C'est le premier cas mortel, en France, chez un individu sain, n'étant pas atteint par d'autres pathologies lourdes.
Il est intéressant de rapprocher cette information de celle publiée il y a même pas 3 mois, c'était le 28 juin. On signalait à l'époque les deux premiers cas dans le département de la Loire.
Deux septuagénaires revenant d'un voyage d'agrément aux Etats-Unis ont été diagnostiquées positives au virus H1N1 et prises en charge au CHU de Saint-Etienne Les deux dames domiciliées dans le département sont revenues cette semaine d'un voyage d'agrément aux Etats-Unis. Elles ont présenté des symptômes grippaux et ont été diagnostiquées positives au H1N1. Elles constituent les deux premiers cas dans la Loire. Les prélèvements ont été effectués jeudi après-midi et les patientes ont rapidement regagné leur domicile. L'une d'elles a toutefois passé la nuit à l'hôpital. Le Samu, le service d'hygiène et celui des maladies infectieuses ont été sur le pont. Y compris pour administrer le traitement aux personnes de l'entourage des deux patientes par mesure de précaution. Âgées de plus de 70 ans, ces dames font partie de la population la moins à risque. Selon le professeur Bruno Pozzetto (photo ci-contre), chef du laboratoire de virologie du CHU de Saint-Étienne : « Les personnes nées avant 1947 ont sans doute croisé le virus de la grippe espagnole qui est très voisin du H1N1 ». Ce qui leur confère une forme d'immunité.
Le professeur Bruno Pozzeto est le chef du laboratoire classé P3 qui analyse les échantillons pour la Loire et l'ensemble de l'Auvergne. « Les personnes qui contractent la grippe porcine en ce moment doivent être rassurées. Les équipes médicales sont disponibles et les réserves de Tamiflu (le traitement préconisé) sont à peine entamées. La situation risque d'être plus difficile dans trois mois » ajoute Bruno Pozzetto. Le laboratoire de virologie vient de diagnostiquer positivement le prélèvement effectué sur un petit écolier d'Aurillac et une hôtesse de l'air de Moulin. Toutefois, il convient de ne pas être alarmiste. La plupart des cas observés dans le pays sont très bénins et la guérison s'effectue en deux à trois jours. Seul bémol pour les femmes enceintes qui sont invitées à se montrer plus prudentes. Selon le virologue : « A ce jour et à notre connaissance, le virus ne circule pas dans la population du département. Personne n'a été contaminé sans avoir quitté la région ». Bruno Pozzetto signale que d'autres épidémies sont observées en ce moment. Notamment, depuis trois semaines, plusieurs dizaines de cas d'entérovirus sont diagnostiqués dans la Loire. Il s'agit de méningites virales bénignes. Les symptômes ressemblent à ceux de la grippe : fièvre, courbatures, mal de tête.