Le virus pandémique A (H1N1) 2009 "se répand au niveau international à une vitesse sans précédent", a averti par ailleurs l'OMS. "Au cours des pandémies dans le passé, il a fallu plus de six mois aux virus grippaux pour se propager aussi largement que l'a fait le nouveau virus H1N1 en moins de six semaines", a relevé l'organisation dans une note publiée sur son site internet. Le grand nombre de contaminations en peu de temps "tient à une combinaison de facteurs", a expliqué à l'AFP vendredi un porte-parole de l'OMS, Gregory Hartl. "Le virus se propage très efficacement d'homme à homme, y compris en l'absence de symptômes" chez un porteur de la maladie, a-t-il noté. Par ailleurs, comme l'avait souligné l'organisation dès les premiers jours de l'épidémie, les virus se répandent aujourd'hui dans un monde globalisé à la vitesse des vols transatlantiques transportant hommes d'affaires et touristes.
Interrogé sur la manière dont les politiques de vaccination peuvent être déterminées en l'absence de statistiques globales, M. Hartl a rappelé que selon l'OMS "le virus ne peut plus être arrêté et que tous les pays vont avoir besoin de vaccin". Virtuellement, les 6,8 milliards d'habitants de la planète sont susceptibles d'être contaminés, a-t-il affirmé. Face à cette situation, l'OMS estime qu'il n'est plus nécessaire voire contre-productif de demander aux pays les plus affectés de tenter de faire des statistiques exhaustives des cas de grippe porcine et a décidé de ne plus communiquer de bilans mondiaux sur la progression de la maladie. L'OMS se bornera désormais à fournir des informations uniquement sur les pays nouvellement affectés.
"Le comptage des cas individuels n'est plus essentiel (dans les pays les plus affectés) pour suivre le niveau ou la nature du risque posé par le virus pandémique" ou encore pour donner des indications sur la meilleure réponse à apporter à la maladie, selon l'organisation.
Jusqu'à présent pas de gravité repérée dans les cas groupés
En revanche, il faudra "suivre de près des événements inhabituels" comme par exemple des contaminations graves ou fatales au sein de groupes de population, ou des symptômes inhabituels qui pourraient signaler une aggravation de la dangerosité du virus.
En France, des cas groupés ont été signalés d'abord dans les écoles (Toulouse, Paris) puis avec les vacances scolaires dans des colonies de vacances (Megève, Ambleteuse et Condé-sur-Vire) ainsi que que dans une communauté de religieux de la région de Limoux, et parmi des sportifs (un groupe de rugbymen de la région de Narbonne et des footballeurs de l'AS Monaco). Aucun caractère de gravité n'a été repéré. De même en Belgique (école linguistique du collègue Saint-Roch à Ferrières) comme en Suisse (Institut international de Verbier, colonie de vacances organisée à Schönried par la John F. Kennedy School de Saanen dans l'Oberland Bernois, camp d'été de la St-George's School de Clarens du canton de Vaud) ou en Espagne (Colonie en Pays Basque espagnol).