Le Mexique compte près de 2 500 personnes possiblement infectées, mais a revu à la baisse hier soir le nombre de décès «suspects» (84 au lieu de 159). Seulement 26 cas (dont huit décès) ont été confirmés en laboratoire.
Ailleurs dans le monde, les décomptes officiels faisaient état en soirée de 122 cas vérifiés,
Les États-Unis ont répertoriés 91 cas, et d'un seul décès, un bambin de 23 mois d'origine mexicaine qui a succombé à la maladie dans un hôpital du Texas.
Le Canada, où l'on trouvait hier 19 cas avérés de grippe mexicaine contre 13 la veille (?) toujours aucun au Québec (?), a accepté d'aider le Mexique dans ses analyses. Quelque 200 échantillons de ce pays seront analysés prochainement au Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg.
Les six nouveaux malades canadiens sont répartis également en Ontario (où l'on compte sept cas au total) et en Colombie-Britannique (six), les cas précédents demeurant en Nouvelle-Écosse (quatre) et en Alberta (deux). «Heureusement, ces nouveaux cas, comme ceux confirmés auparavant au Canada, sont bénins. [...] Je veux rassurer les Canadiens sur le fait que notre gouvernement est prêt à braver la tempête dès maintenant», a indiqué la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, hier, en conférence de presse.
Selon l'administrateur en chef de la santé publique au fédéral, David Butler Jones, l'entrée en phase 5 de l'OMS «ne signifie pas que nous faisons face à une situation différente au Canada». Les cas canadiens sont toujours aussi peu sévères, a-t-il dit lors du même point de presse, bien qu'«il y ait toujours des cas plus graves et malheureusement nous verrons peut-être des décès».
Le premier cas canadien de transmission de personne à personne de la nouvelle souche de grippe A H1N1 a été enregistré en Nouvelle-Ecosse.
«Jusqu'à maintenant, au moins au Canada et aux États-Unis, la maladie fonctionne sur un mode très similaire à celui de la grippe en général», a dit le Dr Butler, en précisant que la pandémie de grippe espagnole de 1918, qui avait fait entre 20 et 50 millions de morts, avait suivi un modèle différent.
«Le risque de mourir de la grippe n'est pas plus élevé maintenant que durant une saison normale de grippe.
Alors, c'est plus une question de volume qu'une question de virulence», a poursuivi le Dr Butler.
Le médecin précise toutefois qu'il reste encore des recherches à faire avant d'en avoir la vraie confirmation.