Le Professeur Bruno Lina qui est virologue au CHU de Lyon, délégué général du Groupe d'étude et d'information sur la grippe (GEIG) déclare : " Il est trop tôt pour expliquer la différence de sévérité des cas mexicains et américains ".
De son côté le professeur François Bricaire, infectiologue à la Pitié Salpêtrière, confirme : " On ne connaît pas les caractéristiques d'un virus qui permettent de définir sa virulence ". Pourquoi le H1N1 de 1918 était-il si agressif et celui de 1977 inoffensif ? La question reste visiblement ouverte.
Deux problèmes se posent actuellement pour évaluer la virulence du virus : la sévérité des cas est très différente aux Etats-Unis et au Mexique et les scientifiques français ne savent pas pourquoi sont morts les mexicains infectés (surinfections bactériennes, grippes fulminantes ?).
Plutôt qu'une différence de virulence ou de sensibilité à deux populations, Françoise Weber, directrice de l'Institut national de veille sanitaire (InVS), estime que la différence de prise en charge aux Etats-Unis et au Mexique suffit à expliquer cette divergence de sévérité symptomatique.
C'est d'ailleurs cette opinion que nous défendions précedemment.