lundi 19 octobre 2009
L'OMS a réuni les experts mondiaux au sujet de la grippe A (H1N1)
La semaine dernière, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a réuni une centaine d'experts internationaux à Washington, aux Etats-Unis. L'objectif : faire un état des lieux de la sévérité de la pandémie de grippe H1N1.
Suite à cette réunion, l'OMS confirme que la grippe A n'est pas dangereuse. En effet, "la majorité écrasante des personnes atteintes de la grippe H1N1 ont des symptômes semblables à ceux d'une grippe normale", indique l'organisation. De plus, les médecins ont observé chez ces patients, "un rétablissement complet en une semaine, même sans traitement médical", précise l'OMS. Cependant, les cas graves nécessitant des soins intensifs existent. L'OMS se dit aujourd'hui préoccupée par la gestion de ces cas sévères. D'après l'expérience de pays ayant déjà vu passer une première vague épidémique, il apparaît que les services d'urgences et de soins intensifs sont très sollicités pendant la pandémie. La pneumonie et l'insuffisance respiratoire demeurent des caractéristiques communes aux cas graves, et des causes fréquentes de décès. L'OMS indique par ailleurs que "de nombreux cas sévères atteignent des sujets jeunes et en bonne santé". Une observation qui différencie le schéma clinique de la grippe A, de celui de la grippe saisonnière, qui touche majoritairement des personnes âgées. Les experts ont reconnu trois groupes présentant des risques de complication : les femmes enceintes (en particulier pendant le troisième trimestre), les enfants âgés de moins de 2 ans et les personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques, telles que l'asthme. Pour les bonnes nouvelles, les travaux présentés lors de la réunion montrent que les médicaments antiviraux "réduisent la sévérité de la maladie et améliorent les chances de survie". Des données qui viennent confirmer les recommandations de l'OMS qui conseille ces médicaments en première intention chez les patients présentant des symptômes de grippe H1N1.