jeudi 16 juillet 2009

Bond des décès de la grippe A en Angleterre

Le nombre de décès liés à la grippe A a bondit à 29 en Grande-Bretagne, le pays le plus touché par la pandémie en Europe.
Le bilan n'était que de 17 morts lundi a progressé de 12 cas en quatre jours. Vingt-six décès ont été enregistrés en Angleterre et trois en Ecosse, a précisé l'agence nationale de santé dans son dernier bulletin.
L'agence estime qu'il y a eu environ 55 000 nouveaux cas de grippe porcine la semaine dernière dans le pays, le plus touché par la pandémie en Europe et l'un des pays parmi les plus touchés au monde.

Les enfants et jeunes jusqu'à 14 ans sont le groupe d'âge le plus touché, a indiqué l'agence, soulignant cependant que "la majorité des cas restaient bénins".La grande majorité des personnes mortes après avoir contracté la grippe porcine présentaient "des problèmes médicaux annexes". Seul un cas confirmé de décès attribué uniquement à la grippe a été confirmé jusqu'à présent, souligne cette source.Les autorités sanitaires ont annoncé jeudi la mise en place la semaine prochaine en Angleterre d'un nouveau service qui permettra aux personnes présentant des symptômes de la grippe de recevoir plus facilement un diagnostique par internet ou au téléphone, et de se voir prescrire un antivirus.

Mais le Royal College of General Practitioners, qui fait la liaison avec les médecins, a critiqué la gestion de la crise par le gouvernement, évoquant une confusion dans les informations données au public. Les autorités écossaises ont de leur côté confirmé la mort à l'hôpital d'Inverness (nord-est de l'Ecosse) mercredi d'une touriste ayant contracté la maladie. Cette femme avait "des problèmes de santé annexes importants", a précisé la ministre écossaise de la Santé Nicola Sturgeon.

Cherie Blair, l'épouse de l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair, présente aussi des symptômes similaires à ceux de la grippe porcine, a-t-on appris jeudi. Elle a annulé une série d'engagements après un diagnostic mardi, a indiqué un porte-parole à la BBC.

Selon l'agence nationale de santé, la pandémie pourrait faire au total entre 3 000 et 75 000 morts au Royaume-Uni, mais il s'agit d'évaluations. Le ministre britannique Andy Burnham avait déclaré début juillet que la Grande-Bretagne pourrait être confrontée à plus de 100 000 nouveaux cas de grippe A (H1N1) par jour d'ici la fin du mois d'août et devait revoir sa stratégie face à la maladie. "Les cas doublent chaque semaine et si cette tendance se poursuit, nous pourrions avoir plus de 100 000 cas par jour d'ici la fin du mois d'août", avait expliqué M. Burnham à la Chambre des Communes, en expliquant qu'il s'agissait de projections. Jusqu'à présent, la Grande-Bretagne a largement distribué le médicament antiviral Tamiflu, pour tous les cas suspects et les proches des personnes concernées.

De nombreux experts ont critiqué cette stratégie, accusant les autorités sanitaires de gaspiller ainsi ressources et médicaments tout en risquant de favoriser les phénomènes de résistance aux antiviraux.

Le Royaume-Uni pourrait être paralysé

"Des secteurs essentiels du pays pourraient être paralysés si la nouvelle grippe (H1N1) prend des proportions épidémiques , ce qui est probable". Un tiers des entreprises au Royaume-Uni n'est pas en mesuer de faire face à une pandémie, et des services stratégiques comme le réseau haut débit Internet ou le métro de Londres pourraient avoir des problèmes de fonctionnement, rapporte The Observer.