dimanche 13 septembre 2009

Les fermetures d'écoles vont se modifier quand la circulation du virus va s'intensifier

Fermer une école est une mesure « justifiée et tout à fait logique ». On pourrait ajouter actuellement. C'est un moyen efficace de ralentir la progression du virus et d'écrêter le pic épidémique. Mais rapidement cette mesure s'arrêtera lorsque le virus aura atteint une diffusion trop importante. Pourquoi ne pas expliquer ces raisons scientifiques dès maintenant pour informer des modifications de stratégie qui vont intervenir ? C'est ce qu'un journal régional La Voix du Nord s'évertue de faire. Nous avons rencontré à plusieurs reprises ses journalistes comprenant les enjeux d'une bonne communication.

« Ce qui se passe en ce moment, explique un spécialiste du monde médical, est tout à fait logique. Dans les établissements scolaires, des contacts se font... et dès lors, c'est la chaîne habituelle de transmission des pathologies infectieuses comme la grippe... Ce qui se passe dans le Nord - Pas-de-Calais est donc identique à ce qui a été observé dans la plupart des régions françaises. » Et la fermeture des établissements ? Pour lui, ce n'est franchement « pas une surprise ». « Aujourd'hui, on peut même dire que la décision est pertinente pour limiter le nombre de cas à l'intérieur et à l'extérieur de l'établissement. Alors que la circulation du virus est encore faible en France, c'est justifié. Cela pourrait permettre de ralentir la diffusion du virus dans la communauté.» C'est exactement ce que dit l'Organisation mondiale de la santé qui estime que « dans des conditions optimales, la fermeture des écoles peut réduire de 30 à 50 % la demande de soins de santé au moment du pic de la pandémie ».

« Plus tenable à l'avenir »

Et à l'avenir ? « Dès lors que le nombre d'établissements va se multiplier, ce ne sera plus tenable ». Car, ce sera « le signe que le virus circule de manière plus importante et que fermer un établissement ne permettra pas de ralentir sa propagation ». Pour lui, « ce devrait aller assez vite ». À noter par ailleurs que dans son dernier bulletin, l'InVS (Institut national de veille sanitaire) précise qu'en métropole « la circulation du virus A (H1N1) 2009 s'intensifie... et que l'incidence des consultations pour grippe clinique est en augmentation à 83 cas pour 100 000 habitants et se situe légèrement au-dessus du seuil épidémique, qui est de 80 cas pour 100 000 habitants ».