mercredi 12 août 2009

Deux cas sérieux de grippe A (H1N1) en réanimation à Bordeaux

Deux patients souffrant de la grippe A (H1N1), et qui n'étaient atteints d'aucune autre pathologie grave, sont actuellement en réanimation dans divers services du CHU de Bordeaux, ont confirmé mardi la direction du centre hospitalier régional et le médecin inspecteur de santé publique à la DASS de la Gironde.


L'une des personnes hospitalisées, un homme âgé de 50 ans, est en réanimation depuis plus d'une semaine. Domicilié dans la région bordelaise, il a été admis aux urgences de l'hôpital Saint-André le 3 août en soirée pour suspicion de grippe A (H1N1). Les prélèvements se sont avérés positifs.

Le patient, en détresse respiratoire, a été transféré vers le service de réanimation médicale où il est depuis placé sous respiration assistée. Il bénéficie parallèlement depuis son admission d'un traitement par Tamiflu. Les prélèvements relatifs à la charge virale, dont les résultats seront connus ce mardi, sont négatifs, mais les signes de détresse respiratoire persistent.

Par ailleurs, une patiente en provenance d'Espagne et transférée de Mont-de-Marsan (Landes) a été admise le 1er août à l'hôpital Haut-Lévêque, elle aussi en détresse respiratoire avec suspicion de grippe A (H1N1). Là encore, les test se sont révélés positifs. Elle est actuellement prise en charge en réanimation thoracique et placée en chambre à pression négative. Son état est jugé "stable", selon les services du CHU.

De son coté, le Pr Hervé Fleury, chef du service de virologie du CHU en charge de l'Aquitaine, a "formellement" démenti les informations du quotidien "Sud-Ouest" selon lesquelles deux autres personnes auraient succombé au A (H1N1) dans la région.

Le Pr Fleury, qui considère que "pour le moment la grippe A (H1N1) est globalement peu grave", entend indiquer que la vigilance ne doit en aucun cas être atténuée. "Elle n'est pas grave sauf pour 0,1 % des cas. Il faut être très prudent", a-t-il dit. "Tout dépend du nombre de malades en cause dans les mois à venir", a-t-il poursuivi. "Imaginons 20 millions de malades en France et un décès pour 1 000... Ca ne serait plus la même chose. Heureusement, nous n'en sommes pas encore là !".