Nada el-Ahmad Reda Younes, originaire de Mit Ghamr, dans le delta du Nil, n'a été hospitalisée que dimanche, bien que les symptômes soient apparus le 9 mai, a affirmé le porte-parole du ministère, Abderrahmane Chahine, cité par l'agence officielle Mena.
L'Egypte est l'un des pays les plus touchés au monde par la grippe aviaire. Le virus y a tué 27 personnes depuis l'apparition de sa forme hautement pathogène en février 2006.
La majorité des victimes sont des femmes et des enfants, qui sont le plus souvent en contact avec les volailles.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a d'ailleurs demandé une enquête pour déterminer pourquoi tant de jeunes enfants figuraient parmi les personnes infectées.
Selon M. Chahine, cela est dû au fait que "ces enfants, en général âgés de un an et demi à trois ans, sont difficiles à contrôler. Les garder loin des volailles est difficile, alors que la campagne de sensibilisation commence à porter ses fruits auprès des femmes".
Les autorités égyptiennes ont du mal à changer le comportement de la population, dont une grande partie a conservé l'habitude ancestrale d'élever des volailles sur le toit des maisons.
Les enfants jouent en outre souvent avec ou au milieu des volailles.
Beaucoup des personnes atteintes craignent de révéler leurs symptômes, car elles perdent une source de revenus et redoutent la vengeance de leurs voisins si les volailles sont abattues dans tout le village.
C'est ainsi qu'elles sont souvent hospitalisées trop tard. Or, pour être efficace, le traitement contre la grippe aviaire doit être administré dès l'apparition des symptômes.
Selon l'OMS, la souche H5N1 du virus de la grippe aviaire a tué plus de 250 personnes depuis 2003, principalement en Asie du sud-est.