Les groupes prioritaires identifiés sont "indicatifs" et les pays de l'UE peuvent désirer les adapter en fonction de leur situation sanitaire et de leurs ressources, précise leur texte. L'idée de vacciner prioritairement les enfants et les jeunes, évoquée dans un premier temps, n'a pas été retenue au final, a indiqué une source européenne. Les Etats-Unis - pays le plus touché par la grippe A (H1N1) au monde - a par exemple jugé que les enfants et jeunes de 6 mois à 24 ans faisaient partie des groupes à vacciner prioritairement. Les experts européens indiquent avoir adopté leur position "sur la base des éléments scientifiques actuels". Elle pourrait donc changer si d'autres données viennent s'y ajouter. Ils ont notamment tenu compte des avis de l'Organisation mondiale de la santé et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Face à l'impossibilité de pouvoir vacciner dans un premier temps l'ensemble de la population contre la grippe pandémique A (H1N1), les gouvernements doivent établir des priorités. Vendredi, la directrice de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Margaret Chan a souligné qu'il s'agissait d'"une des décisions les plus difficiles que les gouvernements auront à prendre". L'OMS prône pour l'instant de vacciner les personnels de santé, à charge pour les Etats de définir pour les autres leur propre politique. La Grande-Bretagne, pays européen le plus touché, a identifié un groupe prioritaire de 11 millions de personnes, dont 2,1 millions appartenant aux services sanitaires et sociaux. La France, comme l'Espagne et les Pays-Bas, vont vacciner en premier lieu les groupes à risque - personnels de santé, personnes ayant des problèmes de santé chroniques, femmes enceintes. Madrid pourrait ajouter à la liste les professeurs d'école primaire. La République tchèque cible uniquement dans un premier temps les médecins, infirmières et autres employés de la Santé publique.
Les essais cliniques des vaccins contre la pandémie de grippe A (H1N1) battent leur plein dans le monde entier et des laboratoires annoncent de rapides mises sur le marché, mais en quantité trop réduite pour suffire à la demande dans les premiers mois. Selon l'OMS, 25 laboratoires travaillent sur la production du vaccin, dont les sept plus grands en assument 85 %.