mercredi 2 septembre 2009

En Egypte cinq malades porteurs à la fois du virus de la grippe aviaire (H5N1) et du virus de la grippe A (H1N1)

Un homme de 28 ans, arrivé au port de Safaga, en provenance d'Arabie Saoudite, qui revenait d'un pèlerinage vient d'être testé positif pour les deux variétés de grippe. Il est porteur des virus de la grippe aviaire (H5N1) et de la nouvelle grippe A (H1N1). Il a été immédiatement mis en isolement à l'hôpital d'Hurghada, situé à 60 km au nord de Safaga.

Mohammad Rifal, le directeur général pour la médecine préventive, indique qu'il s'agit du troisième cas en deux jours. Les deux autres cas sont un touriste italien âgé de 35 ans, lui aussi isolé à l'hôpital d'Hurghada, et un autre pèlerin âgé de 30 ans qui est à l'hôpital central de Safaga.

A noter que deux cas similaires sont hospitalisés à El Mansoura. Pour l'instant nous n'avons pas d'autres informations sur ces deux cas.

Les villes de Safaga et d'Hurghada sont réputées comme stations de plongée en mer rouge. Elles sont très fréquentées par les touristes internationaux. Ces deux villes possèdent des hôpitaux assez performants en réanimation avec notamment des équipements de caisson hyperbare pour traiter les accidents de plongée. El Mansoura est située dans le delta d'Alexandrie.



Des craintes réelles de recombinaison possible entre les deux virus.


Les virologues savent depuis longtemps que le risque réside dans la combinaison du matériel génétique d'un virus à fort potentiel contaminant en l'occurrence ici le virus A (H1N1) et d'un autre virus à grand taux de létalité, comme celui de la grippe aviaire (H5N1). L'inquiétude était celle de la diffusion du nouveau virus de la grippe A (H1N1) dans des régions atteintes depuis plusieurs années par la grippe aviaire (H5N1). Plusieurs pays étaient surveillés de près, principalement ceux les plus touchés par la grippe aviaire, comme l'Indonésie et l'Egypte. Ce qui vient de se produire en Egypte était donc à craindre. Plus les cas vont se multiplier, plus il sera difficile de les détecter rapidement et de les isoler.


L'incrédulité est un facteur de risque supplémentaire


Comme pour la crise économique, si on se souvient des réactions il y a juste un an avec son lot de personnes incrédules sur les conséquences pour l'économie mondiale, alors que les indicateurs étaient justement inquiétants ; on se retrouve avec des informations qu'il est indispensable de considérer et de décoder intelligemment. Serons-nous plus compétents avec nos 42 chromosomes qu'un virus avec 8 gènes ? Heureusement les scientifiques au mépris de commentaires absurdes (comme on en reçoit sur ce site et qu'il est inutile de publier, tant ils sont idiots) ont, depuis longtemps, considéré les vrais risques et enjeux de cette situation.