Le 16 juillet 2009, l’OMS a recommandé l’arrêt du décompte des cas individuels dans les pays fortement touchés ou dans lesquels une transmission communautaire a été mise en évidence. Pour ces pays, l’OMS suggère de recentrer les activités de surveillance sur la détection et le suivi des événements inhabituels (formes cliniques inhabituelles), par exemple, les formes graves et les décès, les investigations des cas groupés, etc.
En revanche et afin de documenter l’évolution globale, l’OMS recommande le suivi des cas individuels pour les pays nouvellement touchés. De fait, de nombreux pays ne communiquent plus de façon régulière sur leur nombre de nouveaux cas confirmés. Par ailleurs, dans de nombreux pays, seuls les cas graves et/ou groupés bénéficient d’une confirmation biologique.
Le bilan officiel des cas confirmés et/ou probables sous-estime donc largement l’ampleur de l’épidémie et ne constitue plus un indicateur fiable de l’évolution de la pandémie.
Cependant, l’analyse de différents indicateurs épidémiologiques et virologiques permet d’identifier les tendances suivantes :
- en Amérique du Nord, on observe une extension géographique de l’épidémie mais essentiellement dans des régions rurales ou moins densément peuplées, jusque-là relativement épargnées par l’épidémie (par exemple dans les régions du Yucatan et du Chiapas au Mexique) ;
- au Moyen-Orient, un premier décès a été rapporté (en Egypte) chez une femme revenant d’un pélerinage en Arabie-Saoudite. En dehors des Amériques, l’Arabie Saoudite est le pays exportant le plus de cas au Maghreb et au Moyen-Orient ;
- en Europe, c’est au Royaume-Uni ou plus de 10 000 cas confirmés ont été rapportés que l’épidémie progresse le plus vite ;
- en Afrique, le nombre de pays touchés continue d’augmenter (2 nouveaux pays cette semaine : la Namibie et le Soudan). Néanmoins, en raison des limites des systèmes de surveillance de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, le nombre cas dans cette région est certainement largement sous-estimé.