mardi 8 décembre 2009

Il faut s'attendre à une fin d'année "difficile" dans les hôpitaux français en raison de la grippe

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a affirmé mardi s'attendre à une "période difficile à la fin de l'année" dans les hôpitaux, tout en qualifiant d'"indispensables" les réquisitions de médecins ou d'étudiants y travaillant pour assurer la vaccination contre la grippe H1N1.

"On sait qu'on va évidemment affronter une période difficile à la fin de l'année avec les week-ends de Noël et du jour de l'an", a déclaré la ministre, faisant allusion aux hôpitaux, à l'issue d'une réunion consacrée à la grippe H1N1 à laquelle participaient notamment des syndicats de médecins (hospitaliers ou libéraux) et des responsables des hôpitaux. Selon Mme Bachelot, cette rencontre a permis d'"éclairer tout à fait le cahier de charges de la réquisition qui doit s'effectuer avec tact et mesure". "J'ai rappelé évidemment que ces réquisitions par ailleurs absolument indispensables ne pouvaient se faire que sur des propositions des directeurs d'établissement, qu'(...)il ne s'agissait évidemment pas de désorganiser nos établissements hospitaliers en faisant appel aux étudiants qui travaillent dans les blocs ou dans les services d'urgences", a-t-il ajouté. La ministre a affirmé avoir également rappelé "que ces réquisitions, ces vacations ne devaient pas dépasser deux vacations par semaine et tenir compte bien évidemment du calendrier des examens des étudiants". De son côté, François Aubart, président du syndicat de médecins hospitaliers CMH, s'est dit "très inquiet pour la fin de l'année". Il a noté que "les premières déprogrammations de patients commencent à se faire", faisant allusion à des annulations d'interventions prévues jugées non urgentes et pouvant donc être remises à plus tard. Gérard Vincent, de la Fédération hospitalière de France (FHF, responsables des hôpitaux) s'est aussi dit "un peu inquiet" car "la grippe risque de rajouter un surcroît de travail". "On fera tout pour faire face en déprogrammant au maximum ce qui peut être reporté au début de l'année", a-t-il aussi dit.