Si les experts n'excluent pas une vague estivale de grippe cet été, ils pensent surtout la voire déferler à l'automne.
« Une pandémie fait partie de l’histoire naturelle d’une épidémie de grippe », a expliqué Françoise Weber directrice générale de l’institut national de veille sanitaire en introduction d’un colloque sur la nouvelle grippe A (H1N1) qui s’est tenu à Paris. La mortalité de la pandémie dépend de plusieurs paramètres dont la virulence du virus. Le taux d’attaque est également un élément essentiel.
Dans la grippe saisonnière, il est d’environ 25% et les spécialistes prévoient que cette grippe A (H1N1) présente un taux d’attaque compris entre 25 et 40% de la population générale. Mais, d’après les données recueillies parmi les cas groupés d’adolescents survenus récemment en France, le taux est plutôt de 50% chez les adolescents. La directrice de l’InVS a ainsi indiqué que si ce profil de mortalité - équivalent à celui de la grippe saisonnière - se confirme, l’impact sanitaire de cette pandémie sera très supérieur.
Pour l’instant, cinq foyers de cas groupés sans lien avec un voyage sont apparus en France. Par ailleurs, une étude analysant les cas survenus au Mexique, parue dans le New England Journal of Medecine le 29 juin indique que les cas sévères et les décès sont plus fréquents chez les jeunes adultes. « Une vague estivale n’est pas exclure, a conclu Françoise Weber, même si la vague la plus importante va survenir cet automne ».
Les prévisions restent difficiles à effectuer parce qu’à l’inverse des pandémies du XXe siècle nous disposons de stratégies de protection de la population et de traitements antiviraux qui participent à la réduction de la propagation grippale.
