dimanche 24 mai 2009

Grippe A (H1N1) : Le cap des 4 000 cas est dépassé au Mexique

Le bilan de la grippe porcine au Mexique est passé vendredi à 80 morts “confirmés”, soit deux de plus que la veille, et a franchi le cap des 4 000 malades, a annoncé le ministère mexicain de la Santé. Selon le ministère, la courbe de propagation de la maladie est cependant toujours “descendante” dans le pays, au lendemain de la levée de l’état d’urgence sanitaire dans la capitale Mexico, épicentre de l’épidémie.
Le ministère italien de la Santé a fait fermer deux lycées de Rome à titre préventif après que huit élèves sont rentrés d’un voyage à New York avec la grippe A (H1N1.)

Bilan mondial par continent
Au niveau mondial on a enregistré "officiellement" 11 297 cas et 89 décès confirmés (chiffres de l'InVS du 22 mai 2009 à 11h, l'OMS ne signalant de son côté que 86 décès). L

a répartition laisse loin devant le continent américain avec l'essentiel des cas et la totalité des morts soit 10 663 malades et 89 décès. Le Mexique, qui compte un peu plus de 4 000 cas, ayant été dépassé par les USA pour le nombre de malades, mais conservant l'essentiel des décès (80 sur les 89).

A l'inverse le continent africain ne signale aucun cas. L'Europe et l'Asie sont proches avec respectivement 296 cas et 310 cas. Dans le continent asiatique c'est essentiellement le Japon qui est touché, avec 290 cas. En Océanie on note seulement 19 cas.

Cette répartition selon les régions reste plus que surprenante. Comment expliquer ces différences de létalité ou même de contagiosité ? Pourquoi le Japon a autant de patients atteints que la totalité de l'Europe ? Pourquoi avec plus de cas les Etats-Unis ont nettement moins de décès que le Mexique ? Pourquoi l'Afrique est indemne ? Poser ces questions, c'est déjà un peu entrevoir des réponses ... tous les pays ne seraient pas dans les mêmes conditions. Quelles variations peuvent être prises en compte ? Il peut y avoir bien entendu des différences locales sur le plan sanitaire, mais aussi sur le plan statistique du recueil de l'information. Encore faudrait-il être certain qu'il s'agisse bien du même virus avant d'envisager des différences de réaction selon les lieux et les populations. Ces différentes informations laisse perplexe depuis plusieurs semaines et il est bien difficile de prévoir la tournure des événements.