jeudi 17 décembre 2009
Le Tamiflu renforcerait l’infectiosité du virus H1N1, selon Elsevier Science Inc.
C’est le plus grand éditeur de littérature scientifique, Elsevier Science, qui est à l’origine d’une étude à propos de l’efficacité du Tamiflu sur le virus H1N1, discrètement publiée à la fin du mois d’octobre par le site ScienceDirect.
Aucun média n’a depuis repris cette information qui indique que, loin d’être un médicament efficace pour le traitement de la grippe A actuel, l’antiviral du laboratoire Roche en renforcerait l’infectiosité. L’étude d’Elsevier explique que si l’oseltamivir (molécule du Tamiflu) a démontré une probable efficacité contre l’activité grippale dans la pratique clinique, en particulier sur le H5N1, son efficacité n’a jamais été vérifiée face à des sous-types du virus A, et en particulier celui de la pandémie actuelle, le H1N1. Lors de tests in vitro, les chercheurs d’Elsevier ont démontré que, dans le cadre du H1N1, le Tamiflu provoquait un effet stimulant sur l’activité infectieuse du virus. Résultats qui a été confirmé par deux autres tests clinique, et qui ne devrait pas tarder a être confirmés par d’autres études complémentaires.
On sait que le Tamiflu ne s’attaque pas directement au virus, mais qu’il est sensé empêcher sa réplication dans les cellules du malade. En clair, que ce médicament n’aurait aucun effet au niveau individuel, mais pouvait s’avérer utile sur le plan collectif en réduisant la charge virale chez celui qui le prend, et diminuer ainsi le risque de contamination. L’étude d’Elsevier démontre exactement le contraire. L’usage du Tamiflu serait contre-productif, à tous les niveaux.