samedi 25 juillet 2009

La connaissance du virus grippal A (H1N1) progresse

Notre compréhension de la grippe A (H1N1) et de ses conséquences progresse grâce au partage de l’information entre les pays membres de l'OMS.

De nombreux états constatant une forte diffusion communautaire se concentrent sur la prise en charge des personnes contaminées et sont passées d’un chiffrage du nombre de cas à une surveillance des grandes tendances de la pandémie. C’est d’ailleurs la recommandation de l’OMS afin de ne pas submerger les systèmes de santé. La priorité reste de savoir cerner qui sont les groupes à risque de complications afin de prendre les meilleures mesures pour protéger les plus vulnérables.

L’OMS, au delà d’une surveillance globale est en liaison quotidienne par téléconférences avec les experts internationaux sur les aspects cliniques (infection, complications…), virologiques (comportement voire évolution du virus) et épidémiologiques (transmission, groupes à risques…) de la pandémie afin de parvenir à une vision globale de l’évolution de la situation.

Déjà il est possible de préciser certains caractères propres à ce virus, concernant les tranches d'âges et les populations les plus vulnérables.


Une augmentation de l’âge moyen des personnes contaminées
Dans la plupart des états membres, la majorité des cas de grippe A (H1N1) sont identifiés chez des jeunes dont l’âge moyen se situe entre 12 et 17 ans. Cette constatation est basée sur des données provenant du Canada, du Chili, du Japon, du Royaume Uni et des Etats-Unis, mais les dernières données permettent de conclure que les patients hospitalisés ou décédant de la grippe A sont plus âgés. Au fur et à mesure du développement de la diffusion communautaire, l’âge moyen des personnes infectées a tendance à augmenter. Si dans certains pays les premiers foyers se sont déclarés dans des écoles et des universités, les épisodes suivants se sont produits dans des communautés moins jeunes. Certains scenarios de la grippe A/H1N1 peuvent néanmoins encore différer par rapport à la grippe saisonnière dont la mortalité touche majoritairement les personnes âgées de 65 ans et plus. Maintenant, souligne l'OMS, il devient parfois très difficile de cerner les effets respectifs « des 2 grippes », alors que dans bon nombre de pays, les 2 virus circulent simultanément et que la pandémie de grippe A (H1N1) reste encore récente.

Les facteurs de risques sont confirmés
Bien que les facteurs de risque n’aient pu encore être définis précisément et de manière exhaustive, il est clair pour l’OMS que les troubles cardiovasculaires, respiratoires, le diabète, le cancer sont de sérieux facteurs de risque de complications en cas d’infection au virus A (H1N1). L’asthme, ajoute l’OMS dans son communiqué, ou toute autre forme de maladie respiratoire ont été très fréquemment rapportés comme des facteurs d’aggravation de l’infection.
La grossesse est un autre facteur de risque. La grossesse apparaît désormais comme une situation de vulnérabilité face au virus. Des études suggèrent également que certains groupes minoritaires qualifiés par des critères socioéconomiques et culturels pourraient être plus vulnérables mais l’OMS reste prudente sur ce dernier point encore confus sur la contribution de ces différents critères à l’état de vulnérabilité.

Le développement de vaccins candidats
La production des vaccins se poursuit et les industriels situeraient les rendements de la production du nouveau vaccin à 25 à 50 % de celui du vaccin de la grippe saisonnière. L’OMS se déclare capable d’évaluer le volume de la production vaccinale une fois les rendements précis connus.Les résultats des essais cliniques seront également primordiaux pour avoir un délai précis de la disponibilité des premières doses. Ils permettront également de préciser le nombre de doses nécessaires à la vaccination et le volume de « principe actif » nécessaire pour chaque dose.