Ce sont 4 collégiens d'une même classe du Girbet qui ont été diagnostiqués grippés ce week-end à Saverdun. Le préfet a ordonné sa fermeture. Depuis hier, en fin d'après-midi, le collège de Girbet, à Saverdun, est le second établissement scolaire en France à connaître une fermeture de classe pour cause de grippe. La décision administrative a été prise hier, en fin de matinée, par le préfet de l'Ariège en accord avec le recteur de l'académie de Toulouse et ce pour une durée de sept jours à compter de ce matin, comme le prévoit le plan pour réduire les risques de propagation du virus. Une décision qui fait suite au diagnostic de quatre cas de grippe ce week-end par le médecin de garde de Saverdun chez quatre adolescents appartenant tous à la classe de 3e B du collège de Girbet.
La Basse Ariège la plus touchée
« Dans ce cas précis, la notion d'épidémie est effective », témoigne le docteur Philippe Calléja, maire de Saverdun, qui a eu à diagnostiquer six cas en basse Ariège, foyer pour l'heure le plus touché dans ce département. « Les cas sont groupés et présentent tous les symptômes cliniques ; nous avons bien à faire au virus H1N1 : toux, courbatures et fièvre, entre 39 et 40. On s'y attendait mais pas aussi tôt, plutôt pour le mois d'octobre. Le virus touche principalement les adolescents et les jeunes adultes. Pour ce qui est des cas du collège de Girbet, les enfants grippés sont restés chez eux. Pour ce qui est de la pathologie, il faut la traiter avec mépris, c'est-à-dire se reposer et prendre du paracétamol. Lorsque ces enfants sont en contact avec leurs parents ou d'autres individus, il faut qu'ils portent un masque pour qu'il n'y ait pas contamination car l'une des caractéristiques de la grippe A, c'est qu'elle est très contagieuse. Contrairement à la grippe aviaire qui est peu contagieuse mais plus sévère, la grippe A, elle, est très contagieuse mais peu sévère. Un papa est traité actuellement au tamiflu car asthmatique, les risques sont plus lourds pour lui. » Mise en quarantaine dans le collège Pour ce qui est des élèves de la classe de 3e B concernée, ces derniers ont été informés hier matin par leur professeur principal de la situation. Ils ont été mis en quarantaine dans une salle de l'établissement en attendant que leurs parents viennent les chercher à l'issue de la journée. Ces derniers devront rester chez eux une semaine au moins pour éviter que le phénomène de contagion ne prenne de l'ampleur. « Il faut éviter en fait que le pic de pandémie n'arrive trop tôt, avant que le vaccin soit disponible », explique le docteur Calléja.
Un nouveau cas en 5e C
Hier matin, un nouveau cas était identifié dans le même collège en classe de 5e C celui-là. D'autres ne sont pas à exclure : « Notre copain s'est plaint de maux de tête, d'estomac et il avait de la fièvre. Il a fallu qu'il s'allonge sur un banc », témoigne Andrew, un camarade de classe. À la sortie des classes hier après-midi, les parents d'élèves ignoraient totalement que des cas de grippe A touchaient le collège de leurs enfants. Certains, sans manifester de grandes inquiétudes, stigmatisaient sur le manque total d'informations. Mme Muriel Benhazet, principale du collège, observait un mutisme total, renvoyant systématiquement ses interlocuteurs vers les services de communication de la préfecture. Les élèves de troisième B se sont donc vu remettre hier avant de rentrer chez eux un programme de révision qu'ils doivent apprendre pour leur retour à l'école dans sept jours. Il faudra d'autre part attendre cet après-midi (24 heures après les prélèvements) pour savoir si le virus dont souffrent ces élèves est réellement le H1N1. « Il va sans dire, ajoute Jacques Billant, que les mesures de désinfection des locaux du collège, jusqu'aux poignées de portes, ont été assurées dès la fin de la matinée. »
Naturellement, les autorités sanitaires demandent aux proches des enfants malades d'être très attentifs à l'évolution de la maladie. Fallait-il le préciser ?
A noter enfin que trois cas isolés de grippe A ont été relevés dans le département au cours de l'été. Les trois personnes touchées vivent dans le Couserans.
