«Le H1N1 frappe fort chez les femmes enceintes. Elles présentent des risques plus élevés d’hospitalisation pendant la deuxième moitié de leur grossesse. Les bénéfices de la vaccination sont par conséquent plus grands, compte tenu des risques de complications bien documentés, à ce jour», explique le Dr De Serres. De concert avec une collègue en santé publique du Centre for Disease Control de la Colombie-Britannique, Danuta Skowronski, le chercheur a examiné la pertinence de vacciner les femmes enceintes contre la grippe. Les deux spécialistes proposent des balises dans un article publié récemment dans la revue scientifique Vaccine. «Cet article a été préparé il y a deux ans. Dans un contexte de grippe saisonnière, on a regardé ce qui se passait comme mortalité et hospitalisation, afin de savoir si cela valait la peine de donner le vaccin aux femmes enceintes. Nous n’avons pas vu d’excès de risque de mortalité et d’hospitalisation. Pour les femmes en bonne santé, les données recueillies ne permettent donc pas de recommander la vaccination contre la grippe saisonnière dès le début de la grossesse», précise le Dr De Serres. Le vaccin contre la grippe saisonnière devrait plutôt être administré pendant la deuxième moitié de la grossesse. Cette position vient nuancer certaines recommandations des autorités sanitaires canadiennes et américaines qui préconisent depuis quelques années la vaccination systématique de toutes les femmes enceintes contre la grippe saisonnière. Les deux chercheurs recommandent cependant la vaccination, le plus tôt possible, pour les femmes enceintes qui souffrent de maladies sous-jacentes susceptibles d’accroître le risque de complications, comme l’asthme ou les problèmes cardiaques.
samedi 12 septembre 2009
Face à la pandémie de grippe A (H1N1), la vaccination des femmes enceintes serait justifiée
Face à la pandémie de grippe A (H1N1), la vaccination des femmes enceintes serait justifiée, peu importe le stade de la grossesse, estime le Dr Gaston De Serres, professeur à la faculté de médecine de l’Université Laval au Canada.
La décision de vacciner une population doit reposer sur une sérieuse analyse risque-bénéfice, rappelle le Dr De Serres un spécialiste en santé publique. En ce qui concerne les femmes enceintes, le problème est double, puisqu’il faut aussi considérer la santé du foetus. Règle générale, un vaccin administré en fin de grossesse pose moins de risque pour le foetus, car son développement est plus avancé. D’ici à trois semaines, les autorités de santé publique devraient faire connaître leurs recommandations sur cet épineux sujet.
«Le H1N1 frappe fort chez les femmes enceintes. Elles présentent des risques plus élevés d’hospitalisation pendant la deuxième moitié de leur grossesse. Les bénéfices de la vaccination sont par conséquent plus grands, compte tenu des risques de complications bien documentés, à ce jour», explique le Dr De Serres. De concert avec une collègue en santé publique du Centre for Disease Control de la Colombie-Britannique, Danuta Skowronski, le chercheur a examiné la pertinence de vacciner les femmes enceintes contre la grippe. Les deux spécialistes proposent des balises dans un article publié récemment dans la revue scientifique Vaccine. «Cet article a été préparé il y a deux ans. Dans un contexte de grippe saisonnière, on a regardé ce qui se passait comme mortalité et hospitalisation, afin de savoir si cela valait la peine de donner le vaccin aux femmes enceintes. Nous n’avons pas vu d’excès de risque de mortalité et d’hospitalisation. Pour les femmes en bonne santé, les données recueillies ne permettent donc pas de recommander la vaccination contre la grippe saisonnière dès le début de la grossesse», précise le Dr De Serres. Le vaccin contre la grippe saisonnière devrait plutôt être administré pendant la deuxième moitié de la grossesse. Cette position vient nuancer certaines recommandations des autorités sanitaires canadiennes et américaines qui préconisent depuis quelques années la vaccination systématique de toutes les femmes enceintes contre la grippe saisonnière. Les deux chercheurs recommandent cependant la vaccination, le plus tôt possible, pour les femmes enceintes qui souffrent de maladies sous-jacentes susceptibles d’accroître le risque de complications, comme l’asthme ou les problèmes cardiaques.
«Le H1N1 frappe fort chez les femmes enceintes. Elles présentent des risques plus élevés d’hospitalisation pendant la deuxième moitié de leur grossesse. Les bénéfices de la vaccination sont par conséquent plus grands, compte tenu des risques de complications bien documentés, à ce jour», explique le Dr De Serres. De concert avec une collègue en santé publique du Centre for Disease Control de la Colombie-Britannique, Danuta Skowronski, le chercheur a examiné la pertinence de vacciner les femmes enceintes contre la grippe. Les deux spécialistes proposent des balises dans un article publié récemment dans la revue scientifique Vaccine. «Cet article a été préparé il y a deux ans. Dans un contexte de grippe saisonnière, on a regardé ce qui se passait comme mortalité et hospitalisation, afin de savoir si cela valait la peine de donner le vaccin aux femmes enceintes. Nous n’avons pas vu d’excès de risque de mortalité et d’hospitalisation. Pour les femmes en bonne santé, les données recueillies ne permettent donc pas de recommander la vaccination contre la grippe saisonnière dès le début de la grossesse», précise le Dr De Serres. Le vaccin contre la grippe saisonnière devrait plutôt être administré pendant la deuxième moitié de la grossesse. Cette position vient nuancer certaines recommandations des autorités sanitaires canadiennes et américaines qui préconisent depuis quelques années la vaccination systématique de toutes les femmes enceintes contre la grippe saisonnière. Les deux chercheurs recommandent cependant la vaccination, le plus tôt possible, pour les femmes enceintes qui souffrent de maladies sous-jacentes susceptibles d’accroître le risque de complications, comme l’asthme ou les problèmes cardiaques.