dimanche 26 juillet 2009
Bernard Debré a osé dire : "Cette grippe n'est pas dangereuse" ... réponse malheureusement dans quelques semaines
On peut s'interroger des raisons de cette déclaration et pourquoi à ce moment ? On le sait les journalistes aiment bien les scoops, alors quelqu'un qui dit l'inverse des autres c'est toujours intéressant à mettre " à la une ". Il y a aussi les adeptes de l'absence de réchauffement de la planète ! En tout cas cela donne une idée désastreuse à quelques semaines d'une situation qui malheureusement donnera tort à ces prédictions. Un coup de chaud, un coup de froid ... rien de tel pour donner de la vigueur à ce virus. Désolant de brouiller une communication et d'inciter les personnes à se moquer d'une pandémie, et du sérieux de l'OMS ! Les maladies infectieuses sont la première cause de mortalité dans le monde, et à force de messages contradictoires on ne va pas simplifier la prise de bonnes habitudes (port de masques, hygiène, etc).
Bernard Debré, professeur de médecine, député UMP de Paris et membre du comité national d'éthique, prend le contre-pied des déclarations du Premier ministre vendredi. Alors que François Fillon se faisait alarmiste sur la pandémie "inévitable" de la grippe A (H1N1), Bernard Debré' interrogé par le Journal du Dimanche, estime que l'on en fait trop et voit dans le virus une simple "grippe".
Vous faites partie de ceux qui considèrent que l'on en "fait trop" au sujet de la grippe H1N1. Mais en fait-on jamais assez pour enrayer une pandémie ?
Cette grippe n'est pas dangereuse. On s'est rendu compte qu'elle était peut-être même un peu moins dangereuse que la grippe saisonnière. Alors maintenant, il faut siffler la fin de la partie !
NDLR : Comment peut-on siffler la fin du match, alors que l'on est à peine au début ? Cette pandémie va durer deux ans !
N'êtes-vous pas caricatural ?
Ce type de grippe était attendu et il faisait très peur. Tout le monde avait à l'esprit le phénomène de la grippe aviaire, H5N1, qui est très dangereuse pour l'homme avec un taux de mortalité de 60 à 65 % mais pas contagieuse car elle passe difficilement la barrière des espèces. Nous appréhendions une redistribution des gènes pouvant faire sortir un virus très virulent et très contagieux. Cette loterie a eu lieu. Mais elle a produit un bon numéro : le H1N1. On redoutait un valet de pique, on a tiré une dame de cœur...
NDLR : Dans les cartes il y a aussi le roi des ... et l'as des ... Le H1N1 ne peut pas être qualifié de bon numéro !! Les malades déjà atteints par le virus et ceux qui les rejoindrons dans les prochaines semaines apprécieront. Et les morts ne sont plus là pour jouer aux cartes !
Vous accusez les Etats d'avoir paniqué ?
A partir du moment où l'OMS a, de façon un peu rapide, commencé à gesticuler, avec des communiqués quotidiens et des conférences de presse à répétition, les gouvernements n'avaient pas vraiment d'autres choix que de suivre. Je leur reproche d'avoir ensuite succombé à une surmédiatisation politique de cet événement.
NDRL : C'est facile et pitoyable de se moquer de cette institution internationale et bien dans l'esprit des gaullistes face au " machin qu'est l'ONU ". Désolant. Maintenant, il est évident que, beaucoup de personnes ont envie d'entendre ce discours, ce sont les vacances ! Et puis pourquoi mettre un feu rouge avant l'accident, depuis des années des politiques nous ont prouvé leur manque de clairvoyance, et la boule de cristal de certains est très flou et vraiment plus que trouble. ... Il suffit de la nettoyer avec une solution hydro-alcoolique !