mercredi 9 décembre 2009
Certains médecins libéraux du Calvados pourront vacciner contre la grippe H1N1 en dehors des centres collectifs
Certains médecins libéraux du Calvados pourront vacciner contre la grippe H1N1 en dehors des centres collectifs prévus à cet effet, a affirmé mardi un syndicat de praticiens, tandis que la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a encore défendu la vaccination dans ces centres.
Répondant à l'Assemblée a une question du député PS Jean-Louis Touraine, Roselyne Bachelot a une nouvelle fois défendu la vaccination en centres collectifs, en affirmant vouloir «protéger les médecins libéraux». Elle a rappelé que, selon le réseau des Grog (groupes régionaux d'observation de la grippe), un million de consultations supplémentaires liées à la grippe ont été enregistrées la semaine dernière. «Il faut réserver la capacité soignante de nos professionnels libéraux», a-t-elle ajouté. Pour Jean-Paul Hamon, du syndicat de médecins libéraux FMF (minoritaire), un million de consultations supplémentaires par semaine, «ça ne fait que quatre consultations par jour pour cinq jours de travail pour les 50 000 médecins généralistes». «Les médecins généralistes assurent chaque année 230 millions de consultations. Un million de consultations supplémentaires, ce n'est pas un problème», a-t-il précisé à l'issue d'une rencontre avec la ministre consacrée à la grippe, à laquelle participaient aussi d'autres syndicats de praticiens libéraux ou hospitaliers. Selon Jean-Paul Hamon, «le préfet du Calvados a donné l'autorisation aux médecins d'aller chercher (...) les vaccins à partir des centres, ce qui permettrait aux médecins généralistes de vacciner les personnes les plus fragiles, c'est la seule vraie nouveauté».
La préfecture du Calvados, qui doit tenir une conférence de presse consacrée à la grippe mercredi, n'a pas souhaité faire de commentaire pour le moment. De son côté, un autre syndicat de médecins, la CSMF, a réitéré son offre «de vacciner dans les cabinets qui le souhaitent les patients qui le souhaitent et en particulier les plus fragiles qui ne peuvent pas, pour des raisons évidentes, se rendre dans les centres de vaccination». «Le ministère continue à refuser cette offre de services sous couvert de difficultés techniques», a ajouté son président Michel Chassang.