La directrice de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Margaret Chan a appelé vendredi la communauté internationale à se préparer à une deuxième vague probable de grippe porcine, tout en soulignant que les gouvernements feront face au défi de la fourniture des vaccins.
vendredi 21 août 2009
Grippe porcine : L'OMS appelle à se préparer à une nouvelle vague
"On ne peut pas dire si le pire est passé ou s'il est sur le point d'arriver", a déclaré Mme Chan, dans un message vidéo enregistré, diffusé à l'ouverture d'un symposium de trois jours à Pékin sur la grippe en Asie-Pacifique.
"Nous devons nous préparer à toute surprise que nous réserve ce nouveau virus capricieux... une mutation constante et imprévisible est le mécanisme de survie du monde microbien", a-t-elle ajouté.
"Nous devons également nous préparer à une seconde voire à une troisième vague comme nous l'avons vu lors des précédentes pandémies", a poursuivi Mme Chan.
Cette dernière a appelé à se saisir "de front" de la question de la fourniture des vaccins, alors que plus d'une vingtaine de sociétés pharmaceutiques dans le monde entier sont sur les rangs pour produire des vaccins sûrs et efficaces.
"Nous avons besoin de recueillir des avis sur les groupes prioritaires pour une protection initiale", a-t-elle dit.
"C'est l'une des décisions les plus difficiles que les gouvernements auront à prendre, surtout que l'approvisionnement sera extrêmement limité pendant plusieurs mois", a-t-elle relevé.
L'OMS a annoncé au début de la semaine que les pays de l'hémisphère nord avaient commandé plus d'un milliard de doses de vaccin contre la grippe (A) H1N1 aux laboratoires pharmaceutiques qui ne devraient pouvoir en fournir qu'une quantité limitée au début de l'automne.
Si l'épidémie semble atteindre un pic dans l'hémisphère sud, Mme Chan a jugé que l'hémisphère nord devait renforcer les préparatifs alors que s'approche la saison de la grippe.
"Comme tous les virus de la grippe, le H1N1 a l'avantage de la surprise de son côté", a-t-elle déclaré.
"Nous avons l'avantage de la science et de la recherche rationnelle de notre côté, avec une collecte de données, d'analyse et de communication sans précédent", a dit la directrice de l'OMS.