lundi 27 juillet 2009
H1N1 : La gestion de l'épidémie critiquée en Grande-Bretagne
Un rapport parlementaire doit mettre en lumière le manque de préparation du gouvernement britannique à l'épidémie de grippe A. Une idée : La France peut leur prêter un urologue !
Trop peu, trop tard. C'est le reproche qui devrait être adressé au gouvernement britannique pour sa gestion de la grippe A (H1N1) dans le rapport qu'une commission de la Chambre des lords doit rendre public cette semaine.
Première critique : le retard pris par le service téléphonique et Internet d'urgence mis en place jeudi alors qu'il était promis pour avril. Selon le Sunday Telegraph, le Trésor a mis sept mois pour donner son autorisation. La mauvaise préparation des conseillers est également mise en cause : ils n'ont reçu qu'une seule journée de formation. Les parlementaires devraient aussi se pencher sur le manque de conseils clairs apportés à certaines catégories de la population, comme les femmes enceintes. Alors que l'association National Childbirth Trust a semé la panique en conseillant aux femmes d'éviter de tomber enceintes, le gouvernement aurait mis trop de temps à réagir en disant aux futures mères qu'elles pouvaient mener une vie normale mais en se lavant plus souvent les mains.
Désamorcer toute panique
Face aux attaques, le gouvernement reste stoïque. Le ministre de la Santé, Andy Burnham, estime que la «hotline» est un succès, avec 58 000 demandes traitées dès le premier jour de sa mise en service. Il s'est aussi justifié sur le manque de contrôle de distribution du Tamiflu : «Nous avons été clairs dès le début. Nous nous appuyons sur la responsabilité des patients. Il n'y a pas de raison de tricher, car la Grande-Bretagne a suffisamment de Tamiflu pour toutes les personnes contaminées dans les mois à venir.» Il estime que ce sont les médecins qui lui ont recommandé de mettre en suspens la «hotline» avant que le virus ne se répande plus largement. Burnham tient aussi à désamorcer tout effet de panique, en rappelant que la grippe porcine a fait 30 victimes mortelles en Grande-Bretagne, contre 8 000 morts pour une grippe classique en moyenne. Le pire scénario prévoit tout de même 65 000 morts à cause de la grippe porcine en Grande-Bretagne cette année.
En France aussi les couacs de communication existent.
Ce message urgent, daté du 17 juillet, concernant une alerte de la grippe A (H1N1) a été envoyé le 27 juillet, soit dix jours pour parvenir !