Ainsi, la Grande-Bretagne, après avoir connu une vague épidémique importante au mois de juillet puis un reflux en août, a vu le virus faire une réapparition au cours des quinze derniers jours, tout comme aux États-Unis où il avait également fait une pause. Toute la difficulté de la surveillance épidémiologique de la grippe tient au fait que de multiples virus différents circulent en automne et en hiver et entraînent des rhinopharyngites ou des troubles pseudo-grippaux qui peuvent être pris pour des grippes authentiques. Pour ne rien arranger, il est hors de question de faire un prélèvement systématique à chaque patient pour savoir s'il s'agit réellement d'une grippe, du fait du coût élevé des tests.
jeudi 1 octobre 2009
L'épidémie de grippe A (H1N1) reste stable en France
À ce jour, le virus H1N1 a provoqué la mort de six personnes en France métropolitaine.
Où est passée la grippe A, qui était censée paralyser la vie économique, la vie sociale et mobiliser les structures sanitaires à temps plein ? Le virus H1N1 semble désarçonner plus d'un épidémiologiste. Après un accroissement du nombre de cas au cours des quinze premiers jours de septembre en France, la situation semble plutôt se stabiliser, si l'on en croit le dernier bulletin de l'Institut de veille sanitaire (InVS) publié hier. Cette évolution doit être lue à la lumière de celles d'autres pays, chez qui le nombre de cas humains de grippe liée au H1N1 semble fluctuer selon un rythme échappant à un schéma classique.
Ainsi, la Grande-Bretagne, après avoir connu une vague épidémique importante au mois de juillet puis un reflux en août, a vu le virus faire une réapparition au cours des quinze derniers jours, tout comme aux États-Unis où il avait également fait une pause. Toute la difficulté de la surveillance épidémiologique de la grippe tient au fait que de multiples virus différents circulent en automne et en hiver et entraînent des rhinopharyngites ou des troubles pseudo-grippaux qui peuvent être pris pour des grippes authentiques. Pour ne rien arranger, il est hors de question de faire un prélèvement systématique à chaque patient pour savoir s'il s'agit réellement d'une grippe, du fait du coût élevé des tests.
Ainsi, la Grande-Bretagne, après avoir connu une vague épidémique importante au mois de juillet puis un reflux en août, a vu le virus faire une réapparition au cours des quinze derniers jours, tout comme aux États-Unis où il avait également fait une pause. Toute la difficulté de la surveillance épidémiologique de la grippe tient au fait que de multiples virus différents circulent en automne et en hiver et entraînent des rhinopharyngites ou des troubles pseudo-grippaux qui peuvent être pris pour des grippes authentiques. Pour ne rien arranger, il est hors de question de faire un prélèvement systématique à chaque patient pour savoir s'il s'agit réellement d'une grippe, du fait du coût élevé des tests.
Pour l'instant, l'InVS base ses chiffres sur des extrapolations à partir des données de plusieurs réseaux de médecins qui recensent les consultations pour syndromes grippaux. Ainsi, selon le réseau Sentinelle de l'Inserm, qui regroupe des généralistes sur tout le territoire, il y aurait eu la semaine dernière 130 000 consultations en excès pour troubles grippaux. D'un autre côté, le Grog, un autre réseau de surveillance, évalue, lui, à 28 000 le nombre de personnes infectées la semaine dernière par la grippe A. Ce réseau base ses estimations sur des prélèvements aléatoires à la recherche du H1N1 chez des malades souffrant d'infections respiratoires aiguës. La semaine dernière, 3 % des 381 prélèvements effectués étaient positifs pour le H1N1 contre 5 % la semaine précédente. Par ailleurs, le seul virus de la grippe à circuler pour l'instant est le H1N1, les virus grippaux saisonniers ayant presque disparu. «Les indicateurs montrent que la situation épidémique est stable, nous explique Françoise Weber, directrice générale de l'InVS. Mais la part prise par le virus H1N1 dans le recours aux soins est difficile à mesurer de manière précise, compte tenu de la circulation d'autres virus respiratoires. Il faut tenir compte d'une augmentation probable du recours aux soins liée au contexte de forte sensibilisation à ce virus pandémique.» À la date du 29 septembre, 174 patients ont été hospitalisés en France métropolitaine suite à une infection par le virus H1N1, dont 24 cas graves. La majorité (158) en est sortie guérie, six sont décédés et dix sont toujours hospitalisés, dont cinq en soins intensifs.