jeudi 30 juillet 2009

Des consignes pour la prochaine rentrée scolaire, en France, face à la grippe A (H1N1)

Le ministre de l’Education nationale Luc Chatel a indiqué mercredi qu’il allait adresser "dans les prochains jours" aux recteurs une circulaire sur les procédures à suivre pour limiter la propagation de la grippe A, qui iront jusqu’à la fermeture d’écoles si nécessaire.

"Je vais adresser dans les prochains jours une circulaire aux recteurs pour mettre en œuvre une procédure en cas de nécessité par exemple de fermeture d’écoles, en cas de détection de plusieurs cas" de contamination par le virus A (H1N1), a-t-il déclaré. "Nous préparons également un document qui va être distribué à tous les parents le jour de la rentrée scolaire, sur les gestes barrières pour éviter la contagion", a-t-il ajouté. "Nous avons mis en place les outils pédagogiques pour faire face, si c’était nécessaire, à la fermeture d’écoles dans le cas le plus aggravé de pandémie", a-t-il dit. Luc Chatel, qui est également porte-parole du gouvernement, a indiqué que le gouvernement était "vigilant et mobilisé" face au risque de pandémie de grippe A, soulignant qu’il y avait "deux écueils à éviter". "Le premier est de sous-estimer le risque de pandémie, il faut nous préparer et c’est ce que nous faisons dans le cadre d’une coopération interministérielle. (...) Le deuxième écueil serait de dramatiser de manière excessive, de surfer sur les peurs, il ne s’agit pas de cela", a-t-il dit.

La rentrée scolaire va faciliter la diffusion du virus A (H1N1)

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a déclaré jeudi qu'"il est absolument certain" que la rentrée scolaire va faciliter la diffusion de la nouvelle grippe A (H1N1), dont 1 022 cas sont recensés en France depuis l'apparition du virus. "Il est absolument certain que la rentrée scolaire, avec les enfants dans les écoles, le mode de vie, le fait que la température va être plus douce, plus froide ensuite en hiver, va faciliter la diffusion du virus". "Avec cette forte diffusion de ce nouveau virus H1N1, nous pourrions avoir des conséquences sanitaires importantes", a-t-elle dit, rappelant qu'une grippe saisonnière était responsable d'environ 2 500 morts par an. "Il faut donc nous préparer, c'est ce que nous faisons actuellement", a dit la ministre. Interrogée sur les propos de Bernard Debré, selon lequel la mobilisation contre la pandémie ne servait "qu'à nous faire peur", Mme Bachelot a déclaré s'appuyer "sur les avis des meilleurs infectiologues, virologues, épidémiologistes français". "Je ne suis pas dans cette préparation à la grippe dans une opération médiatique", a-t-elle ajouté. Mme Bachelot a souligné que "l'impact de la pandémie n'est pas seulement un impact sanitaire, c'est un impact sur l'ensemble de l'organisation de notre pays". "La vigilance, même en période de vacances, est de mise", a-t-elle conclut.