samedi 2 mai 2009

Bientôt en niveau 6 ... ce n'est pas un signe de gravité mais d'extension de la maladie

Des sources officielles de l’OMS, citées par le Los Angeles Times, prévoient de déclencher la phase 6 du niveau d’alerte pandémique. La difficulté provient actuellement du risque de confusion avec un indice de sévérité. D'où l'attente qui se prolonge pour déclarer un indice qui serait mal compris.

L’OMS commence un difficile exercice périlleux de communication. Cet organisme a expliqué que le passage, il y a 2 jours, en niveau 5 sur son échelle d’alerte n’est pas un indice du degré de gravité de l’épidémie, mais de son risque d’expansion.

Par ailleurs le passage au niveau 6 signifiant l'état de pandémie cela poserait inévitablement des difficultés d'interprétation. Des plans existent dans plusieurs pays qui ne correspondent pas vraiment à la réalité de la situation. Personne n'avait imaginé la complexité d'une telle situation.

Les réactions qui se sont produites dans différentes régions du monde incitent à la modération afin de ne pas créer une panique injustifiée. Au Mexique et en Egypte on a assisté à des scènes de massacre d'élevage de cochons. Sur le plan théorique les porcs étant un réservoir de virus cela peut se comprendre, n'oublions pas que l'on a pratiqué de même vis-à-vis des élevages de poulets. D'ailleurs on vient d'assister aux premiers cas prouvés de passage du nouveau virus de l'homme au porc. Au Canada dans l'Alberta un agriculteur qui revenait du Mexique a contaminé ses animaux. Si on nous rassure en constatant que tous se portent bien, le nouveau virus peut maintenant continuer ses mutations. Mais ces actes d'abattage collectif sont disproportionnés, il s'agit quelquefois de prétexte pour éliminer un chancre. L'Egypte vient de connaître son 25ème mort de la grippe aviaire la semaine dernière et on en parle moins. On continue l'élevage sauvage des volailles sur les toits des maisons égyptiennes et souvent par des jeunes enfants qui sont les premières victimes.

Didier Houssin explique qu'il s'agit d'une menace forte. La ministre de la santé Roselyne Bachelot-Narquin a ajouté : " Ce n'est pas parce qu'on soigne facilement actuellement qu'il ne faut pas rester prudent ".