C’est le constat de l’Organisation mondiale de la santé. «L’activité grippale reste basse en général en Europe et en Asie, à l’exception de la France, qui signale des augmentations de maladies grippales (pour la 37e semaine) au dessus du niveau d’épidémie de grippe saisonnière», indiquent les experts de l’OMS dans leur bilan hebdomadaire de la pandémie. «La France est le pays d’Europe où il y a le plus de cas actuellement», a confirmé à l’AFP un porte-parole de l’OMS, Gregory Hartl. Lors de son dernier point d'étape, mardi dernier, l’Institut de veille sanitaire français fait état de 164 cas de grippe pour 100 000 habitants.
Soit le double du seuil épidémique qui est fixé à 84 malades sur 100 000 habitants. Dans la semaine du 7 au 13 septembre, le nombre de nouveaux cas de grippe en France métropolitaine - qui se caractérise par un début brutal de fièvre supérieure à 39°C, des courbatures, des signes respiratoires comme une toux - a été évalué à 103 000. Les tests pour identifier les virus en cause ne sont pas encore réalisés mais la précocité et l’ampleur de l’épidémie laissent à penser aux spécialistes de l’OMS qu’elle est largement due au nouveau virus H1N1. Le dernier bilan français s’élève à 27 malades décédés de la grippe H1N1 et les autorités françaises n’entendent pas passer, dans l’immédiat, en niveau 6 d’alerte pandémique. Et ce même si la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a estimé cette semaine que l’épidémie avait bel et bien commencé dans l’Hexagone.