dimanche 18 octobre 2009

La grippe A (H1N1) ne sera pas une grippette

Le 8 octobre, le professeur Christian Perronne, président de la Commission maladies transmissibles du Haut conseil de la santé publique, expliquait lors d’une conférence de presse que nous n’avons connu jusqu’à présent " qu’une première vaguelette de contamination ", que " cette grippe endémique devrait toucher trois fois plus de personnes que la grippe saisonnière "" On ne perçoit pas encore la dangerosité du virus ".
Une mortalité pour 1 000 faible … mais plus élevée chez les jeunes.
En 40 jours aux Etats-Unis (du 30 août au 10 octobre), le H1N1 a causé autant de morts chez les moins de 18 ans que n’en cause usuellement la grippe saisonnière de septembre à mai, soit sur une durée six fois plus longue. C’est ce qu’a indiqué une haute responsable des CDC dans une conférence de presse, attirant plus l’attention sur les 12-17 ans particulièrement touchés (19 morts parmi les 43 recensées) et les maladies chroniques sous-jacentes (asthme notamment).
Parallèlement, en milieu de semaine, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), basé à Stockholm, en Suède, indiquait que le virus H1N1 tue moins que celui de la grippe saisonnière. Entre trois et quatre fois moins, en comparant les taux de mortalité qui sont de 0,2 à 0,3 ‰ côté grippe A contre environ 1 ‰ pour la grippe saisonnière. Cependant, il faut garder à l’esprit que le virus touchera beaucoup plus de personnes que la grippe saisonnière.
Une seconde vague épidémique de H1N1, la vague hivernale, devrait surgir dans les prochaines semaines, avec l’arrivée du froid. On évoque un pic épidémique en Europe en janvier et février 2010.
Devant cette " drôle de grippe ", le risque c’est évidemment qu’à force de crier " Au flu " … certains finissent par (ne plus ?) s’en laver les mains.