Pour le quatrième jour consécutif, un millier de malades supplémentaires du virus A (H1N1) ont été diagnostiqués en 24 heures sur la planète, avec 9 830 personnes contaminées et 79 morts dans 40 pays, selon un dernier bilan fourni mardi par l'OMS.
Le groupe suisse Novartis a affirmé mardi avoir reçu le nouveau virus et attendre le feu vert de l'OMS pour démarrer la production à grande échelle du vaccin, estimant à quatre mois le délai nécessaire pour sa mise au point. Selon les plans de bataille élaborés par l'autorité sanitaire mondiale pour faire face à des pandémies, c'est le passage en alerte maximale de niveau six qui donne le signal de départ pour cette production de vaccins.
La phase 6 pourrait être décidée dans les prochains jours, avec la propagation rapide du virus au Japon, possible premier "foyer autonome de contamination" en dehors du continent américain où la maladie avait fait son apparition en mars.
Le passage en phase 6 serait la reconnaissance de la première grande pandémie grippale du XXIe siècle, même s'il ne préjuge pas de la sévérité de la maladie mais constate la propagation du virus sur la surface du globe.
En vingt-quatre heures, quinze nouveaux cas de grippe porcine ont été confirmés par les autorités japonaises à Osaka et Kobe (ouest), avec un total de 178 malades. Plus de 4.000 écoles ont été fermées dans la région pour tenter de freiner la propagation du virus. Aucun malade n'a pour l'instant été détecté dans la mégapole du grand Tokyo, qui avec ses quelque 36 millions d'habitants constitue l'agglomération la plus peuplée du monde, et où la propagation du virus est cependant "quasi certaine", selon des spécialistes.
La directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, a lancé lundi devant l'Assemblée des 193 Etats membres de son organisation une ferme mise en garde. "Le virus nous a peut-être accordé un répit, mais nous ne savons pas pour combien de temps. Personne ne sait s'il ne s'agit pas du calme avant la tempête", a-t-elle prévenu.