Les urgences de l'Hôpital de Montréal pour enfants et du centre hospitalier universitaire Sainte-Justine débordent. En raison de la deuxième vague de la pandémie de grippe A (H1N1), les deux établissements fonctionnent à 180 % de leur capacité.
En conférence de presse jeudi matin, les directeurs des urgences des deux hôpitaux ont lancé un message aux parents: si les enfants présentent des symptômes de grippe bénins, ils doivent demeurer à la maison. «Les urgences sont réservées aux cas urgents», ont-ils répété.«Comme la maladie est bénigne, je pense qu'on fait face, à ce stade-ci aujourd'hui, à une psychose du H1N1», a dit le Dr Michael Arsenault, directeur médical des services d'urgence au CHU Sainte-Justine. Il estime que près de la moitié des enfants qui se présentent aux urgences de son établissement depuis une semaine présentent des symptômes d'allure grippale. Puisque plusieurs cas sont «bénins», a-t-il souligné, son équipe pourrait avoir du mal à soigner promptement les enfants les plus souffrants.
«Le mécanisme pour dépister ceux qui sont plus malades dépend du triage. Et si le triage est débordé par des cas de personnes moins malades, ça rend le travail au triage très difficile et c'est ça qui pourrait causer des problèmes», a-t-il expliqué. La mort subite d'un garçon de 13 ans en Ontario de symptômes s'apparentant à la grippe A (H1N1) suscite l'inquiétude chez beaucoup de parents dont l'enfant est fiévreux. La direction des deux hôpitaux comprend les préoccupations des parents. Elles leur demande toutefois, s'ils sont inquiets, de consulter d'abord un médecin de famille ou encore le personnel d'une clinique sans rendez-vous de leur quartier.