hospitalisées en métropole. Parmi elles, 137 sont toujours en réanimation ou en unités de soins intensifs, selon l'InVS.