vendredi 10 juillet 2009

La stratégie de vaccination des français contre la grippe A n’est pas encore complètement finalisée

La stratégie de vaccination des français contre la grippe A n’est pas encore complètement finalisée. « C’est en cours, confirme-t-on au ministère de la Santé, tout sera définitivement fixé dans le cours de l’été. » Tout dépend en fait du visage que prendra l’épidémie à la rentrée.
Des spécialistes redoutent que le virus ne revienne à l’automne sous une forme différente, et bien plus dangereuse, dans l’éventualité d’une combinaison avec celui de la grippe aviaire… Et c’est toute la difficulté : comment trouver la réponse la plus pertinente pour protéger la population française sans savoir exactement contre quoi il va falloir lutter ? Tout l’été, virologues et épidémiologistes vont donc rester l’oeil rivé sur les pays du sud de la planète et étudieront la progression de la grippe A et le nombre de ses victimes pour adapter le dispositif national à son nouveau visage.
Voici d’ores et déjà ce que l’on sait sur la politique de vaccination voulue par la ministre de la Santé.

Une vaccination non obligatoire mais accessible à tous
Ce ne sera pas obligatoire, mais tout le monde pourra y avoir accès. La ministre de la Santé s’est donné comme objectif de pouvoir proposer le vaccin à l’ensemble de la population. Il devrait être disponible à l’automne. « Sans doute y aura-t-il un échelonnement dans la livraison, mais à la fin décembre, tous ceux qui le souhaitent pourront être vaccinés », a expliqué récemment Roselyne Bachelot.

Organisée collectivement
Le vaccin ne sera pas disponible en pharmacie comme un vaccin classique. L’injection ne sera pas non plus possible chez le médecin généraliste. La vaccination sera organisée de manière collective dans les hôpitaux ou au sein des administrations, des écoles, voire des entreprises… D’ailleurs, leur conditionnement rend la vaccination individuelle impossible : les vaccins seront disponibles en flacons multidoses pour plusieurs injections.

Priorité aux plus fragiles et aux plus exposés
Il pourra être décidé de commencer d’abord par les personnes les plus fragiles, les plus sensibles au virus et les plus susceptibles de diffuser l’épidémie, c’est-à-dire les enfants, les adolescents et les malades, mais aussi les plus exposées comme les médecins, les pompiers, les enseignants… Dans le plan gouvernemental, il est prévu aussi de vacciner les dirigeants du pays, ministres et grands patrons. Sachant que les experts estiment que vacciner un Français sur deux, soit environ 30 millions de personnes, suffirait à protéger l’ensemble de la population du pays et à enrayer l’épidémie.

Gratuit ?
Une telle organisation collective laisse supposer que le vaccin, financé par l’Etat et la Sécurité sociale, sera gratuit pour les patients. Pour autant, le ministère de la Santé refuse catégoriquement d’évoquer la question de la gratuité ou du remboursement du vaccin.