Au Canada (Québec) changement de cap contre la grippe H1N1
Le virus de la grippe H1N1 est désormais abordé de la même manière que s’il s’agissait de la grippe saisonnière. Les gens qui éprouvent des symptômes ne sont donc plus obligatoirement tenus de consulter un médecin.
Le Docteur Nicole Bouchard, médecin-conseil à la Direction de santé publique (DSP), l’a annoncé lors d’un point de presse tenu le 21 mai. «Auparavant, on voulait retracer tous les cas pour connaître le comportement du virus et déterminer l’intensité des symptômes. C’est maintenant fait. Nous passons maintenant en mode populationnel. C’est-à-dire que seuls les cas graves seront investigués. Cela nous permettra de mieux comprendre les facteurs de risque», a-t-elle expliqué.
Les analyses ont en effet rapporté que la grippe H1N1 ressemble beaucoup à la grippe saisonnière. Cela signifie que les gens doivent désormais consulter seulement si les symptômes habituels de la grippe (fièvre, toux, maux de tête, perte d’appétit et douleurs musculaires) sont accompagnés d’essoufflement, de douleurs thoraciques, de fièvre très élevée ou encore d’une altération de l’état de conscience.
La recommandation s’applique aussi aux personnes traditionnellement plus à risque, soit les jeunes enfants, les personnes âgées et les gens souffrant de maladies chroniques. «Dans le doute, (les canadiens) doivent contacter Info-Santé au 811», a indiqué le Docteur Bouchard.
Pour le reste, les conseils de prévention demeurent les mêmes que pour la grippe saisonnière : se laver souvent les mains, tousser et éternuer dans le pli du coude et demeurer à la maison pendant la durée des symptômes.
On demeure vigilant
Ce changement de tactique ne signifie toutefois pas que le virus soit bénin, mais simplement que la DSP a fini de le traquer. «Même si le virus était plus virulent et mortel, on serait quand même passé en mode populationnel», a précisé Denise Stewart, chef du Service des communications à l’Agence régionale de la santé.
En date du 21 mai, 106 cas confirmés avaient été répertoriés au Québec et aucun en Abitibi-Témiscamingue.