vendredi 18 décembre 2009

Malgré des promesses contraires des généralistes français continuent d'être réquisitionnés pour vacciner

Un syndicat de médecins a dénoncé jeudi 17 décembre des infractions aux consignes gouvernementales dans certaines préfectures, qui réquisitionneraient des médecins généralistes pour la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1).

La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, rejette tout recours aux médecins généralistes par peur de désorganiser davantage le système de santé français. "Pourtant, çà et là, des préfectures et/ou des Ddass (direction départementale des affaires sanitaires et sociales) continuent de réquisitionner des médecins généralistes en activité", écrit le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) dans un communiqué. Le syndicat "condamne ce double discours des pouvoirs publics et renouvelle sa demande d'arrêt de toute réquisition de médecins généralistes, installés ou remplaçants".

Le ministère de l'intérieur s'est dédouané de toute responsabilité dans d'éventuelles erreurs. "Normalement ça ne doit pas être le cas puisque les médecins généralistes peuvent venir comme volontaires, ils ne sont pas censés être réquisitionnés", a dit son porte-parole, Gérard Gachet. "Il peut y avoir une erreur ponctuelle ici ou là venant des Ddass qui font les listes de médecins réquisitionnables", a-t-il ajouté. Le ministère de la santé fait face par ailleurs, depuis le début du mois, à la grogne du personnel hospitalier, réquisitionné pour la vaccination dans des conditions qu'il conteste.
Seulement 6 % de français vaccinés
Le cap des 3,5 millions de personnes vaccinées en France a été franchi en début de semaine, selon le ministère de l'intérieur. Mais ce chiffre reste toutefois inférieur au nombre de personnes ayant contracté la grippe qui serait de 4,5 millions et ne représente qu'une faible partie de la population française (environ 6 %).