L’organisation mondiale de la santé (OMS) vient d’annoncer le relèvement du niveau d’alerte pour la nouvelle grippe A (H1N1). Le passage en phase 6 confirme la situation de pandémie, caractérisée par une circulation active du virus dans au moins deux régions du monde. Comme le prévoit son plan, l’OMS a pris sa décision sur la base de ce seul critère géographique. Elle précise néanmoins que la sévérité actuelle de la nouvelle grippe est modérée et indique qu’il appartient à chaque Etat de déterminer les mesures de gestion à retenir, en fonction de la situation épidémiologique sur leur territoire. La France prend acte de cette décision et des orientations données pour son application dans chaque Etat.
Afin de déterminer la conduite à tenir au niveau national, une réunion de la cellule interministérielle de crise (CIC) se tiendra le vendredi 12 juin, à 9h au ministère de l’intérieur de l’outre-mer et des collectivités territoriales, à l’initiative de Michèle Alliot-Marie, ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales et de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports. Cette réunion sera l’occasion de faire un nouveau point sur la situation épidémiologique en France et d’identifier les conséquences, au niveau national, de la décision de l’OMS, en matière d’évolution des mesures de gestion. Cette réunion sera suivie à 9h45 d’un point de presse tenu par les deux ministres.
Le dernier bilan épidémiologique de l’InVS recensait, pour la France, 73 cas confirmés, pour la très grande majorité importés de pays où la circulation du virus au sein de la population est avérée. Seuls 8 de ces cas sont des cas secondaires, c’est-à-dire n’ayant pas voyagé, mais ayant été en contact étroit avec des cas importés et confirmés. En conséquence, la France n’est pas considérée, à ce jour, comme un territoire où le virus circule activement au sein de la population.