dimanche 31 mai 2009

250 cas de grippe A (H1N1) au Chili et 10 nouveaux pays touchés

Vingt-six nouveaux cas de grippe porcine ont été diagnostiqués au Chili, portant à 250 le nombre total de cas confirmés dans ce pays le plus touché d'Amérique du Sud, selon un dernier bilan fourni samedi par le ministère de la Santé.

"A ce jour, l'Institut de la santé publique (ISP) a confirmé 250 cas du virus A (H1N1)", a indiqué dans un rapport l'organisme qui dépend du ministère de la Santé. Deux malades, un homme et une femme, sont dans un état sérieux mais stable, a précisé la même source. La majorité des personnes infectées n'ont que des symtômes légers et résident à Santiago. Samedi, un premier cas a été enregistré dans la ville de Arica, dans le nord du pays, à la frontière avec le Pérou. Le premier cas de grippe porcine au Chili a été détecté le 17 mai, date à partir de laquelle l'épidémie s'est rapidement propagée. Le Chili, où la saison hivernale commence, est le pays le plus touché d'Amérique du Sud.

Ce sont 10 nouveaux pays (Chypre, Uruguay, Slovaquie, Slovénie, Vietnam, Hongrie, Estonie, Liban, Bolivie et Venezuela) qui ont été atteint en 48 heures. L'OMS, qui ne publie plus ses chiffres que trois fois par semaine, continue d'afficher sur son site des résultats bien éloignés de la réalité. Il est signalé 99 décès alors qu'il y en a au moins 113 depuis le 29 mai. Sans compter les cas qui ne sont plus comptabilisés ! Le Mexique, les USA et le Canada ne publient plus de mise à jour quotidienne. L'InVS annonce 17 371 cas mondiaux dont 115 mortels.

L'Asie de plus en plus touchée avec le premier cas au Vietnam

Le Vietnam annonce son premier cas de grippe porcine. Il s’agit d’un étudiant de 23 ans ayant contracté le virus de la grippe A (H1N1) aux Etats-Unis, ont annoncé samedi les autorités sanitaires du pays.

Un étudiant vietnamien de 23 ans retourné des Etats-Unis cette semaine est porteur du virus de la grippe porcine. Il a manifesté les premiers symptômes de la maladie dès son arrivée au Vietnam. L’Institut Pasteur de Ho Chi Minh-Villedit que le jeune patient est en forme et son état n’inspire aucune crainte. “Nous pouvons confirmer qu’il s’agit du premier cas d’infection au Viêtnam”, précise un médecin du centre hospitalier.

Les médias officiels du pays ont indiqué un peu plus tôt dans la journée qu'un test initial réalisé sur lui samedi à l'hôpital des maladies tropicales d'Ho Chi Minh-Ville (sud) s'était révélé positif au virus A(H1N1). Un deuxième test devrait être réalisé dimanche par l'Institut Pasteur, spécialisé dans les maladies infectieuses, a indiqué Phan Van Tu, médecin à l'Institut Pasteur de l'ex-Saigon. Le journal de la jeunesse Tuoi Tre et la Télévision d'Etat ont également annoncé dimanche que l'étudiant avait été admis dans un premier temps dans un hôpital saïgonnais avec une légère fièvre avant de venir se faire soigner vendredi à l'hôpital des maladies tropicales. La Télévision d'Etat a indiqué qu'il était revenu des Etats-Unis via Hong Kong et actuellement isolé et soigné dans cet hôpital. Elle a par ailleurs rapporté que le ministère de la Santé avait pris des mesures sanitaires nécessaires pour superviser sa famille et isolé au moins 189 passagers se trouvant à bord d'un même avion avec lui.

Une "ligne rouge" a été mise en place par le ministère qui a demandé à la population d'alerter immédiatement tous les cas suspects éventuels et de prendre toutes les mesures préventives déjà recommandées. Au début du mois, les autorités sud-coréennes avaient découvert une Vietnamienne de 22 ans revenue dans le pays des Etats-Unis avait été infectée par le virus A (H1N1) et placée en quarantaine lorsqu'elle était en transit à Incheon. Les responsables d'aéroports et de la Santé locaux estiment qu'entre 4 000 et 5 000 passagers arrivent chaque jour au Vietnam en provenance des zones contaminées.

Par ailleurs il faut savoir que le Vietnam est le deuxième pays le plus touché par la grippe aviaire, avec 56 décès recensés.

Premier cas de grippe porcine à Chypre

Chypre a enregistré son premier cas avéré de grippe porcine, une femme de 29 ans arrivée cette semaine des Etats-Unis, a annoncé samedi le ministre de la Santé Christos Patsalides. La femme, une étrangère résidente à Chypre, avait été contaminée après un séjour aux Etats-Unis dans une famille où les enfants ont été testés positifs au virus A (H1N1) de la grippe porcine, a-t-il déclaré aux journalistes. Elle avait été transportée vendredi dans l'hôpital public de la ville côtière de Limassol, où une unité spéciale a été créée pour les patients atteints du virus. Selon M. Patsalides, "ce cas est considéré comme importé et isolé et l'état de la femme est totalement satisfaisant".

Au Canada le nombre de cas de grippe A (H1N1) a bondi de 20 % en 3 jours

Douze nouveaux cas de grippe A (H1N1) au Québec ont été confirmés samedi, portant à 262 le nombre de cas enregistrés dans la province du Québec depuis la fin d'avril. Aucun nouveau cas d'hospitalisation n'a été rapporté, comme se fût le cas pour 23 des personnes infectées par ce virus jusqu'à présent. La veille, à la direction nationale de santé publique, le docteur Alain Poirier s'était réjoui que le virus de la grippe porcine soit de faible sévérité. Il a toutefois lancé une mise en garde, affirmant que ce genre de virus pouvait se modifier lors de mutations.

Au Canada, le nombre de cas de grippe A (H1N1) a bondi de près de 20 pour cent de mercredi à vendredi, essentiellement en raison d'une augmentation du nombre de cas signalés en Ontario. L'Agence de la santé publique du Canada faisait état de 1 336 cas et deux décès dans neuf provinces et deux territoires en date de vendredi.

En Europe le virus A (H1N1) vient d'entrer dans une nouvelle phase

Le virus de la grippe A (H1N1) vient d'entrer dans une nouvelle phase en Europe. C'est ce qu'estiment, à Stockholm, les équipes du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC), après la contamination au Royaume-Uni de deux jeunes Grecs, étudiants à l'université d'Edimbourg (Ecosse), juste avant leur retour au pays. Le diagnostic a été confirmé les 26 et 27 mai par les autoritaires sanitaires grecques. "Ce sont les premiers cas documentés de transmission intracommunautaire, note le docteur Denis Coulombier, chef de la cellule de crise de l'ECDC, mise en place il y a deux ans. C'est aussi un signe de plus que l'épidémie s'installe en Europe."

Rien dans le témoignage des deux jeunes Grecs ne permet en effet de dire qu'ils ont été en contact avec des touristes de retour de zones contaminées. Selon le docteur Coulombier, ces deux cas font du Royaume-Uni "le premier Etat de l'Union européenne (UE) exportateur de la grippe A" et semblent aussi indiquer que le pays serait entré en phase de "transmission communautaire". C'est ce qu'estiment aussi plusieurs médecins grecs dans un rapport publié le 28 mai sur le cas des deux étudiants. La question se pose également pour l'Espagne.
Il revient aux Etats membres de s'adapter à cette nouvelle étape dans la transmission du virus. Une phase qui peut poser de nouveaux défis aux pouvoirs publics : faudra-t-il faire comme avec le Mexique et conseiller de ne pas se rendre dans les pays les plus exposés ? Avec quelles conséquences, notamment pour le tourisme ?

A Stockholm, tout en continuant à surveiller les autres alertes, comme une épidémie de chikungunya en Thaïlande du Sud, l'Agence européenne reste sur le pied de guerre. Le regard des experts se tourne vers les pays du Sud. " C'est malheureux pour leurs habitants, mais nous allons pouvoir tirer nombre d'enseignements de la manière dont le virus va se comporter dans l'hémisphère Sud où l'hiver commence à sévir. C'est un laboratoire de ce qui va se passer en Europe cet automne", note le docteur Angus Nicoll, coordinateur de la lutte contre la grippe en Europe, surnommé "Mister Flue" par ses collègues à Stockholm. Tous les jours, "Mr Flue" et ses collègues de l'ECDC font le point sur la progression du virus, avant d'en informer la Commission européenne et les Etats membres.

Une réunion téléphonique a été organisée, jeudi 28 mai, avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour discuter des fermetures d'écoles. Ces dernières sont les principaux amplificateurs de l'épidémie. "C'est par là que le virus reviendra probablement en force cet automne au sein de l'Union", prédit le docteur Coulombier. Lorsque l'épidémie a éclaté au Mexique, l'ECDC a mobilisé plus d'une cinquantaine de spécialistes qui se sont relayés en faisant les 3 × 8, dix fois plus "qu'en temps de paix", lorsque aucune épidémie ne menace. Chaque jour, après la réunion stratégique à 9 heures, où sont discutés des sujets plutôt "politiques", donc souvent sensibles, suit celle de 10 heures, plus technique, qui permet d'informer les équipes de la progression du virus. Comme l'indique la pendule dans la salle, il est alors 4 heures à Atlanta, au siège du CDC, l'équivalent américain de l'ECDC ; 3 heures à Mexico, où le virus de la grippe A (H1N1) a été isolé en premier, et 16 heures à Pékin (où les autorités soupçonnent l'apparition d'un premier cas de contamination locale dans le sud du pays).

Les spécialistes restent perplexes. Tous imaginaient que la pandémie viendrait de l'Orient : une nouvelle grippe aviaire avec une mutation du virus H5N1. "Et elle nous a frappés dans le dos", note le docteur Coulombier. Elle est venue de l'Ouest, des Amériques. Quoi qu'il en soit, dit un participant, cette épidémie est bel et bien "un exercice à balles réelles, comme diraient les militaires".

samedi 30 mai 2009

Tous les français vaccinés contre la grippe à l'automne ?

C'est le Journal du dimanche (JDD) qui l'assure dans son édition de samedi, le gouvernement français souhaite mettre en place une "campagne de vaccination obligatoire contre la grippe A (H1N1) pour tous les Français de plus de 3 mois à l'automne pour un coût total d'un milliard d'euros."

Pour ce faire, l'Etat passerait une commande de 100 millions de doses de vaccin contre la grippe A (H1N1) à trois groupes pharmaceutiques: GlaxoSmithKline, Sanofi et Novartis, précise le journal. Les premières doses de ce vaccin en cours de préparation pourraient être disponibles dans un délai de quatre à six mois, soit au milieu de l'automne, a annoncé le groupe Glaxo il y a deux semaines. "C'est à l'automne que l'on saura exactement comment évolue ce virus", déclare un porte-parole du ministère de la Santé au JDD. "Nous nous appuierons sur trois piliers : les masques, les antiviraux et les vaccins."

Dans un tel schéma, médecins et infirmières seraient réquisitionnés. Les entreprises, les administrations, les écoles, les crèches seraient également sur le pied de guerre. Et selon le professeur Anne Laude, codirectrice de l'Institut droit et santé à l'université Paris-V-Descartes, "personne n'aurait le droit, sauf dans le cas d'une contre-indication médicale, de refuser de se soumettre à une telle vaccination. S'y soustraire à titre individuel, ce serait prendre le risque de contaminer autrui". Dans la pratique, pour enrayer une épidémie, les spécialistes considèrent qu'il suffit de vacciner 70 à 75 % de la population. Ce qui laisserait une marge de liberté aux plus récalcitrants... Avant d'arriver à une telle situation, les autorités pourront également choisir de cibler des publics particuliers.

Vaccination obligatoire : décision à l'automne

Les traumatismes laissés par plusieurs crises sanitaires successives, du sang contaminé à la canicule en passant par la vache folle, ont rendu les politiques d'une très grande prudence. "Depuis 1993 nous avons mis en place un groupe d'experts qui n'a jamais cessé de travailler sur le sujet de la grippe, nous étions déjà les mieux préparés à une pandémie de grippe aviaire, explique Jean-Claude Manuguerra, virologue à l'Institut Pasteur, la France a, par ailleurs, une tradition jacobine et centralisatrice qui facilite la mise en pace d'un système de prévention efficace."

La communication autour d'un tel programme de vaccination de masse ne sera pas simple. "Nous jouons la transparence, explique un porte-parole du ministère de la Santé, mais c'est à l'automne que l'on saura exactement comment évolue ce virus". La vaccination, lorsqu'elle devient obligatoire, n'est pas un acte anodin, soulignent tous les experts. Il faut évaluer le bénéfice de la mesure au regard des risques éventuels. Les accidents, certes peu fréquents pour ce type de vaccin, existent toujours. "Dans ce genre de domaine, on n'est jamais assez prudent", réplique un proche du président de la République. La décision politique balance toujours entre deux risques : celui de pêcher par excès de précaution, quitte à paniquer la population, et celui de ne pas être prêt à temps. Entre les laboratoires, les autorités sanitaires et le virus, une course contre la montre est lancée.

26 cas en France et 14 en cours d'investigation

Le britannique Glaxo, le français Sanofi et le Suisse Novartis ont déjà annoncé avoir reçu des commandes massives pour le vaccin contre la grippe A. Le groupe britannique a dit le 15 mai que la France avait commandé 50 millions de vaccins. Information confirmée samedi après-midi par le ministère de la Santé. De son côté, Sanofi a déclaré lundi dernier avoir reçu des commandes des Etats-Unis, soulignant que cette demande était la première d'une longue série. Novartis a signé un contrat avec la Grande-Bretagne et en attend d'autres.

Mise au point du ministère de la Santé.


La vaccination obligatoire de tous les Français n'est pas envisagée. Le ministère rappelle en effet que la grippe A a fait une centaine de morts dans le monde sur les 15 000 cas détectés. Un chiffre important mais pas comparable avec les 500 000 morts causés chaque année par la grippe traditionnelle. En clair, il serait disproportionné de vacciner toute une population pour un virus si peu virulent.

La France ne prendrait par ailleurs pas seule une telle décision.

Elle devrait attendre les recommandations formelles de l'Organisation mondiale de la Santé qui ne viendront pas avant fin août. Pour une raison simple : on ne sait pas aujourd'hui à quoi va ressembler le virus de demain.


L'hiver, la saison de la grippe, débute en ce moment dans l'hémisphère sud. Tout va donc se jouer dans les semaines qui viennent. Soit le virus garde sa forme actuelle, avec une "forte propagation et faible dangerosité", soit il devient plus agressif en se recombinant avec le virus aviaire par exemple, et dans ce cas-là un plan de bataille adapté pour protéger tous les Français sera envisagé.


Une étude des cas japonais montre que le vaccin saisonnier est inefficace contre la grippe A (H1N1)

Le Japon a fourni des données importantes sur l'efficacité de la vaccination saisonnière sur la nouvelle souche. Ils ont étudié 43 RT-PCR des cas rapportés de la ville de Kobe. L'âge médian était de 17 ans, il était compris entre 5 et 44 ans. Selon l'estimation, la couverture du vaccin contre la grippe parmi la population japonaise était 53,7 % pour les enfants âgés de moins de 13 ans, de 23,1 % pour ceux âgés de 13 à 64 ans, et 58,8 % pour ceux âgés de plus de 64 ans au cours de l'année 2008/2009. Compte tenu de la structure d'âge de la population, 27,9 % des japonais de 5 ans à 44 ans sont estimés avoir été vaccinés pour le virus de la grippe saisonnière. Cela indique que la couverture vaccinale chez les cas confirmés n'est pas inférieure à celle de la population moyenne. Il est trop tôt pour parvenir à une conclusion quant à un éventuel effet négatif, mais il est déjà évident que le vaccin saisonnier 2008/2009 n'a pas d'effet protecteur sur la grippe A (H1N1). Cette constatation constitue une information précieuse pour la santé publique et les décisions à prendre pour la prochaine campagne de vaccination.

Grippe A (H1N1) de nouveaux pays touchés et des écoles fermées en Europe

Le virus de la grippe porcine a gagné de nouveaux pays, notamment en Europe où il a entraîné la fermeture de plusieurs écoles, dont le prestigieux collège britannique d'Eton, alors que le nombre de morts a augmenté au Mexique, pays où l'épidémie a été détectée.

Le virus A (H1N1) a provoqué 2 112 nouveaux cas, dont quatre morts, depuis mercredi. La majorité des nouveaux cas ont été enregistrés aux Etats-Unis, où les autorités recensent désormais 8 975 cas et 15 décès.

En Europe, les autorités sanitaires belges ont décidé de fermer une école primaire de la banlieue de Bruxelles (photo ci-contre), après la confirmation qu'un des élèves de 10 ans, rentré récemment des Etats-Unis, était atteint. "Il a été demandé à toutes les familles de rester chez elles et de surveiller l'état de santé de leurs enfants", a précisé un communiqué du comité interministériel Influenza.


Même scénario au célèbre collège britannique d'Eton (ouest de Londres), qui fermera ses portes pendant une semaine après qu'un élève eut contracté le virus, a annoncé jeudi la prestigieuse école privée. Cette fermeture intervient alors que le Royaume-Uni compte désormais 203 cas confirmés de cette maladie hautement contagieuse mais jusqu'ici relativement peu mortelle, après la découverte de 17 nouveaux cas jeudi, dont 13 enfants.

En France, le virus a notamment atteint une Américaine de 54 ans qui préparait le 65e anniversaire du Débarquement le 6 juin, à laquelle doit assister le président américain Barack Obama. Hospitalisée à Caen (ouest), elle est le 26ème cas de grippe porcine A (H1N1) confirmé dans le pays.

Premiers cas en Hongrie, Estonie, Liban, Bolivie et Venezuela

Trois nouveaux malades ont été diagnostiqués en Suisse, portant à huit le nombre total de cas confirmés dans ce pays. Au Canada, un deuxième cas a été enregistré dans le Grand Nord canadien, dans le territoire autonome inuit du Nunavut. Les autorités ont fait état de 218 nouveaux cas, portant à 1 336 le nombre de personnes infectées dans le pays où deux personnes sont décédées depuis le début de l'épidémie. De son côté, le Brésil compte désormais quinze malades, un nouveau cas ayant été enregistré à Rio de Janeiro. Au Mexique, le nombre officiel de morts a augmenté à 97, soit deux de plus que dans le dernier bilan, et le nombre de malades de 4 879 à 4 932, selon le ministère de la Santé. La courbe de propagation de la maladie est cependant toujours "descendante" dans le pays, et les nouveaux morts recensés ne correspondent qu'à des cas déjà à l'étude, a-t-il précisé. Signe de cette tendance à la baisse, les autorités cubaines ont annoncé vendredi la reprise de leurs liaisons aériennes avec le Mexique, suspendues il y a un mois en raison de l'épidémie. La décision cubaine de suspendre les vols vers le Mexique avait tendu les relations entre les deux pays. La Chine a de son côté annoncé un premier cas confirmé de contamination locale par le virus A (H1N1), dans le sud. Les 14 précédents cas découverts dans le pays concernaient des personnes récemment rentrées de l'étranger. La Hongrie, l'Estonie et la Bolivie ont annoncé vendredi leurs premiers cas confirmés de malades, un pour les deux premières, deux pour la troisième. Le Venezuela avait fait de même la veille en annonçant un premier cas.

Premiers cas de grippe A (H1N1) au Liban

Trois premiers cas de grippe porcine ont été détectés au Liban, a indiqué samedi à l'AFP le ministre libanais de la Santé Mohammad Jawad Khalifé. "Un Libanais habitant en Espagne et deux Canadiens arrivés au Liban il y a une semaine sont atteints de la grippe porcine. Nous les avons mis en quarantaine et les prises de sang que nous avons effectuées chaque jour se sont avérées positives" au virus A(H1N1), a-t-il poursuivi.

"Le virus n'existe pas localement. Les cas détectés proviennent de l'étranger", a-t-il insisté plus tard lors d'une conférence de presse. "Le Libanais et les deux Canadiens en visite au Liban, une femme et son enfant, ont été soignés à temps. Ils sont sains et saufs", souligné le ministre. "Nous allons devoir prendre davantages de mesures préventives à l'aéroport, peut-être en ayant recours à des thermomètres. Nous contrôlons la situation, il n'y aucun problème", a-t-il affirmé.

Le virus A(H1N1) de la grippe porcine a touché 53 pays.

vendredi 29 mai 2009

La liste des pays atteints par le virus A (H1N1) continue de s'allonger

La Slovaquie a enregistré son premier cas de grippe porcine

Il s'agit d'un homme de 37 ans qui avait voyagé aux Etats-Unis, a annoncé jeudi le ministre slovaque de la Santé Richard Rasi. "Le patient a été hospitalisé à Bratislava et les résultats d'examens ont confirmé ce matin le virus A(H1N1)", a déclaré le ministre à des journalistes, en précisant qu'il était "en bonne forme, sans température élevée ni d'autres symptômes". Selon un haut responsable de la Santé Ivan Rovny, aucun des autres Slovaques qui étaient à bord du même avion n'ont présenté de symptômes de grippe. La Slovaquie devient le 49ème pays affecté par la grippe porcine.

Deux premiers cas confirmés en Uruguay

Deux premiers cas de grippe porcine ont été confirmés mercredi par les autorités en Uruguay, septième pays du sous-continent sud-américain à annoncer la présence sur son sol de malades contaminés par le virus A (H1N1). Il s'agit de deux Uruguayens, un adulte de 24 ans et un mineur de 15 ans, qui ont voyagé récemment en Argentine, mais ont développé les symptômes après leur retour, a précis la ministre de la Santé publique Maria Julia Munoz lors d'une conférence de presse. Les deux cas sont bénins, a précisé la ministre.

Avec 119 cas confirmés mardi soir, le Chili est de loin le pays sud-américain le plus touché par l'épidémie, apparue au Mexique au mois d'avril, mais l'Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, l'Equateur et le Pérou ont également enregistré des cas de grippe A (H1N1).

jeudi 28 mai 2009

Extension des cas en Asie

Ce qu'il fallait craindre est en train de se produire, après les centaines de cas enregistrés au Japon en une semaine, alors que le pays était indemne, le nouveau virus de la grippe A (H1N1) continue son expansion dans le continent asiatique. Le risque étant la coexistence dans cette région du virus de la grippe aviaire et des possibilités de recombinaison entre les deux agents pathogènes.


La grippe A (H1N1) atteint une nouvelle personne en partie continentale de Chine. Treize cas sont désormais recensés dans le pays. Un nouveau cas suspect a en effet été contrôlé positif au virus dans la province du Guangdong, dans le Sud du pays, portant à 13 le nombre total de cas confirmés. L'annonce a été faite mercredi par le Bureau de la santé publique de la province du Guangdong. Deux cas suspects ont également été annoncés, le même jour. Un par les autorités de Shanghai. Un autre par les autorités du Guangdong. Jeudi 28 dans la matinée, le premier patient atteint par le virus dans la province du Fujian a été autorisé à quitter l'hôpital. Le nombre de patients guéris en partie continentale de Chine est donc à présent de six. La situation des autres patients, qui sont en train de suivre leurs traitements, est stable et leur température est « normale », ont annoncé les autorités.

A Hong Kong, deux cas de grippe A ont par ailleurs été confirmés, portant le total des cas à 12 dans la Région administrative spéciale. 

Deux premiers cas de grippe A (H1N1) découverts en République Dominicaine

Pas de panique, disent les autorités sanitaires qui annoncent cependant la suspension des cours dans une école de Santo Domingo dont cinq des élèves malades sont placés sous surveillance médicale

Le ministre dominicain de la santé, Bautista Rojas Gòmez, a confirmé mercredi la découverte en territoire voisin de deux premiers cas de personnes contaminées par le virus de la grippe A (H1N1), mais a appelé la population au calme arguant que les patients étaient hors de danger. Selon le quotidien local Listin Diario, les symptômes de la maladie ont été décelés, à la suite d’une batterie de tests, chez une femme de 58 ans et une jeune fille de 20 ans, respectivement dans la province de Santiago (nord) et à Santo Domingo. Toutes deux reviennent des Etats-Unis, la première se trouvait à Seattle, dans l’Etat de Washington tandis que la seconde est rentrée depuis le 10 mai d’un séjour à Orlando, en Floride.

Conformément aux règlements sanitaires internationaux en vigueur, la République Dominicaine a notifié ces deux cas à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), allongeant du même coup la liste des pays atteints par le virus. Le ministre Rojas Gòmez soutient qu’il n’a pas été nécessaire d’administrer des médicaments aux deux femmes vu que le virus détecté en était à une phase bénigne. Tout en appelant les dominicains à ne pas céder à la panique face à une situation sans grandes conséquences, le haut responsable reconnaît toutefois la mise en observation de neuf autres patients et l’existence d’au moins cinq cas suspects de grippe A (H1N1) ayant entraîné la fermeture d’une école de Santo Domingo. A titre préventif, le collège Carol Morgan a renvoyé pour une durée de sept jours tous ses élèves après que 46 d’entre eux avaient développé une infection grippale. De ce nombre, cinq sont apparus suspects pour avoir été contact avec des personnes qui ont récemment séjourné à l’étranger. Parallèlement aux tests de dépistage réalisés dans des institutions, les autorités dominicaines tentent de prévenir toute éventuelle expansion de la maladie à travers une vaste campagne de sensibilisation portant sur les règles d’hygiène à respecter. A cet effet, sont en cours de distribution cinq millions de guides pratiques destinés aux écoliers et étudiants, aux entreprises et aux foyers. Les cas de contamination avérés ou suspects découverts en territoire voisin représentent une menace potentielle pour Haïti où les autorités prétendent que tout serait à la normale et la situation sous contrôle.

L'épidémie de grippe A (H1N1) continue de diffuser dans le monde

Presque chaque jour, de nouveaux pays et nouvelles régions sont touchés. Ainsi ces dernières heures, Singapour, la Roumanie et la Nouvelle-Calédonie ont annoncé l'apparition de cas avérés ou suspects. En France, au 27 mai 2009, vingt cas d’infection par ce nouveau virus ont été confirmés chez des personnes revenant du Mexique, des Etats-Unis, et du Canada.



L’épidémie continue de diffuser dans le monde. L’analyse des informations relatives à la situation épidémiologique a conduit l’Institut de veille sanitaire (InVS) à mettre à jour, le 20 mai, la définition de cas en incluant le Japon, le Panama et la République Dominicaine dans les zones avec transmission interhumaine communautaire, en plus du Mexique, des Etats-Unis et du Canada.

Dans cette situation, les experts recommandent de pérenniser le dispositif mis en place depuis fin avril. Il vise à retarder l’installation d’une transmission interhumaine sur notre territoire. Il repose toujours sur une prise en charge hospitalière systématique de chaque suspicion de cas importé.

Devant toute suspicion de cas, il est demandé de contacter le Centre 15, qui prendra en charge le patient et conduira son évaluation clinique et épidémiologique en lien avec l’InVS.

Par ailleurs, il est également demandé aux professionnels de signaler tous les cas groupés de syndrome respiratoire aigu de survenue brutale à la Ddass. Cette surveillance hors période hivernale a pour objectif la détection précoce d’une éventuelle circulation du nouveau virus grippal A/H1N1 dans la population. Un protocole d’investigation épidémiologique et virologique de ces cas groupés a été mis au point le 22 mai avec l’InVS

mercredi 27 mai 2009

Grippe A (H1N1) : Les 100 cas mortels atteints

Le total symbolique des 100 cas mortels dus au nouveau virus A (H1N1) vient d'être atteint avec le Mexique qui comptabilise 83 décès, les USA 14, le Canada 2 et le Costa Rica 1. Ce virus qui a porté succesivement le nom de virus mexicain, puis de virus porcin, ce qui est à postériori logique car il possède 5 gènes sur 8 d'origine porcine, pour devenir le virus nord américain avec l'extension des cas en dehors du Mexique, pourrait malheureusement bientôt s'appeler le virus du 21ème siècle. Confronté à une crise économique mondiale, la tendance actuelle est de tout faire pour ne pas aggraver les difficultés avec un risque de ralentissement des activités commerciales, les échanges étant le principal moteur économique. Plusieurs gouvernements ont demandé, lors du récent congrès de l'OMS de ne pas déclarer le niveau 6, ce qui risquerait d'être mal compris. Par ailleurs plusieurs pays ne comptabilisent plus tous les cas et sans doute certains pays ne les ont jamais vraiment comptabilisés.

Méfions nous de cette période qui pourrait n'être qu'un calme avant la tempête, il serait "intelligent" d'en profiter pour affiner nos stratégies, mais de peur de créer une pseudo-panique on préfère temporiser ! Serons-nous assez prudents pour cesser d'avoir des vues à court terme ? Le virus lui continue son chemin ...

Grippe A (H1N1) : 98 décès et 48 pays atteints

Le décompte des cas de grippe A (H1N1) dans les 48 pays et régions du monde s'élève à 13 336 cas confirmés et 98 décès. Ces chiffres sont déjà dépassés car ce sont ceux d'hier mardi 26 mai. Le virus ne connait pas les ponts et les jours fériés, comme pourrait le faire penser les statistiques publiées avec retard ! Ce sont les informations des sites chinois qui sont les plus actualisées.

Le ministère mexicain de la santé a annoncé lundi, que le pays avait comptabilisé, jusqu'à dimanche 24 mai au soir, 4 541 cas confirmés de grippe A (H1N1), dont 83 décès, soit une augmentation de 364 cas confirmés et 3 décès.

Selon le dernier bilan publié lundi par le bureau de la santé publique du Canada, le nombre de cas confirmés est de 921, après avoir enregistré 116 nouvelles personnes malades, par rapport au dernier bilan publié le 22 mai. Par ailleurs, un homme de 44 ans est mort de la grippe A (H1N1) à Toronto, ce qui fait le second cas mortel dans le pays, d'après la déclaration des services sanitaires, ce lundi.

La République tchèque a enregistré son premier cas de grippe, après que des tests aient confirmé la présence du virus A (H1N1) chez un pilote rentré récemment des Etats-Unis, a annoncé lundi à Prague le ministère tchèque de la Santé.

Le nombre de décès est passé à 14 avec deux nouveaux morts aux USA de la grippe A (H1N1)

Deux personnes infectées par le virus de la grippe porcine sont décédées à New York ont indiqué mardi les autorités sanitaires américaines, ce qui pourrait porter à 14 le nombre de décès liés au virus A (H1N1) aux Etats-Unis. Les deux victimes, une femme de 41 ans et un homme de 33 ans, avaient contracté le virus H1N1 de la grippe porcine, a indiqué le directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) Thomas Frieden.

Toutefois, comme tous deux souffraient aussi d'autres pathologies, "il est difficile de déterminer exactement si leur mort résulte d'une infection par le nouveau virus a-t-il expliqué. "Tant que nous n'aurons pas le rapport du médecin légiste, nous ne saurons pas ce qui s'est passé. Notre présomption pourrait être que la grippe porcine, a provoqué d'une manière ou d'une autre leur mort. L'autopsie nous dira si ça a été la cause principale ou non", a ajouté le Dr Frieden.

Un habitant de Chicago est décédé de la grippe porcine, portant à 12 le nombre de morts du fait de cette maladie aux Etats-Unis, avait indiqué lundi le quotidien Chicago Tribune. Une femme de New York, dans la cinquantaine, avait été la onzième victime de l'épidémie, avaient annoncé auparavant les responsables de la ville, ou une quarantaine d'école étaient toujours fermées mardi.

Les CDC fournissaient mardi sur leur site internet un bilan daté de lundi de 10 décès par le virus A (H1N1) et de 6 764 cas confirmés ou probables de grippe porcine.

mardi 26 mai 2009

Premier cas avéré de grippe porcine à Bahreïn

Un premier cas de grippe porcine a été enregistré à Bahreïn, une monarchie arabe du Golfe, a annoncé tard lundi un responsable du ministère de la Santé. "Le premier malade est un jeune Bahreïni de 21 ans qui a regagné le pays après des études à New York", a précisé à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Adel Abdallah. Le malade a été isolé et suit un traitement, a-t-il ajouté.

Dans la région, un premier cas de grippe porcine A (H1N1) a été confirmé aux Emirats arabes unis dimanche, tandis qu'à Koweït, 18 soldats américains en transit qui présentaient des symptômes de la maladie ont été traités avant de quitter le pays.

Des nouveaux foyers de grippe aviaire

Le 17 mai la Chine a soumis un rapport de notification immédiate indiquant la réapparition de l'influenza aviaire H5N1 à Qinghai. Le virus a été identifié chez des oiseaux sauvages; ce foyer est le premier depuis juin 2006 dans cette province.
Hong Kong avait notifié deux foyers de virus H5N1 le mois dernier (16 avril), et le Bangladesh avait signalé douze foyers à la même époque (13 avril).

Grippe A (H1N1) bientôt le seuil des 13 000 victimes

Le nombre de victimes continue de progresser alors que tous les cas ne sont plus répertoriés
L'OMS a annoncé que le seuil des 13 000 cas dans le monde est en passe d'être dépassé, avec 12 954 personnes contaminées dans 46 pays et 92 décès mardi. Le nombre de pays touchés s'étend de jour en jour, avec désormais Porto Rico, la République tchèque, le Koweït, le Honduras et l'Islande, avec un patient chacun.
Pour l'instant, le nombre des cas d'infection confirmés par l'OMS est de 6 764 aux Etats-Unis (dont 10 mortels) et de 4 174 au Mexique (dont 80 mortels). Au Canada, le nombre de personnes atteintes est de 921 (dont un mortel). Le quatrième pays à avoir enregistré au moins un décès est le Costa Rica avec 33 cas répertoriés.
L'InVS comptabilise 93 décès ... ne sont donc pas encore repris tous les morts survenus aux USA. Il y a en réalité 12 décès officiels aux Etats-Unis. Les autres principaux pays touchés sont le Japon (350), l
e Royaume-Uni (137), l'Espagne (136), le Panama (76), le Chili (74), le Pérou (27), l'Equateur (24), La Corée (21), la Chine (20), la France (19), l'Italie (19), l'Australie (19), le Koweit (18), l'Allemagne (17), la Colombie (16)...

Un décès de plus au Canada et un autre aux USA
Au Canada : Le ministre de la Santé, David Caplan, a confirmé à la Presse canadienne qu’un homme dans la quarantaine serait mort des suites de la grippe cette fin de semaine à son domicile de Toronto. Les responsables de la santé publique n’ont pas encore indiqué si l’homme en question souffrait d’autres problèmes de santé. Il s’agit du deuxième décès lié à la grippe A au pays.

Aux USA : Le directeur du Département de la Santé publique de l’Illinois, le Dr Damon Arnold, a annoncé lundi un décès de la grippe A (H1N1) à Chicago, qui est donc le 12ème recensé aux Etats-Unis. Les États-Unis ont officiellement rapportés 6 552 cas (confirmés et probables). A propos de ces chiffres, Mme Schuchat indique : “Ce n’est que la pointe de l’iceberg. Nous pensons plutôt que le nombre de cas dépasse 100 000 personnes aux Etats-Unis ”. Un cas sur 20 seulement est officiellement déclarés aux États-Unis. C’est donc sans doute plus de 100 000 personnes qui été infectées à travers le pays avec la nouvelle souche de grippe H1N1, selon les Centers for Disease Control and Prevention.

Au Royaume-Uni : Le virus pourrait être 300 fois plus répandu que les autorités sanitaires l”affirme, à indiqué hier l’Independent on Sunday.

A Taïwan : Les autorités de contrôle des maladies de Taïwan ont fait état lundi de 3 nouveaux cas confirmés de grippe A (H1N1). On compte donc maintenant sur l’île 9 cas au total.

En Australie : Plus de 2 000 passagers d’un paquebot de croisière font l’objet de mesures de quarantaine pour une semaine après le test positif à la grippe porcine de deux enfants, qui se trouvaient à bord, ont indiqué mardi les autorités sanitaires australiennes.

En France :
19 cas ont été confirmés, ils sont tous importés (11 du Mexique, 7 des Etats-Unis et 1 du Canada).

lundi 25 mai 2009

46 pays touchés par le virus A (H1N1)

Le virus A (H1N1) de la grippe porcine a contaminé 12 515 personnes dans 46 pays et a fait 91 morts, selon le dernier bilan publié aujourd'hui par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'InVS donnant 12 575 cas et 93 décès.
En 48 heures, 493 nouveaux cas de grippe porcine ont été officiellement répertoriés. Cinq morts supplémentaires ont été dénombrés au Mexique.
Le Koweït, le Honduras et l'Islande font leur entrée dans la liste des pays officiellement affectés, avec un patient chacun. Un patient à Taïwan est décompté dans le total des cas, mais l'île - simple membre observateur à l'OMS - n'apparaît pas dans la liste établie par l'OMS qui, sinon, compterait 47 pays affectés.
La majorité des nouveaux cas ont été recensés au Mexique (+ 282 cas). La maladie a également progressé de manière notable au Canada (+ 86), au Japon (+ 24), au Chili (+ 20) et au Pérou (+ 20).

Cliquez sur la carte pour l'agrandir


Voici les évolutions dans les dix pays les plus affectés depuis le précédent bilan publié samedi par l'OMS :
Etats-Unis : 6 552 cas, 9 mortels (=), Mexique : 4 174 cas, 80 mortels (contre 3 892 cas, 75 mortels), Canada : 805 cas, un mortel (contre 719 cas, un mortel), Costa Rica : 28 cas, un mortel (contre 20 cas, un mortel), Japon : 345 cas (+ 24), Espagne : 133 (+ 7), Royaume-Uni : 122 (+ 5), Panama : 76 (=), Chili : 44 (+ 20), Pérou : 25 (+ 20)

Plusieurs nouveaux pays touchés par la grippe A (H1N1) : L'Islande, la République Tchèque et les Emirats arabes unis


Tandis que l'Islande confirmait la veille, son premier cas d'infection de la grippe porcine. Avec une augmentation de 11 cas avérés, la Grande-Bretagne a comptabilisé 133 cas avérés.

En France, un cas de grippe A (H1N1) a été confirmé en Haute-Garonne, il s'agit d'un enfant de 28 mois qui est hospitalisé, depuis vendredi, au service des Maladies infectieuses et tropicales (MIT) de l'hôpital Purpan de Toulouse. La préfecture a confirmé, dimanche soir, qu'il est bien atteint du virus A (H1N1). «Il est actuellement hospitalisé et soigné dans le cadre du protocole médical. Son état de santé est satisfaisant et ne présente aucun caractère de gravité», indique Dominique Bur, le préfet de la Haute-Garonne. Par ailleurs, tous les «sujets contacts», autrement dit les personnes qui ont étroitement côtoyé l'enfant qui revenait du Canada, «sont actuellement sous traitement préventif». C'est un praticien généraliste qui a adressé le malade au MIT. «Ses parents l'ont amené dans un cabinet médical. Le médecin a constaté que son état grippal remplissait les critères au plan des symptômes et qu'il revenait en outre d'un pays considéré comme à risque», ajoute-t-on du côté des autorités, avant de souligner immédiatement que le cabinet médical en question a été «entièrement désinfecté». Le nombre de cas confirmés de grippe A (H1N1) était de 19 lundi en France et aucune forme sévère n'a été observée, a annoncé l'Institut de veille sanitaire. Tous les cas confirmés sont importés, onze du Mexique, sept des Etats-Unis et un du Canada. Seize des 19 personnes porteuses du virus sont sorties de l'hôpital.

En Suisse trois cas ont été recensés. Ils concernaient un jeune Argovien de 19 ans de retour du Mexique, une Bernoise de 24 ans qui avait voyagé aux Etats-Unis et au Mexique, ainsi qu'une Bâloise qui était allée aux Etats-Unis.

La République tchèque a enregistré son premier cas de grippe porcine, des tests ayant confirmé la présence du virus A (H1N1) chez un homme rentré récemment des Etats-Unis, a annoncé lundi à Prague le ministère tchèque de la Santé. "Malheureusement, nous avons diagnostiqué ces jours derniers un premier cas (de grippe porcine), chez un homme adulte rentré de New York", a déclaré devant la presse l'hygiéniste en chef de la République tchèque, Michael Vit. "Le patient se trouve à l'heure actuelle dans un isolement à domicile, il ne présente pas de symptômes négatifs, son état de santé s'est amélioré", a ajouté M. Vit.

En Espagne, un second établissement militaire espagnol a été l'objet d'une mesure de mise en quarantaine, par crainte de cas de grippe porcine, après celle la semaine dernière d'environ 500 élèves d'une école militaire, a annoncé lundi le ministère de la Santé. Un foyer de grippe A (H1N1) avait éclaté la semaine passée dans une école d'ingénieurs militaires à Hoyo de Manzanares, dans le centre de l'Espagne. A ce jour, 20 personnes fréquentant l'établissement ont été affectées par la grippe, mais de manière "légère" et sans complication, tandis que 74 autres personnes restent sous observation, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué. 91 autres militaires, ayant fréquenté l'école de Hoyo, ont été mis en quarantaine dans leur établissement militaire d'origine, à El Ferral près de Leon (nord), a précisé le même communiqué. Le ministère de la Défense a été vivement critiqué pour avoir permis des visites de jeunes écoliers de la région dans l'école militaire de Hoyo, alors que la présence du virus A (H1N1) y était déjà soupçonnée. L'Espagne a été le premier pays européen officiellement contaminé par le virus de la grippe porcine et reste le pays le plus touché en Europe avec un total estimé de 135 cas. Mais aucun de ces cas n'a présenté de complication.

En Asie, le service sanitaire sud-coréen a recensé six nouveaux cas confirmés le 23 mai dernier, et a également annoncé 11 cas confirmés, dimanche 24 mai.

Les autorités philippines de la Santé ont déclaré dimanche le second cas de grippe A (H1N1) dans le pays.

En Russie, un deuxième cas de grippe A (H1N1) a été enregistré, avec un citoyen russe de retour de République dominicaine, a annoncé dimanche le chef des services sanitaires russes, Guennadi Onichtchenko, cité par l'agence de presse, Interfax.

En Australie, une femme de Brisbane et deux hommes sont atteints par le virus, ce qui élève à 17 le nombre total de personne infectée dans le pays. Le Premier ministre australien Kevin Rudd a expliqué que le gouvernement avait pris des mesures rigoureuses pour empêcher la propagation.

Le ministère équatorien de la Santé a declaré que deux nouveaux cas de grippe A (H1N1) ont été confirmés dans le pays.

Les Etats-Unis viennent de signaler leur 10ème décès.

Selon le ministère de la Santé des Émirats arabes unis, un premier cas de grippe A (H1N1) a été recensé dimanche chez un homme arrivé à bord d'un avion en provenance du Canada.

Un 9ème cas en Israël. Le virus a été détecté et confirmé chez un homme de 42 ans qui revenait d’un voyage aux Etats-Unis, a précisé un communiqué publié sur le site internet du ministère de la Santé. Le malade, dont les jours ne sont pas en danger, a été mis en quarantaine à l’hôpital Tel Hashomer de Tel-Aviv, a précisé la radio publique. Ce nouveau cas porte à neuf le nombre de malades atteints de la grippe porcine en Israël. Le gouvernement israélien a récemment élevé le niveau d’alerte à la grippe porcine au degré 5, soit l’avant-dernier, et ordonné que des médicaments soient achetés à l’étranger pour couvrir les besoins éventuels de 30% de la population en cas de propagation de la maladie. Actuellement, le stock de médicaments disponibles ne permettrait de soigner que 16 à 17% de la population. Le degré maximal d’alerte prévoit notamment l’interdiction des rassemblements, la fermeture des écoles, des universités et des lieux de loisirs tels que cinémas et théâtres.


Plus tôt dans la journée, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait annoncé à Genève que le virus A (H1N1) de la grippe porcine avait contaminé 12 515 personnes dans 46 pays faisant 91 morts.

La grippe A (H1N1) progresse mais tous les cas ne sont plus comptabilisés

Le virus A (H1N1) de la grippe porcine a contaminé 12 022 personnes dans 43 pays et a fait 86 morts, selon le dernier bilan publié samedi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'OMS a prévenu vendredi que les statistiques devenaient "moins pertinentes" car certains des pays les plus touchés, dont les Etats-Unis, ont renoncé à comptabiliser la totalité des contaminations.

En 24 heures, 854 nouveaux cas de grippe porcine ont été officiellement répertoriés, le nombre des morts restant inchangé. La quasi totalité des nouveaux cas ont été recensés aux Etats-Unis (+ 788 cas). La maladie a également progressé de manière notable au Japon (+ 27) et en Espagne (+ 13). On continue à enregistrer des nouveaux cas un peu partout sur la planète. Un premier malade a été diagnostiqué à Taïwan.

dimanche 24 mai 2009

Pour la grippe A (H1N1) le niveau 6 est difficile à prononcer

L'OMS hésite à passer au niveau 6. 
Le Dr Chan, spécialiste reconnue des menaces pandémiques, est restée impénétrable sur ses intentions, indiquant seulement qu'elle consultera, conformément à la procédure, le Comité d'urgence de l'OMS avant de déclarer la 1ère pandémie grippale du XXIème siècle.

Pressée par plusieurs Etats - dont certains des pays les plus touchés comme le Royaume Uni et le Japon - lui demandant d'être "flexible" sur les critères de déclenchement d'alerte, la directrice générale a assuré avoir "écouté avec attention (leurs) inquiétudes", mais qu'elle prendra d'abord en compte les risques pour les populations. Le monde est depuis le 29 avril en alerte de niveau 5 signalant "l'imminence" d'une pandémie de grippe porcine qui, selon les critères de l'OMS, doit être déclarée dès qu'un "foyer autonome" aura été signalé en dehors du continent américain où le virus mutant a fait ses premières victimes.

Mais le caractère "mécanique" de cette échelle fondée strictement sur la propagation géographique sans tenir compte de la gravité des symptômes constatés est contesté.
"Les phases 5 et 6 sont virtuellement les mêmes en matière d'actions à entreprendre", a relativisé Mme Chan devant les délégués de pays inquiets des dégâts que pourraient causer l'alerte maximale sur leurs économies fragilisées par la crise.
Soumis aux fortes pressions de pays membres de poids, l'OMS envisage désormais de tenir compte d'autres critères que strictement géographiques.

"Ce que nous allons examiner c'est quelque chose qui signifierait une augmentation substantielle du risque pour la population", a indiqué l'adjoint de Mme Chan, le Dr Keiji Fukuda: "Ce pourrait être un changement en ce qui concerne la gravité clinique (de la maladie), ou une autre sorte de signal, comme l'impact dans l'hémisphère sud". Les experts vont devoir cependant travailler largement à l'aveuglette. L'OMS, évoquant un "grand trou noir" sur ses écrans de contrôle, s'inquiète ainsi que la plupart des pays en voie de développement n'aient pas les moyens de diagnostiquer ne serait-ce que la gripppe saisonnière, et encore moins le virus A (H1N1).

Grippe A (H1N1) : Le cap des 4 000 cas est dépassé au Mexique

Le bilan de la grippe porcine au Mexique est passé vendredi à 80 morts “confirmés”, soit deux de plus que la veille, et a franchi le cap des 4 000 malades, a annoncé le ministère mexicain de la Santé. Selon le ministère, la courbe de propagation de la maladie est cependant toujours “descendante” dans le pays, au lendemain de la levée de l’état d’urgence sanitaire dans la capitale Mexico, épicentre de l’épidémie.
Le ministère italien de la Santé a fait fermer deux lycées de Rome à titre préventif après que huit élèves sont rentrés d’un voyage à New York avec la grippe A (H1N1.)

Bilan mondial par continent
Au niveau mondial on a enregistré "officiellement" 11 297 cas et 89 décès confirmés (chiffres de l'InVS du 22 mai 2009 à 11h, l'OMS ne signalant de son côté que 86 décès). L

a répartition laisse loin devant le continent américain avec l'essentiel des cas et la totalité des morts soit 10 663 malades et 89 décès. Le Mexique, qui compte un peu plus de 4 000 cas, ayant été dépassé par les USA pour le nombre de malades, mais conservant l'essentiel des décès (80 sur les 89).

A l'inverse le continent africain ne signale aucun cas. L'Europe et l'Asie sont proches avec respectivement 296 cas et 310 cas. Dans le continent asiatique c'est essentiellement le Japon qui est touché, avec 290 cas. En Océanie on note seulement 19 cas.

Cette répartition selon les régions reste plus que surprenante. Comment expliquer ces différences de létalité ou même de contagiosité ? Pourquoi le Japon a autant de patients atteints que la totalité de l'Europe ? Pourquoi avec plus de cas les Etats-Unis ont nettement moins de décès que le Mexique ? Pourquoi l'Afrique est indemne ? Poser ces questions, c'est déjà un peu entrevoir des réponses ... tous les pays ne seraient pas dans les mêmes conditions. Quelles variations peuvent être prises en compte ? Il peut y avoir bien entendu des différences locales sur le plan sanitaire, mais aussi sur le plan statistique du recueil de l'information. Encore faudrait-il être certain qu'il s'agisse bien du même virus avant d'envisager des différences de réaction selon les lieux et les populations. Ces différentes informations laisse perplexe depuis plusieurs semaines et il est bien difficile de prévoir la tournure des événements.

samedi 23 mai 2009

Plus de 12 000 cas de grippe A (H1N1)

La quasi totalité des nouveaux cas ont été recensés aux Etats-Unis (+ 788 cas). La maladie a également progressé de manière notable au Japon (+ 27) et en Espagne (+ 13). Un premier malade a été diagnostiqué à Taïwan. Le virus A (H1N1) de la grippe porcine a contaminé 12 022 personnes dans 43 pays et a fait 86 morts, selon le dernier bilan publié samedi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'OMS a prévenu vendredi que les statistiques devenaient "moins pertinentes" car certains des pays les plus touchés, dont les Etats-Unis, ont renoncé à comptabiliser la totalité des contaminations. En 24 heures, 854 nouveaux cas de grippe porcine ont été officiellement répertoriés, le nombre des morts restant inchangé.

Voici les évolutions en 24 heures dans les dix pays les plus affectés : Etats-Unis : 6 552 cas, 9 mortels (contre 5 764 cas, 9 mortels) Mexique : 3 892 cas, 75 mortels (=), Canada : 719 cas, un mortel (=), Costa Rica 20 cas, un mortel (=), Japon : 321 cas (+ 27), Espagne : 126 (+ 13), Royaume-Uni : 117 (+ 5), Panama : 76 (+ 3), Chili 24 (=), Allemagne 17 (+ 3)

Le précédent bilan de l'OMS faisait état vendredi de 11168 personnes dans 42 pays. L'organisation procède à ses propres vérifications, ce qui explique le décalage entre ses statistiques et celles des pays.

Grippe A (H1N1) des soldats américains atteints

Les autorités du Koweït ont détecté des cas de grippe porcine parmi des soldats américains transitant par cet émirat du Golfe, a annoncé samedi un responsable koweïtien de la Santé. Le sous-secrétaire au ministère de la Santé, Ibrahim al-Abdelhadi, a déclaré à l'agence officielle koweïtienne KUNA que les soldats atteints par le virus A (H1N1) de la grippe porcine avaient été immédiatement mis en quarantaine sur une importante base américaine de l'émirat. M. Abdelhadi n'a pas précisé le nombre de soldats atteints du virus, ni d'où venaient et où se rendaient les militaires.

Les soldats infectés ont reçu le traitement nécessaire et la plupart ont quitté le pays. Le reste des militaires sont toujours traités à l'hôpital de la base, a-t-il ajouté sans précisé l'état de ces derniers. M. Abdelhadi n'a pas précisé le nombre de soldats atteints du virus, ni d'où venaient et où se rendaient les militaires.

Il a cependant affirmé qu'aucun cas de la grippe porcine n'avait été enregistré au Koweït. Quelque 15 000 soldats américains sont stationnés au Koweït, utilisé également comme point de transit pour des milliers de soldats allant ou venant d'Irak, pays frontalier.

Un 7ème cas confirmé de grippe A (H1N1) en Belgique

La liste des passagers du vol dans lequel se trouvait l'homme a été demandée. Les personnes qui auraient pu être contaminées durant le vol seront contactées par les autorités. S'il s'agit de personnes ne vivant pas en Belgique, leurs données d'identification seront transmises aux services sanitaires du pays où elles résident.

Après qu'une jeune femme ait été analysée positive, jeudi après-midi, à la grippe A (H1N1), une nouvelle analyse de l'Institut scientifique de Santé publique a confirmé, jeudi soir, un septième cas positif en Belgique. Il s'agit d'un homme de la province d'Anvers qui est revenu hier de Chicago après un séjour aux Etats-Unis.

A son arrivée, il a contacté son médecin parce qu'il se sentait mal et avait des douleurs articulaires mais, à ce moment-là, il ne présentait pas de symptômes grippaux. Cependant, dès jeudi soir, il avait de la fièvre, une toux légère et des douleurs musculaires. Il a été placé sous surveillance aux urgences d'un hôpital local où le médecin urgentiste et le médecin inspecteur communautaire ont décidé de faire un test, comme le recommande la procédure. Jeudi soir, les autorités sanitaires avaient déjà identifié treize personnes avec lesquelles le patient avait eu des contacts proches depuis son retour. Elles ont été contactées et ont reçu un traitement préventif de médicaments antiviraux. Quant au patient, il a été transporté à l'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles pour y être isolé. Actuellement, son état n'est pas préoccupant. La liste des passagers du vol dans lequel se trouvait l'homme a été demandée. Les personnes qui auraient pu être contaminées durant le vol seront contactées par les autorités. S'il s'agit de personnes ne vivant pas en Belgique, leurs données d'identification seront transmises aux services sanitaires du pays où elles résident.

La Russie, les Philippines et le Honduras touchés à leur tour par le virus " subtil et sournois "

Le virus est " subtil et sournois ".

Ainsi s'expimait l'OMS qui a annoncé jeudi que le seuil des 11 000 cas avait été dépassé. Vendredi, elle comptabilisait 11 168 personnes contaminées et 86 décès * dans 42 pays, le dernier en date s'étant produit aux Etats-Unis.
 Pour l'instant, le nombre des cas d'infection confirmés par l'OMS est de 5 764 aux Etats-Unis ** (dont 9 mortels) et de 3 892 au Mexique (dont 72 mortels). Au Canada, le nombre de personnes atteintes est de 719 (un mort). Le quatrième pays à avoir enregistré au moins un décès est le Costa Rica. 
Les autres principaux pays touchés sont le Japon (294 cas en une semaine), l'Espagne (113), le Royaume-Uni (112), le Panama (73), l'Allemagne (14), la Chine (11), l'Italie (10)... Le dernier pays en date à avoir découvert son premier cas est les Philippines.

* Le bilan publié par l'InVS fait état de 11 297 cas avec 89 décès

** A noter que le CDC donne 6 552 cas aux USA

Sur une centaine de nouveaux cas recensés en vingt-quatre heures, la majorité l'a été aux Etats-Unis, au Japon et au Chili, le pays le plus touché d'Amérique du Sud. La Russie et les Philippines (un cas chacune) ont fait leur entrée dans la journée dans la liste des pays affectés par la maladie. En Russie, le virus a été détecté chez un citoyen russe de retour des Etats-Unis. Le Honduras a lui aussi annoncé un premier cas, pas encore confirmé par l'OMS, à San Pedro Sula, à 240 km au nord de la capitale.

Un point sur l'épidémie de grippe A (H1N1) et sa progression

La grippe porcine touche désormais 11 168 personnes à travers le monde (42 pays) et a provoqué 86 décès depuis le mois d'avril. Le Japon est désormais en proie à l'épidémie, avec une cinquantaine de nouveaux cas en moyenne par jour. Un nouveau laboratoire, en Suisse, a réussi à isoler le virus dans la perspective de fabrication d'un vaccin.


Il existe un nouveau foyer autonome : le Japon
Selon l'OMS, l'archipel japonais compte 294 cas confirmés de grippe A (H1N1), principalement dans la communauté scolaire des villes de Kobe et Osaka.

D'abord importé du continent américain, il apparaît désormais que le virus se transmette entre japonais, en particulier les jeunes, et donc que ce pays soit devenu un foyer autonome du virus. Une transmission qui laisse craindre une propagation dans d'autres villes, notamment le grand Tokyo. Cela fait du Japon le 4ème pays le plus touché derrière les Etats-Unis, le Mexique et le Canada.

Stabilité en France
En France, la situation reste stable. On compte aujourd'hui 16 cas importés des Etats-Unis et du Mexique mais pas de cas sévères.



RAS en Afrique et premier cas en Russie
Deux grands espaces paraissaient indemnes, mais la Russie vient de détecter son premier cas.
Sur le continent africain, aucun cas n'est recensé. Une absence d'épidémie qui inquiète plusieurs experts en médecine, qui craignent que cette non-épidémie ne soit en réalité due qu'au manque de dépistages, plutôt qu'à une immunité réelle du peuple africain. Pourtant "des cas ont été suspectés mais qui se sont avérés être négatifs après les tests" assure l'OMS.

Un premier cas de grippe porcine A(H1N1) a été enregistré en Russie sur un citoyen russe de retour des Etats-Unis, a annoncé le chef des services sanitaires russes, Guennadi Onichtchenko, cité vendredi par l'agence Interfax. "Les tests sont positifs. Il est hospitalisé dans la clinique des maladies infectieuses n°1 (à Moscou). La personne se sent bien. Elle reçoit les soins adéquats. Il n'a pas de fièvre. Son état est satisfaisant", a déclaré le responsable. Le malade revenait de New-York, a-t-il précisé.

Grippe porcine : les gènes du virus circulaient depuis des années


Les gènes du virus de la grippe porcine pourraient avoir circulé depuis une dizaine d'années au moins sans avoir été détectés, selon des chercheurs qui ont analysé le génome de plus de 50 échantillons du nouveau virus A (H1N1). Leurs travaux ont été diffusés vendredi par la revue américaine Science. L'équipe conduite par Rebecca Garten des Centres de contrôle des maladies (CDC, Etats-Unis) a séquencé le génome de virus provenant du Mexique et des Etats-Unis. Leurs résultats suggèrent qu'à l'avenir les populations de porcs devraient être surveillées de près afin de détecter des virus influenzae (grippaux) émergents. Les chercheurs ont déterminé l'origine des huit segments génétiques du virus, montrant qu'ils formaient une combinaison jamais rapportée à ce jour parmi les virus porcins et humains.

Six des huit segments de virus proviennent de virus porcins réassortis, avec un mélange de matériel génétique humain, aviaire et porcin. Résultat de la tendance des virus grippaux à échanger entre eux des morceaux de leurs génomes, ils ont circulé en Amérique du Nord et en Asie depuis approximativement 1998. Les deux autres segments dérivent de virus de porc d'Europe et d'Asie, avec des éléments d'origine aviaire également. L'analyse des segments génétiques n'a pas révélé les marqueurs de virulence et de haute transmissibilité, selon les auteurs qui n'ont pas trouvé de cause génétique à la capacité du nouveau virus à se multiplier et à se répandre aisément parmi les humains.

Les chercheurs ont concentré leur attention sur une protéine importante du virus, l'hémagglutinine (le H de H1N1), qui est responsable de sa capacité à s'accrocher et infecter la cellule cible respiratoire. Il faut continuer de rechercher les changements de cette protéine du virus, en vue de sélectionner un futur vaccin, selon les auteurs.

vendredi 22 mai 2009

Grippe porcine : 2ème cas confirmé en Suisse - 86 morts dans le monde

Une jeune Bernoise de retour du Mexique a été contaminée par le virus de la grippe A (H1N1). Il s'agit du deuxième cas confirmé en Suisse. La malade se trouve actuellement en isolement à l'hôpital de Berne, mais pourra rentrer chez elle prochainement.

Son état de santé est satisfaisant, a indiqué l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). La femme, âgée de 24 ans, passait des vacances au Mexique. Elle est revenue en transitant par les Etats-Unis dans la nuit du 16 au 17 mai. Les symptômes grippaux sont apparus à la mi-journée du 18 mai. La jeune femme et ses contacts rapprochés ont été immédiatement pris en charge médicalement.

Malgré ce deuxième cas confirmé, l'OFSP a assuré de son côté que le virus de la grippe A (H1N1) ne représentait pas pour l'instant un risque plus élevé pour la population en Suisse. Mais la prudence reste de mise. Avec le nombre croissant de cas confirmés dans le monde, le risque d'importation de nouvelles infections augmente, d'après l'office.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 11 168 personnes dans 42 pays contaminées par le virus A (H1N1) de la grippe. L'épidémie a aussi fait 86 tués au total, soit un de plus, enregistré aux Etats-Unis.

En 24 heures, 134 nouveaux cas de grippe porcine ont été officiellement répertorié. La majorité d'entre eux ont été recensés aux Etats-Unis (+54 cas), au Japon (+35) et au Chili (+19). Les Philippines (1 cas) font leur entrée dans la liste des pays officiellement affectés par la maladie.

Grippe A (H1N1) : Changement de stratégie au Canada (Québec)

Au Canada (Québec) changement de cap contre la grippe H1N1


Le virus de la grippe H1N1 est désormais abordé de la même manière que s’il s’agissait de la grippe saisonnière. Les gens qui éprouvent des symptômes ne sont donc plus obligatoirement tenus de consulter un médecin.

Le Docteur Nicole Bouchard, médecin-conseil à la Direction de santé publique (DSP), l’a annoncé lors d’un point de presse tenu le 21 mai. «Auparavant, on voulait retracer tous les cas pour connaître le comportement du virus et déterminer l’intensité des symptômes. C’est maintenant fait. Nous passons maintenant en mode populationnel. C’est-à-dire que seuls les cas graves seront investigués. Cela nous permettra de mieux comprendre les facteurs de risque», a-t-elle expliqué.
Les analyses ont en effet rapporté que la grippe H1N1 ressemble beaucoup à la grippe saisonnière. Cela signifie que les gens doivent désormais consulter seulement si les symptômes habituels de la grippe (fièvre, toux, maux de tête, perte d’appétit et douleurs musculaires) sont accompagnés d’essoufflement, de douleurs thoraciques, de fièvre très élevée ou encore d’une altération de l’état de conscience.

La recommandation s’applique aussi aux personnes traditionnellement plus à risque, soit les jeunes enfants, les personnes âgées et les gens souffrant de maladies chroniques. «Dans le doute, (les canadiens) doivent contacter Info-Santé au 811», a indiqué le Docteur Bouchard.

Pour le reste, les conseils de prévention demeurent les mêmes que pour la grippe saisonnière : se laver souvent les mains, tousser et éternuer dans le pli du coude et demeurer à la maison pendant la durée des symptômes.

On demeure vigilant

Ce changement de tactique ne signifie toutefois pas que le virus soit bénin, mais simplement que la DSP a fini de le traquer. «Même si le virus était plus virulent et mortel, on serait quand même passé en mode populationnel», a précisé Denise Stewart, chef du Service des communications à l’Agence régionale de la santé.

En date du 21 mai, 106 cas confirmés avaient été répertoriés au Québec et aucun en Abitibi-Témiscamingue.

jeudi 21 mai 2009

Plus de 1 000 cas nouveaux de grippe A (H1N1) en 24h


Près d’un millier de cas supplémentaires de grippe porcine ont été diagnostiqués en 24 heures dans le monde, a indiqué jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui comptabilise 11 034 personnes contaminées et 85 morts dans 41 pays.
La majorité des nouveaux cas ont été recensés dans les quatre pays les plus touchés : le Mexique (+ 244 cas, + 3 morts), les Etats-Unis (+ 241 cas, + 2 morts), le Canada (+ 223 cas) et le Japon (+ 49 cas).


Grippe porcine : l'OMS inquiète du manque de diagnostic dans les pays pauvres


La plupart des pays en voie de développement n'ont pas les moyens de diagnostiquer la gripppe saisonnière, et encore moins des cas de grippe porcine A (H1N1), s'est inquiété jeudi un expert de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "C'est évident, ce qui nous inquiète c'est que la plupart des pays en voie de développement n'ont pas mis en place de système qui nous dirait ne serait-ce que le fait que la grippe H1N1 est là", a déclaré à la presse Ties Boerma, directeur du service des statistiques de santé à l'OMS. "Dans la plupart de (ces) pays, il n'y a pas de système efficace d'information sur les causes de décès", a-t-il déploré en relevant que les pays pauvres n'ont par exemple pas les moyens de recueillir l'information sur les cas de méningite, de rage ou de types de grippe. "Il y a donc encore un grand trou noir. Nous travaillons avec nos partenaires pour le réduire, mais il y a beaucoup de chemin à faire", a-t-il dit.

Le rapport statistique annuel de l'OMS sur les évolutions de 18 maladies infectieuses publié jeudi présente notamment une liste des cas répertoriés de grippe aviaire H5N1. Mais le rapport relève que la grippe aviaire, tout comme la malaria ou l'encéphalite japonaise, sont difficiles à diagnostiquer de manière certaine sans recourir à des analyses de laboratoires dont, souvent, les pays pauvres ne disposent pas. Par exemple, le Mexique a dû recourir à des laboratoires canadiens pour identifier le virus de la grippe A (H1N1). Même dans des pays de revenus moyens, les cas de grippe sont souvent répertoriés comme étant des pneumonies. "Ainsi, il n'y a pas de distinction entre la grippe et la pneumonie, sans parler de savoir de quel type de grippe il s'agit", a commenté M. Boerma. "Dans beaucoup de pays, c'est vraiment difficile. Par exemple, nous avons les statistiques mexicaines sur la grippe, mais en réalité la plupart des cas de grippe porcine ont été classées comme étant des pneumonies", a estimé l'expert de l'OMS.

Depuis que le nouveau virus grippal a fait son apparition au Mexique, les experts de l'OMS craignent qu'il ne se répande dans l'hémisphère sud, où se trouvent beaucoup de pays en voie de développement. La plupart des formes de grippe font davantage de morts dans des populations affaiblies, comme c'est le cas dans les pays pauvres.

Premières « estimations » chiffrées sur la contagiosité et la létalité du nouveau virus A (H1N1)

Virologistes, épidémiologistes et spécialistes de santé publique du monde entier tentent de déterminer quelles sont, à ce stade de l’épidémie, la contagiosité et la létalité du nouveau virus A (H1N1). Les experts de l’OMS ont publié le 11 mai 2009 sur le site Internet de l’organisation une première évaluation (1). Selon celle-ci :

- La vulnérabilité de la population mondiale à cette infection doit être très élevée puisqu’il s’agit d’un nouveau virus jamais observé chez l’homme ou l’animal.
Ce sont, pour l’instant, les sujets les plus jeunes qui paraissent les susceptibles d’être infectés.
- Le nouveau virus A (H1N1) semble plus contagieux que ceux de la grippe saisonnière (taux d’atteinte secondaire estimé entre 22 et 33 % contre 5 à 15 % pour la grippe saisonnière).
- Si la mortalité actuelle de l’infection paraît faible, tout au moins en dehors du Mexique, il faut se garder de conclure car des mutations ou des facteurs environnementaux pourraient venir modifier rapidement le tableau.

Une équipe d’épidémiologistes nous propose dans la revue Science une vision plus chiffrée de la gravité de cette nouvelle grippe (2).

Christopher Fraser et coll. ont basé leur évaluation sur les données établies au 5 mai 2009 (23 000 cas au Mexique). Schématiquement, pour connaître le taux de mortalité de l’infection ils ont débuté leur travail par une estimation du nombre de cas réel au Mexique le 5 mai. Pour le déterminer ils se sont fondés sur les cas diagnostiqués dans les autres pays du monde dont le nombre leur paraissait plus proche de la réalité que celui déclaré par les autorités mexicaines. Le nombre de nouvelles grippes A (H1N1) rapportées dans les différents pays du monde est apparu fortement corrélé à celui des ressortissants de ces pays présents au Mexique lors du début de l’épidémie. En supposant que le risque de contamination était identique chez les mexicains et chez les étrangers à la phase initiale de propagation du virus et en tenant compte du rapport entre la population mexicaine et celle des voyageurs et en prenant pour hypothèse une durée moyenne de séjour d’un étranger au Mexique d’un jour, il a été possible d’estimer à 23 000 (entre 18 000 et 32 000) le nombre de cas réel de nouvelle grippe A au Mexique à la date du 5 mai (à rapprocher des 11 357 cas suspects et 822 cas confirmés au laboratoire à cette date déclarés par les autorités du pays).

Un taux de mortalité situé entre 0,08 % … et 1,5 % !

Pour déterminer la mortalité réelle de l’affection, il « suffisait » de rapporter le nombre de décès à ce chiffre. Si l’on se base sur les morts pour lesquels la responsabilité du virus A (H1N1) a été confirmée au Mexique le taux de mortalité s’établit entre 0,08 % et 0,15 % c’est-à-dire proche de celui de la grippe saisonnière. Si au contraire on retient tous les décès déclarés comme suspects par les autorités mexicaines, le taux de mortalité serait de 0,3 à 1,5 % soit une proportion plus proche de celles des pandémies précédentes. On le voit, malgré les outils statistiques sophistiqués utilisés par cette équipe, nous sommes bien loin de disposer de chiffres précis puisque selon les donnés retenues la « mortalité » de l’affection passe de moins de 1 sur 1 000 à 15/1 000 !

Une haute transmissibilité

Pour déterminer la contagiosité du virus, Fraser et coll. ont fondé leurs estimations sur l’évolution de l’épidémie dans une communauté mexicaine relativement isolée de 1 575 habitants, celle de La Gloria dans la province de Veracruz. Dans cette zone, le premier cas cliniquement apparent serait survenu autour du 15 février. Sur cette population, au 14 avril, 616 personnes avaient présenté un tableau d’infection respiratoire aiguë soit un taux d’attaque de 39 %. Ce taux estimé variait dans cette population entre 61 % chez les moins de 15 ans et 29 % au-delà de cet âge.

Il reste donc encore beaucoup d’incertitudes sur la gravité réelle de cette nouvelle grippe. Nous en saurons sans doute davantage dans quelques jours quand nous pourrons travailler sur les données plus précises provenant des Etats-Unis où le nombre de cas et celui des décès imputables à la maladie sont indiscutablement plus fiables (selon les chiffres actuels la mortalité se situerait aux Etats-Unis autour de 1 pour 1 000 cas déclarés). Mais il restera alors toujours une incertitude majeure portant sur les capacités d’évolution de ce virus. Il pourrait revenir sous une forme plus létale après son passage dans l’hémisphère sud comme celui de 1918, devenir un peu plus pathogène au deuxième passage comme celui de 1957 ou rester relativement bénin lors de la deuxième vague à l’image du virus de la pandémie de 1968.

1) Evaluation de la gravité d’une pandémie de grippe. Site de l’OMS (http://www.who.int/csr/disease/swineflu/assess/disease_swineflu_assess_20090511/fr/index.html)
2) Fraser C et coll. : Pandemic potential of a strain of influenza A (H1N1) : early findings. Science 2009 ; publication avancée en ligne le 11 mai 2009 (10.1126/science.1176062).

Apparente confusion à l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) prend son temps avant annoncer la première grande pandémie du siècle, cédant à la pression d’un certain nombre de ses membres. Le nombre de cas diagnostiqués progresse à vive allure depuis une semaine et atteint désormais 10 243 personnes dans 41 pays — les Etats-Unis, le Canada et le Mexique continuant de porter le plus lourd fardeau. Toutefois, cette dernière poussée du virus d’un type inédit A (H1N1) est particulièrement sensible au Japon où le nombre de malades répertoriés atteint désormais 210 personnes. L’archipel nippon est devenu la deuxième région du monde la plus affectée. Mais l’OMS assure toujours n’avoir pas de preuves qu’il s’agisse d’un foyer autonome de transmission entre humains. Si tel était le cas, elle devrait selon ses critères activer la sixième et dernière phase d’alerte de son échelle annonçant une pandémie.

Cette prudence soudaine étonne, d’autant que l’organisation s’était montrée particulièrement prompte à activer les précédentes phases d’alerte pandémique. Quelques jours à peine après l’annonce de l’existence d’un virus mêlant des origines porcines, aviaires et humaines au Mexique, l’OMS avait activé sa phase 4 d’alerte signalant l’existence d’une transmission entre humains d’un virus d’origine animale. Deux jours plus tard, le 29 avril, elle n’avait pas hésité à déclencher le niveau 5, signifiant qu’une pandémie était “imminente”. Cette décision était basée sur le fait que la transmission entre humains était avérée dans deux pays d’une même région: les Etats-Unis et le Mexique. Depuis, elle dit attendre l’apparition d’un nouveau foyer autonome dans une autre région du monde pour passer à son dernier niveau.

Sans cesse interrogée depuis lundi, la directrice générale de l’organisation Margaret Chan a fait comprendre que cette fois elle voulait prendre son temps. “Nous sommes tous sous pression pour prendre des mesures urgentes”, a-t-elle expliqué devant les 193 membres de l’OMS réunis à Genève pour leur grande assemblée annuelle. Mais “nous devons avertir les gens quand c’est nécessaire et les rassurer quand c’est nécessaire”, a-t-elle insisté, précisant que l’organisation en restait pour l’instant à la phase 5. “La plupart des cas que nous voyons (au Japon) se trouvent dans une école”, s’est-elle encore justifiée mardi devant la presse. “Il y a peut-être des cas pour lesquels nous ne sommes pas capables de faire le lien avec des patients, mais ce n’est pas inhabituel”, a-t-elle assuré, relevant que la situation était identique au Royaume Uni et à New-York. Or les cas new-yorkais avaient motivé en très grande partie le passage à la phase 5. Après quelques explications embrouillées, Mme Chan a fini par reconnaître qu’elle avait “écouté” l’appel de certains ministres de la Santé. Soutenu notamment par la Suisse, le Japon, la Chine, le Brésil, le ministre britannique Alan Johnson lui avait demandé lundi de ne pas se précipiter. “Je pense que vous avez besoin de plus de temps” pour étudier le passage à l’alerte 6, avait-il déclaré disant craindre un mouvement de panique parmi la population après une telle annonce. Au final, la critique porte essentiellement sur le système d’alerte de l’OMS qui, comme l’organisation ne cesse de le répéter, illustre uniquement la portée géographique de l’épidémie sans un mot de sa sévérité. Un tel système est, de l’avis de ces pays, porteur de confusion et nécessite au plus vite des modifications.

Distribution de kits dans La Loire et le réseau Grog en surveillance renforcée

Des kits de protection contre la grippe sont à disposition des professionnels de santé libéraux de la Loire. Ces derniers sont : médecins, pharmaciens, dentistes, sages-femmes, infirmiers, kinésithérapeutes. Tous ceux qui se présentent devront émarger et présenter une carte professionnelle. Commencée hier, cette distribution se poursuit aujourd’hui et demain de 8 h 30 à 20 h 30, sans interruption.


A la demande de l’InVS, les médecins et les pharmaciens vigies du Réseau des GROG, civils et militaires, ont en effet repris une surveillance renforcée de la fréquence des infections respiratoires aiguës et de leur impact médico-économique. Ils signalent également les épisodes de cas groupés d’infections respiratoires aiguës.

Nouveau bilan au Japon : 281 cas avérés de grippe A (H1N1)

Le nombre des cas d'infection par la grippe A (H1N1) au Japon a été porté à 281 jeudi, avec les nouveaux cas rapportés dans les préfectures d'Osaka et de Hyogo. Lors d'une session du comité de budget de la Chambre haute, le ministre de la Santé, Yoichi Masuzoe, a indiqué que l'épidémie s'était "substantiellement propagée" au Japon.

Le gouvernement suivra de près l'évolution de la situation pandémique, et cherchera à mieux équilibrer les mesures nécessaires contre la grippe et celles visant à éviter le stress de la population, a affirmé le ministre.

Le virus détecté à Tokyo. Mercredi, l'infection de deux écolières à la grippe de nouveau type, à Tokyo, a été confirmée, devenant les premiers cas d'infection signalés en dehors de la région de Kansai. La municipalité de Tokyo a demandé à trois collèges de mettre en quarantaine neuf élèves et enseignants ayant contacté les deux élèves malades à New York. Parallèlement, les autorités sanitaires sont en train de chercher les quelque 17 personnes qui ont eu une prise de contact avec les deux contaminées sur le même vol partant de New York. Plus d’une vingtaine des nouveaux cas déclarés sont des habitants de la métropole de Kobe (préfecture de Hyogo), la plus touchée par l’infection au Japon. Ses responsables, évoquant une “quasi-épidémie”, ont annoncé qu’ils renonçaient à dépister le virus A (H1N1) chez toutes les personnes présentant des symptômes de grippe.

“La municipalité a décidé d’autoriser les médecins de famille à soigner les patients atteints de forte fièvre, ce qui signifie qu’elle ne pourra plus procéder à des tests génétiques sur tous les cas suspects” de grippe porcine, a déclaré un responsable de Kobe. La ville organisait jusqu’à présent ces tests dans des espaces sanitaires spécialement aménagés, où elle faisait venir tous les malades suspectés d’avoir la grippe porcine. Parmi les nouveaux cas confirmés figure par ailleurs un homme d’une vingtaine d’années résidant dans la préfecture de Shiga (centre-ouest), proche des préfectures d’Osaka et Hyogo (ouest) où se concentraient jusqu’ici les malades, pour la plupart des jeunes. Ce patient s’était rendu pendant le week-end à Kobe, dans la préfecture de Hyogo, où le virus lui a été probablement transmis. L’infection s’est rapidement propagée depuis samedi après un tournoi de volley-ball opposant deux lycées d’Osaka et de Kobe. Les experts sont convaincus que le virus A (H1N1) s’est sans doute déjà propagé à d’autres régions de l’archipel, y compris à la mégapole du grand Tokyo, l’agglomération la plus peuplée du monde avec 36 millions d’habitants. L’agence de presse Kyodo a rapporté que 86 % des malades identifiés jusqu’à présent au Japon étaient âgés de 10 à 19 ans, ce qui semble indiquer une plus forte virulence de la grippe porcine chez les jeunes au Japon qu’aux Etats-Unis. Le Japon arrive en quatrième position parmi les pays les plus touchés par le virus, après les Etats-Unis, le Mexique et le Canada.